L’énergie électrique confirme à nouveau son potentiel alors que le plus grand traversier électrique du monde, ayant la capacité de transporter 2 100 passagers et leurs véhicules devrait être livré d'ici deux ans.
Le plus gros traversier électrique au monde prêt à naviguer Incat Tasmania, un fabricant australien de traversiers à grande vitesse (HSC), est prêt à livrer le traversier Utility Ro-Pax de 148 mètres (485,5 pieds), qui sera bientôt le plus gros traversier électrique au monde. Conçu par le concepteur Revolution Design et construit par Incat, le traversier sera propulsé par deux moteurs électriques (5 – 9,6 MW). Le navire pourra transporter jusqu’à 2 100 passagers et 226 véhicules à une vitesse maximale de 25 nœuds pour une portée maximale de 100 milles nautiques (nm) = 185,2 kilomètres. L'armateur Buquebus, qui exploite plusieurs navires Incat en Amérique du Sud, l’utilisera pour transporter des passagers entre l’Argentine et l’Uruguay. Le navire devait initialement être alimenté au GNL, mais après réflexion, Incat et Buquebus ont convenu qu’il était préférable pour l’environnement et ses clients de passer à l’électricité zéro émission. Le fondateur du groupe Incat, Robert Clifford, explique comment le nouveau ferry électrique va révolutionner l’industrie : « Le transport maritime zéro émission est l’avenir et la compagnie Incat basée en Tasmanie, l’un des rares endroits sur la planète à avoir déjà livré du matériel zéro émission nette, est maintenant sur le point de révolutionner la flotte maritime mondiale en livrant le premier navire léger à zéro émission au monde. » Bien que le remplacement de la propulsion électrique nécessite une refonte importante, Clifford affirme que la société peut remplacer 500 tonnes d’équipement et de réservoirs de carburant par 400 tonnes de batteries pour réduire son poids.
En outre, dit Clifford, l’utilisation d’aluminium au lieu de l’acier pour construire le navire pourrait réduire de moitié son poids, et l’ajout de moteurs électriques ne crée pas de coût supplémentaire par rapport aux navires traditionnels.
Le conseiller stratégique d’Incat, Peter Gutwein, a divulgué certaines informations : « La livraison du premier grand traversier électrique au monde pour Buquebus devrait accélérer la croissance exponentielle sur le marché international des grands navires électriques légers. Le monde veut plus de navires légers zéro émission et pour répondre à cette demande nous avons déjà entrepris d’accroitre notre main-d’œuvre et nos chantiers maritimes en prévision de ce qui sera une expansion significative. » Selon Electrek Le transport maritime contribue à produire une quantité importante de dioxyde de carbone chaque année, représentant environ 3% à l’échelle mondiale (en Europe, le trafic maritime représente environ 12%). L’Organisation maritime internationale vise à réduire de 30% les émissions de CO2 des nouveaux navires construits à compter de 2025 afin de réduire les émissions de la flotte de 40 % d’ici 2030. Les traversiers et les navires électriques peuvent jouer un rôle important vers la transition. Les traversiers zéro émission sont un excellent mode de transport pour commencer à électrifier, car ils empruntent généralement les mêmes itinéraires, ce qui facilite la mise en place d’infrastructures de recharge. Non seulement les ferries électriques pourront-ils sauver l’environnement, mais ils permettront également aux opérateurs d’économiser de l’argent. Le premier traversier entièrement électrique en Norvège a confirmé avoir réduit ses coûts de 80%. En outre, Ellen, le plus gros traversier électrique au monde, avant Incat, opérant dans le sud du Danemark, contribue à économiser environ 2 000 tonnes d’émissions de CO2 annuellement. Peter Johnson Electrek
Contribution: André H. Martel
Commentaires
L'aéroport de l'île de Toronto sera bientôt desservi par un traversier tout électrique, alors que les travaux avancent sur plusieurs autres projets de navires à émission zéro à travers le pays.
Le Marilyn Bell I est entré la semaine dernière dans la phase finale de sa transition vers un traversier tout électrique alimenté par batterie lithium-ion lorsqu'il a été mis en cale sèche au Toronto DryDock à Queens Quay. Le traversier opère sur le tronçon de lac Ontario d'environ 121 mètres entre l'aéroport de l'île de Toronto et Queens Quay et devrait être le premier traversier électrique opérationnel au Canada. Selon l'exploitant du traversier, la conversion de Marilyn BelI I marquera une étape importante dans l'engagement de PortsToronto envers l'environnement. Les travaux doivent être terminés plus tard cette année (repoussé de son calendrier initial de 2020), lorsque le ferry devrait reprendre du service. Toujours, selon un communiqué de presse de l’organisation, pour ajouter une mesure additionnelle visant zéro émission, PortsToronto engage Bullfrog Power pour aider à ajouter un kWh d’énergie renouvelable dans le réseau pour chaque kWh d’énergie utilisé par le service de ferry. Cette décision aidera à compenser les gaz à effet de serre causés par l’exploitation des traversiers aéroportuaires. De plus, PortsToronto souligne également que le traversier réduira son impact dans son environnement de travail en supportant le programme de gestion du bruit de l'aéroport, car il fonctionnera beaucoup plus silencieusement, réduisant considérablement le bruit associé à ses activités ». Peut-être le premier projet, mais pas le dernier Alors que le Marilyn Bell I pourrait être le premier traversier tout électrique opérationnel au Canada, une transition se déroule à la fois sur les lacs et d'un océan à l'autre. À l'extrémité est du lac Ontario, les travaux se poursuivent sur les nouveaux terminaux de traversiers à Kingston et sur les îles Wolfe et Amherst avoisinantes. Deux traversiers électriques, d'une capacité respective de 400 et 300 passagers, devraient faire l'aller-retour entre Kingston et ces deux collectivités au cours des deux à trois prochaines années. Plus à l'est, comme l'a signalé Electric Autonomy Canada en juin, Halifax vise 2024 pour le lancement d'un traversier électrique dans le cadre d'un projet financé conjointement par la ville, la province et le gouvernement fédéral qui comprend également la construction d'un nouveau terminal et la modernisation d'un autre, à la fois pour répondre aux normes zéro émission. Partout au pays, les nouvelles sur les traversiers sont tout aussi intéressantes. Cette semaine, BC Ferries a reçu son troisième nouveau navire hybride électrique de classe Island. Le navire, dont le nom n'a pas encore été déterminé, est arrivé à Victoria après une traversée de 64 jours, depuis un chantier naval en Roumanie. Lorsque le navire passera son inspection finale, BC Ferries en assumera la propriété. Un autre navire, le quatrième de BC Ferries, est en route et devrait rejoindre la flotte plus tard cet été. Les deux premiers navires de la classe Island sont déjà en service le long de la côte. Deux autres navires seront livrés à Victoria d'ici la fin de 2021, soit une flotte de six nouveaux navires. Avec la capacité de transporter au moins 47 véhicules et jusqu'à 400 passagers et membres d'équipage, tous les six ont la capacité d'être convertis en tout électriques. Cette modification dépendra de l’obtention du financement pour mettre en place l'infrastructure de recharge. Ailleurs en Colombie-Britannique Ce n'est pas seulement la côte de la Colombie-Britannique qui subit un lifting électrique. Le service de traversier du lac Kootenay est au centre d'un projet visant à moderniser les terminaux de Balfour et de Kootenay Lake et à remplacer le MV Balfour par un nouveau navire électrifiable de 55 voitures d'ici 2023. On ne sait pas exactement comment le navire sera alimenté initialement avant qu'il ne devienne entièrement électrique. Les améliorations du traversier du lac Kootenay, financées par le gouvernement fédéral, visent à améliorer la sécurité et l'efficacité. Selon une récente mise à jour du gouvernement provincial, les améliorations comprennent l'achat d'un nouveau navire de taille appropriée prêt à être électrifié. Ces nouvelles améliorations offriront aux utilisateurs de traversiers un service plus sûr et plus fiable et contribueront à l'objectif de la province d'utiliser la propulsion électrique sur tous les traversiers intérieurs d'ici 2040. Electric Autonomy
Contribution: André H. Martel
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