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Les batteries de VÉ sont rares et les coûts de matériaux tels que le nickel et le cobalt augmentent continuellement. Pourtant, Ford Motor a déclaré qu’elle prévoyait construire rentablement des millions de véhicules électriques annuellement d’ici les quatre prochaines années.
Cette semaine, le constructeur automobile de Detroit a clarifié la manière dont il envisage atteindre cet objectif et de transformer ses activités précédemment basées sur des voitures énergivores. Alors que les véhicules électriques représentent une part croissante du marché automobile mondial, Ford a annoncé en mars qu’elle réorganiserait ses activités et séparerait ses activités en matière de moteurs à combustion interne et de véhicules électriques. D’ici 2026, la compagnie a confirmé qu’elle prévoyait construire plus de 2 millions de véhicules électriques par an, soit environ un tiers de sa production mondiale totale, tout en augmentant sa marge bénéficiaire. Les analystes de Wall Street sont généralement positifs à propos du plan, mais certains ont exprimé leur scepticisme quant au manque de détails sur la manière dont la société prévoit surmonter les défis d’approvisionnement. Adam Jonas de Morgan Stanley l’a qualifié d’objectif flexible et a déclaré qu’il n’avait pas confiance dans la capacité de Ford à obtenir suffisamment de matières premières et d’outillage pour fabriquer des batteries leur permettant de se rapprocher même de son objectif. Ford avait déjà répondu à certaines de ces préoccupations dans une communication précédente, le 21 juillet, alors qu’elle avait déclaré aux investisseurs qu’elle avait obtenu suffisamment de batteries pour atteindre son objectif à court terme : 600 000 véhicules électriques par an d’ici la fin de 2023. Elle a de plus déclaré qu’elle avait déjà confirmé environ 70 % de ses besoins pour atteindre son objectif de 2026. Ford a promis d’informer la façon dont elle prévoit atteindre ses objectifs lors de sa journée annuelle des marchés financiers l’an prochain. Déjà lors de son appel aux résultats du deuxième trimestre la semaine dernière, le PDG Jim Farley a donné quelques indices supplémentaires sur la stratégie du constructeur automobile. Comment simplifier Au lieu de simplement remplacer les moteurs à combustion interne par des batteries et des moteurs électriques, Farley a déclaré que l’entreprise voulait complètement repenser la façon dont elle développe ses véhicules et comment elle souhaite les améliorer. La société entrevoit une nouvelle ère où elle pourra améliorer ses véhicules électriques avec des mises à niveau de logiciels de batteries et de moteurs électriques, comme Tesla. Cela signifie que les pièces les plus coûteuses d’un véhicule, que ce soient les panneaux de carrosserie et l’infrastructure, n’auront pas à être modifiées aussi fréquemment. “Nous avons l’opportunité, alors que nous passons au numérique avec ces véhicules électriques, de simplifier notre carrosserie et de mettre l’ingénierie là où les clients se soucient vraiment”, a déclaré Farley la semaine dernière. ″ Et il ne s’agira plus d’un garde-boue différent, mais d’un logiciel amélioré. Ce sera plutôt une technologie d’affichage numérique, ou encore, un système de conduite autonome. Et bien sûr, il s’agira, dans certains cas, de moteurs plus puissants. ” Ford redessine généralement ses modèles de véhicules traditionnels tous les cinq à sept ans. S’il peut prolonger ce délai en s’appuyant sur des mises à jour logicielles pour garder ses véhicules à jour, plutôt que sur des refontes de carrosserie, elle pourrait économiser une fortune. C’est la façon dont Ford prévoit améliorer sa marge d’exploitation à 10 % d’ici 2026. Pour son deuxième trimestre , la société a affiché une marge d’exploitation ajustée de 9,3 %. Ces véhicules neufs ont permis à Ford d’augmenter les prix. Adapter le rôle des concessionnaires à l’avenir Ford est désavantagé par des entreprises comme Tesla et les startups de VÉ qui vendent directement aux consommateurs, sans concessionnaires agissant comme intermédiaires. La société ne prévoit pas éliminer ses concessionnaires franchisés, qui bénéficient de solides protections juridiques dans de nombreux États américains interdisant effectivement à Ford de vendre directement à ses clients comme le fait Tesla. Mais Farley a déclaré que Ford envisageait une façon de réduire ce coût additionnel qu’il estime à environ 2 000 dollars par véhicule, en maintenant les stocks des concessionnaires très bas et en modifiant la façon dont Ford commercialise ses produits. Une des clés de ce programme : Ford espère permettre aux futurs clients de commander ses véhicules électriques en ligne plutôt que d’acheter exclusivement son véhicule chez un concessionnaire. Selon Farley, les concessionnaires n’auront que quelques véhicules neufs sur leurs terrains, suffisamment pour offrir des essais routiers aux clients. Les clients pourront éventuellement commander auprès du concessionnaire ou en ligne, le concessionnaire effectuant la livraison et assurant le service après-vente. Farley estime que les faibles stocks des concessionnaires et les commandes en ligne représenteront plutôt 1 200 $ à 1 300 $ que 2 000 $ par véhicule, tout en veillant à ce que les concessionnaires Ford demeurent rentables. Cela devrait permettre aux concessionnaires de diminuer des inventaires coûteux et leur permettant, du moins en théorie, de se concentrer davantage sur le service et l’éducation des clients. Cela pourrait possiblement donner un avantage à Ford que les fabricants de véhicules électriques qui vendent directement aux consommateurs ne pourront égaler facilement. “Je pense que cette approche diffère des sociétés purement électriques”, a déclaré Farley. John Rosevear CNBC
Contribution: André H. Martel
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