La France a informé les États-Unis que sa loi sur le climat et l'énergie récemment adoptée menace les économies européennes et a exhorté l'administration Biden à modifier la loi afin que les subventions aux véhicules électriques américains ne désavantagent pas les constructeurs automobiles européens.
L'avertissement est venu lors de réunions au sommet du Groupe des 20 à Bali, où de hauts responsables se sont réunis pour discuter de l'état d'une économie mondiale en proie à l'inflation et à la guerre. Les tensions entre l'Europe et les États-Unis au sujet de la loi anti-inflation mettent à rude épreuve les liens entre les alliés, qui ont fait preuve d'unité face à la guerre entre la Russie et l'Ukraine, mais reflètent des inquiétudes croissantes quant à un ralentissement économique. "Je pense que l'on peut parfaitement comprendre la détermination de l'administration américaine à défendre ses intérêts économiques et à promouvoir des technologies plus vertes ", a déclaré à la presse Bruno Le Maire, ministre français des Finances, en marge du G20 mercredi. "Mais cela ne devrait pas avoir d'effets secondaires négatifs sur leurs alliés européens et sur l'économie européenne." La France et d'autres pays européens s'inquiètent des 50 milliards $ USD de crédits d'impôt destinés à inciter les Américains à acheter des véhicules électriques. La loi limite les incitatifs aux véhicules assemblés en Amérique du Nord. La loi impose également des exigences strictes aux composants qui alimentent les véhicules électriques, y compris les batteries et les minéraux critiques utilisés dans leur fabrication. Cela crée de nouveaux incitatifs pour les fabricants de batteries les incitant à construire des usines de recyclage et de production aux États-Unis. M. Le Maire a exprimé ses inquiétudes lors d'une réunion directe avec la secrétaire au Trésor Janet L. Yellen cette semaine. La France et de nombreuses économies européennes craignent que le protectionnisme croissant des États-Unis ne ralentisse davantage l'économie mondiale, et M. Le Maire ne pense pas qu'il soit financièrement prudent d'entrer dans une course avec les États-Unis pour subventionner les industries nationales. Après avoir rencontré M. Le Maire lundi, Mme Yellen a déclaré que les États-Unis étaient ouverts aux préoccupations de la France et à d'autres nations au sujet de la loi et qu’ils essaieraient d'y répondre. "Nous sommes prêts à travailler avec eux dans le cadre de la législation adoptée par le Congrès pour répondre autant que possible à leurs préoccupations", a déclaré Mme Yellen. Il est peu probable que la loi américaine puisse être modifiée par le Congrès ou les pouvoirs dont dispose Mme Yellen pour modifier les crédits d'impôt afin de répondre aux préoccupations européennes. Durant l'entrevue, M. Le Maire a souligné les problèmes économiques auxquels la France et l'Europe sont confrontées alors qu'un embargo sur le pétrole russe entre en vigueur le mois prochain, ce qui pourrait faire monter en flèche les prix de l'énergie cet hiver. Il a déclaré que la loi anti-inflation amplifiait ces menaces économiques et qu'il était urgent pour les deux pays de trouver une solution avant la visite du président Emmanuel Macron à Washington début décembre. « Nous ne voulons pas que l'Europe soit affaiblie à la fin de la guerre en Ukraine », a déclaré Le Maire. Source : www.nytimes.com Henry Simpson USA Today
Contribution: André H. Martel
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