![]() Ouach! J'avais oublié à quel point l'odeur de l'essence peut être forte en hiver. J'en ai fait le constat l'autre jour alors que mon voisin faisait pré-chauffer sa voiture et que je discutais avec lui, à 12 mètres de distance! La fumée en hiver semble rester au ras du sol et se propage lentement, ce qui signifie que l'on doit subir cette odeur nauséabonde. Je ne crois pas être devenu snob du nez, mais c'est un peu comme pour ceux qui ont arrêté de fumer; après quelques temps, lorsqu'on est exposé à la fumée secondaire, on s'aperçoit à quel point ça pue! Bref, l'hiver apporte avec elle son lot de plaisirs et de défis en VÉ, et les nouvelles sensations que la saison apporte, autant visuelles avec la fumée des voitures à essence qui se propage et se remarque bien à basse vitesse, que la pollution olfactive et sonore. Même avec toute l'habitude du monde de rouler en silence, lorsque je déneige ma Leaf (que j'ai préalablement fait "partir" pour en réchauffer l'habitacle) et que je tourne autour d'elle sans entendre de bruit de moteur ni sentir d'essence, ça ne semble toujours pas naturel. On perçoit un léger bruit du ventilateur en fonction, mais c'est tout. C'est vraiment cette saison qui me permet de prendre conscience du virage à 180 degrés que j'ai fait en devenant propriétaire d'une voiture électrique. Il fait froid, très froid, mais lorsqu'on fait pré-chauffer à 240V, c'est génial! Le volant chauffant, les sièges chauffants, j'adore! Je n'ai pas encore eu à me demander si le véhicule allait partir; j'imagine que c'est le genre de réflexion qu'on se fait lorsqu'on a déjà eu des problèmes dans le passé avec une voiture à combustion. La grosse différence avec l'été, c'est incontestablement l'autonomie qui varie beaucoup avec la température. Il semble y avoir un sweet spot dans la température - je dirais qu'à partir de -20°C, c'est là où on remarque une diminution prononcée de l'autonomie. Puisque nous avons acheté un VÉB en connaissance de cause, nous avions estimé qu'avec notre distance du travail, 50 km, même par le pire des froids (-40°C) il n'y aurait aucun problème pour l'utiliser quotidiennement sans compromettre le chauffage de l'habitacle ni la vitesse sur l'autoroute (voie de gauche). Mais on remarque qu'à la maison, on se recharge toujours à 100%, peu importe si on croit ressortir en soirée ou non. Ce n'était pas le cas durant l'été, alors que la recharge à la maison se faisait à chaque 2-3 jours. ![]() Mini-aVÉnture La semaine dernière à une température de -13°C, j'ai fait mon trajet de 50 km pour le boulot, et sur un coup de tête, j'ai décidé de repartir pour faire une tournée de magasinage à Laval. J'avais estimé la distance à parcourir de 50 km. Ben non! C'était en fait 80 km au total (en plus des 50 km déjà parcourus), et au retour la Leaf estimait qu'il me manquerait 3 kilomètres, même si je coupais le chauffage et que je roulais en ÉCO. L'été, j'aurais fait fi de la recommandation du véhicule de se brancher le plus rapidement possible. En hiver? Jamais de la vie! Je suis beaucoup plus conservateur, et je n'aurais pas voulu arriver à la maison avec une batterie presqu'à plat par un tel froid. Une petite recharge d'appoint de 45 minutes était de mise, assez pour retourner en tout confort à la maison. C'est quand même pas si mal, de se promener sur les autoroutes de Montréal, à cette température, et de faire près de 130 km sur une seule charge en plein confort. smart Canada recommande à ses utilisateurs de VÉB une température ambiante de 22°C dans l'habitacle l'hiver pour ne pas trop gruger de batterie. Pour se garder les pieds au chaud à -13°C, je suis d'accord. 21-22°C semble correct, car aussitôt qu'on baisse la température de l'habitacle de la Leaf à 18°C sur l'autoroute, l'air frais reprend le dessus. Par une belle journée ensoleillée, l'intérieur noir du véhicule aide beaucoup à être confortable avec peu de chauffage. Pas le soir! J'apprécie énormément la disponibilité des bornes dans la grande région de Montréal. La couverture va en s'améliorant, et tant qu'on choisit bien nos destinations, le voyage sera toujours effectué sans stress et sans compromis. Je m'amuse beaucoup moins à pousser les limites de ma Leaf dans ces conditions, car à l'achat, l'utilisation prévue du VÉ en hiver était strictement citadine. Quand on se fixe des objectifs et des limites, on est moins déçu par la suite. J'espérais par contre me permettre des voyages plus longs, mais tant que je ne suis pas capable de mieux prévoir mon autonomie et ma consommation, je ne m'y aventurerai pas. L'été, je sais que je peux taper le 8+ km/kWh, mais en hiver, la température qui baisse soudainement de -17°C à -21°C pendant le parcours aurait une incidence sur ma vitesse si je veux continuer à avoir une moyenne à 5 km/kWh, ou au pire, couper le chauffage. Je ne veux pas aller moins vite, ou avoir froid; je veux rouler en VÉB sans compromis. Donc, le vrai compromis, c'est la longue distance que je ne peux pas faire comme en été. Et de toutes façons, historiquement l'hiver, je ne m'aventure jamais très loin de la maison, même avec une voiture conventionnelle. Sauf durant le temps des Fêtes!
1 Commentaire
Gilles Fortier
27/12/2013 07:01:39
Simon, l'estimation d'autonomie pour ton retour de Laval par - 13 C indiquait un manque de 3 km. Mais en réalité si tu n'avais pas fait de recharge d'appoint c'est sûrement plus que cela qu'il aurait manqué. Car avec le froid vaut mieux avoir une marge sécuritaire d'autonomie.
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Mars 2018
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