Une étude récente nous explique que ces études présentent un certain nombre d’erreurs et que les calculs basés sur des normes scientifiques confirment que les véhicules émettent déjà moins de la moitié des gaz à effets de serre que leurs homologues à combustibles fossiles.
Nous pouvons également croire que lorsque les VÉ seront produits et rouleront à partir d’énergies renouvelables, nous pourrons anticiper au moins dix fois moins d’émissions que les moteurs à combustion utilisant des combustibles fossiles. Voici la liste des six plus grandes erreurs que nous retrouvons dans les études qui estiment que les émissions de gaz à effet de serre sont similaires aux émissions des véhicules à combustion fossile. 1. Exagération des émissions de GES de la production de batteries L’expansion et l’amélioration de l’ingénierie (p. ex. la préservation de la chaleur dans le processus de fabrication) ont réduit l’énergie dont les usines ont besoin pour produire des cellules de batterie. De plus, l’électricité utilisée connait une constante décarbonisation. Tout cela réduit la responsabilité climatique des VÉ, mais de nombreuses études critiques des Vé ignorent ce fait. 2. On sous-estime la durée de vie de la batterie Dans de nombreuses études, la batterie (par exemple dans l’étude de Buchal, Karl et Sinn, ADAC, ÖAMTC et Joanneum Research) ne devrait durer que 150 000 km. Buchal, Karl et Sinn la compare même à une voiture diesel qui offre une durabilité de 300 000 km. Toutefois, nous n’avons pas vu d’exemples ou cette constatation était fondée sur de réelles recherches. Cependant actuellement, les données démontrent que les batteries modernes dureront probablement plus de 500 000 km. De nouvelles études confirment que les batteries pourraient potentiellement durer deux millions de km avec la technologie actuelle. 3. On présume que l’électricité ne sera pas plus propre au cours de la durée de vie de la voiture Toutes les études qui trouvent que les émissions de véhicules électriques sont élevées supposent que le véhicule électrique fonctionnera sur le même mix électrique utilisé au moment de l’acquisition. Une approche fort compréhensible car elle facilite les calculs et évite d’avoir à envisager l’évolution du mix électrique. Cependant, c’est injuste et irréaliste. Tout comme l’électricité a radicalement changé au cours des 20 dernières années, l’évolution continuera au cours des 20 prochaines années. 4. On utilise les tests de laboratoire payés par les fabricants eux-mêmes La mesure des émissions de CO2 des voitures est profondément problématique en Europe parce que les tests et les évaluations sont politiques plutôt qu’empiriques. Le protocole de travail est défini par des négociations avec les fabricants qui choisissent et parrainent ensuite les institutions qui effectuent les tests pour eux. Ce contexte a déjà permis l’utilisation de logiciels de tricherie. 5. On exclut ou minimise les émissions associées à la production du carburant fossile De nouvelles recherches sur le gaz brûlé et d’autres sources d’émissions de GES ont démontré que les émissions causées par la production de l’essence et du diésel sont plus importantes qu’on ne le pensait. Afin d’inclure la production de carburant, les voitures à essence devraient ajouter 30% à leurs émissions d’échappement, alors que les voitures diésel devraient ajouter 24%. Les émissions par litre sont donc de 3310 g pour le diésel et de 3140 g pour l’essence. 6. On ignore le potentiel de croissance L’amélioration qui peut être réalisée avec la technologie des moteurs à combustion est de plus en plus limitée. D’abord parce c’est une technologie mature qui n’ajoute que de légères améliorations. Deuxièmement, parce que la production du carburant nécessaire pour les moteurs à combustion est relativement inefficace et coûteuse. Si nous respectons l’accord de Paris, toute la chaîne d’approvisionnement devra drastiquement diminuer ses émissions de carbone. Ce qui signifie que les producteurs d’essence et de diésel devront inévitablement se convertir à l’énergie renouvelable. La différence entre les deux types de véhicules sera uniquement les émissions de CO2 lors de la conduite. Le véhicule électrique sera le seul à fonctionner sur l’électricité renouvelable et sera de plus avantagé par un moteur en moyenne quatre fois plus efficace. Le résultat final est qu’un système énergétique activé par suffisamment d’électricité renouvelable fera en sorte que les véhicules électriques émettront au moins dix fois moins de CO2 que les voitures qui roulent à l’essence, au diesel ou au gaz naturel.
Pour avoir une vision québécoise du sujet, vous pouvez également vous rendre sur le site de la radio de Radio-Canada ou vous pourrez suivre l’entrevue accordée par le président de l’AVÉQ Simon-Pierre Rioux à Catherine Perrin dans le cadre de l’émission Chez Catherine : Discussions sur les perspectives écologiques de la voiture électrique
Eindhoven University of Technology
Contribution: André H. Martel
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