Vingt-cinq ans après avoir popularisé les hybrides avec la Prius, Toyota mise désormais sur une forte croissance des véhicules hybrides rechargeables (PHEV). es PHEV fonctionnent uniquement à l’électricité sur une certaine distance avant de passer au moteur à essence. Contrairement aux hybrides classiques, ils nécessitent une recharge par prise pour bénéficier de leur autonomie électrique.
Introduite en version PHEV aux États-Unis en 2016, la Prius représente la première incursion de Toyota dans ce segment. Aujourd’hui, les PHEV gagnent du terrain alors que les constructeurs cherchent à satisfaire les normes de consommation et d’émissions, tout en offrant une alternative aux 100 % électriques pour les consommateurs hésitants. « Nous allons développer notre offre PHEV dans toute la gamme, » a déclaré David Christ, responsable de la marque Toyota en Amérique du Nord. « Nous adorons ce groupe motopropulseur et voulons en améliorer l’autonomie électrique. » Toyota ambitionne de faire passer la part des PHEV de 2,4 % de ses ventes aux États-Unis à environ 20 % d’ici 2030, en phase avec la réglementation californienne Advanced Clean Cars II, qui impose 100 % de ventes zéro émission d’ici 2035. Toutefois, cette réglementation pourrait être supprimée par l’administration Trump. Cette stratégie intervient alors que les véhicules 100 % électriques peinent à convaincre, malgré les investissements massifs de Toyota. L’autonomie électrique des PHEV progresse, atteignant désormais 80 km sur le nouveau RAV4. Les perspectives de ventes PHEV varient : S&P prévoit une hausse de 2 % à 5 % d’ici 2030 ; AutoPacific vise 4,2 %, et AutoForecast Solutions anticipe une stabilité autour de 3,3 %. Leur croissance reste freinée par le coût élevé lié à la double motorisation. Les ventes de PHEV Toyota (incluant Lexus) ont grimpé de 39 % l’an dernier, avec des hausses de 30 % pour la Prius et le RAV4, et de 88,6 % pour les trois modèles Lexus. À titre de comparaison, les ventes hybrides globales de Toyota ont bondi de 53 %, dont 56 % pour la marque Toyota. « Nous voulons proposer plusieurs groupes motopropulseurs sur chaque modèle, » indique Christ. Toyota prévoit que les hybrides, y compris les PHEV, représenteront plus de 50 % de ses ventes aux États-Unis en 2025, contre 46 % en 2024 et près de 30 % en 2023. Cooper Ericksen, vice-président des véhicules électrifiés chez Toyota, compare leur stratégie à un alignement complet au baseball : moteurs thermiques, hybrides, PHEV et électriques. « Cela augmente nos chances de succès, » dit-il. Il souligne que la sensibilisation joue un rôle clé : une fois informés, de nombreux consommateurs se tournent vers les PHEV, même s’ils ne considèrent pas les BEV. Le manque de compréhension du PHEV a nui par le passé à des modèles comme la Chevrolet Volt. Certains consommateurs sont rebutés par la recharge, bien que ces véhicules puissent fonctionner uniquement à l’essence si nécessaire. Le coût est aussi un frein : le RAV4 PHEV coûte 15 000 $ de plus que le modèle de base, et 12 000 $ de plus que l’hybride. « C’est un peu comme avoir deux voitures en une, » conclut Ericksen. « Et s’il faut ajuster le prix pour convaincre, on le fera. » Source : CNBC.COM
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