Une nouvelle étude d'EY souligne l'incidence de l'adoption rapide, modérée ou lente des véhicules électriques
Le rapport d'EY intitulé Canadian electric vehicle transition - the difference between evolution and revolution explique comment tous les scénarios sur l'adoption des VÉ - rapide, modérée ou lente -- auront une incidence importante sur les entreprises canadiennes des secteurs du pétrole et du gaz, de l'énergie et des services publics au cours des prochaines années. Déjà, à l'échelle mondiale, le Canada est le 10e pays à adopter le plus rapidement les VÉ; ses ventes ont d'ailleurs augmenté de 165 % en 2018. « Les véhicules électriques ont une forte capacité de transformation, que ce soit pour le transport en commun local ou le commerce mondial, et les acteurs du marché énergétique du Canada ne manqueront pas de s'en ressentir, déclare Lance Mortlock, leader du secteur du pétrole et du gaz d'EY Canada. Les entreprises devraient se demander non seulement à quelle vitesse s'effectuera l'adoption des VÉ, mais également si elles prennent les bonnes mesures stratégiques pour se préparer à ce changement important. Il faut investir dès maintenant dans l'avenir. » Les recherches d'EY démontrent qu'une adoption rapide - les VÉ représentant 30 % du parc automobile du Canada comparativement à moins de 3 % aujourd'hui - réduirait la consommation nationale de pétrole de près de 252 000 barils par jour et pourrait entraîner la convergence des sociétés évoluant dans les secteurs du pétrole et du gaz, de l'énergie et des services publics. « La diversification des portefeuilles sera cruciale pour les sociétés pétrolières et gazières dans le contexte d'une adoption rapide, prévient M. Mortlock. Pour rester dans la course et s'assurer d'avoir des sources de revenus rentables, ces dernières devront investir davantage dans l'énergie propre, les produits pétrochimiques et l'accès à un port maritime pour pénétrer de nouveaux marchés. » Une adoption rapide pourrait également entraîner une hausse de 11 % de la demande en électricité au Canada, ce qui obligerait les services publics à faire d'importants investissements dans l'infrastructure de réseau existante afin de permettre aux consommateurs de recharger leurs véhicules à la maison et dans les endroits publics. Elles devront également parachever le réseau de distribution pour améliorer le transport d'électricité à l'échelle nationale, y compris dans le secteur rural. « Une augmentation spectaculaire de la demande en électricité entraînerait probablement l'arrivée sur le marché de nouveaux acteurs du secteur de l'électricité et des services publics, fait remarquer Daniela Carcasole, leader du secteur de l'énergie et des services publics d'EY Canada. Cela pourrait ouvrir la porte à un certain nombre d'occasions de collaboration pour les entreprises existantes - par le biais de fusions et acquisitions ou de coentreprises avec des hôtels, des restaurants, des entreprises technologiques et des magasins de ventes au détail - afin d'offrir aux consommateurs des services de recharge de VÉ faciles et pratiques. » La disponibilité de l'infrastructure de recharge, les bonifications de prix, la performance des batteries, les subventions et le temps nécessaire pour effectuer la recharge demeurent des obstacles clés qui dissuadent les Canadiens d'acheter un VÉ. Cependant, un scénario d'adoption modérée, prévoyant 6,5 millions de VÉ sur les routes du Canada d'ici 2030, entraînerait une hausse de 5 % de la demande en électricité. « L'augmentation de l'adoption des véhicules électriques est inévitable, conclut Daniela Carcasole. En élaborant à l'avance des plans stratégiques qui leur permettront de bien se positionner pour l'avenir, les sociétés peuvent éviter la paralysie par l'excès d'analyse et transformer les difficultés causées par ce point d'inflexion du marché en une occasion d'affaire importante. » SOURCE : EY (Ernest & Young)
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