Nissan, constructeur automobile japonais en difficulté, s’apprête à officialiser l’abandon de son projet de rapprochement avec Honda. Les conditions imposées par Honda ont été jugées inacceptables, Nissan préférant préserver son autonomie. Cette décision, confirmée par des sources proches du dossier, devrait être annoncée à la mi-février, en parallèle de ses résultats trimestriels. La fusion, envisagée en décembre, visait à créer un géant automobile capable de rivaliser dans le secteur électrique. Cependant, Honda, en position de force, souhaitait faire de Nissan une filiale, un scénario rejeté par ce dernier. Le projet avorté a fait chuter l’action Nissan en bourse, tandis que Renault, actionnaire à 35 %, a affirmé défendre ses intérêts. Ce rapprochement aurait pu être salvateur pour Nissan, dont les ventes s’effondrent aux États-Unis et en Chine. En pleine restructuration, l’entreprise a annoncé la suppression de 9 000 postes et une réduction de ses capacités pour limiter ses pertes. Honda exigeait une concrétisation de ce plan avant toute fusion. Nissan explore désormais d’autres alliances. Foxconn s’était déjà montré intéressé, et selon Bloomberg, la firme japonaise rechercherait un partenaire technologique américain. Cette perspective a rassuré les investisseurs, faisant rebondir son action de 7 %. Toutefois, les analystes soulignent que Nissan reste fragilisé par ses faibles perspectives financières et l’incertitude entourant son plan de redressement. Le Figaro
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