Le nouveau traversier hybride utilisera le système de batterie de 10 MWh de la compagnie Leclanché*12/5/2022
Le spécialiste suisse du stockage d'énergie Leclanché fournira un système de stockage d'énergie par batterie (BESS) de 10 MWh pour le projet de traversier hybride Puttgarden Rødby 2024 de la compagnie Scandlines. L'entreprise prévoit livrer le traversier en janvier 2023. Selon Leclanché, ce sera le plus grand traversier hybride électrique au monde.
Le nouveau traversier assurera un service entre Puttgarden, en Allemagne, et Rødby, au Danemark. Leclanché précise qu'il effectuera la traversée en 45 minutes en mode hybride et 70 minutes en mode tout électrique. Le traversier a une capacité de 66 unités de fret et de 140 passagers. Il sera construit au chantier naval de Cemre en Turquie et devrait entrer en service en 2024. Le BESS de Leclanché est composé du Marine Rack System** (MRS) qui, selon la société, aide les navires à respecter les réglementations internationales sur les émissions marines, de batteries G/NMC incluant 48 chaînes de batteries réparties sur 8 tableaux de distribution, appuyé d’un système de sécurité actif et d'un système de refroidissement liquide. La société affirme que les batteries refroidies par liquide de Leclanché offrent de nombreux avantages par rapport aux batteries refroidies par air, notamment une sécurité améliorée, une recharge plus rapide, une durée de vie plus longue, un encombrement réduit et une consommation d'énergie réduite. Le BESS offre une capacité de 10 028 kWh et une tension maximale de 864 V, et Leclanché garantit ces normes pendant 10 ans. "Notre équipe a fourni des systèmes de batteries marines de grande capacité pour des clients aussi divers que Grimaldi Lines, Damen et Wasaline et des projets révolutionnaires, notamment le traversier électronique Ellen, financé par la municipalité d'Aerø, au Danemark et l'Union européenne ainsi que le Yara Birkeland récemment lancé, le premier porte-conteneurs autonome et entièrement électrique au monde », a déclaré Anil Srivastava, PDG de Leclanché. *Leclanché SA est l’un des principaux fournisseurs de solutions de stockage d’énergie haute qualité, basées sur les technologies des cellules lithium-ion. Leur but : accélérer leur progression vers un avenir énergétique plus propre. Forts de plus d'un siècle d'expérience dans les innovations liées aux batteries et au stockage de l'énergie, ils s'appuyent à la fois sur l'ingénierie allemande et sur la qualité suisse. **Le MRS (Marine Rack System) s’appuie essentiellement sur des cellules lithium-ion G/NMC haute énergie fabriquées en Europe par Leclanché. Ces cellules s’intègrent à des modules robustes dans la configuration requise, qui sont ensuite insérés dans des boîtiers IP65 conçus spécialement pour les environnements maritimes difficiles. Les boîtiers IP65 sont assemblés dans un rack MRS de taille adaptée à l’application, aux côtés d’un système de gestion de batterie (BMS) dédié, conçu en interne. Matt Cousineau ChargedEVs
Contribution: André H. Martel
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L'équipe Jaguar Formula E utilise des batteries I-PACE usagées pour le stockage de l'énergie28/3/2022
Jaguar Land Rover s'est associée au spécialiste des générateurs portables Pramac pour développer une unité de stockage d'énergie alimentée par des batteries Jaguar I-Pace usagées.
Le système de stockage d'énergie hors réseau utilise des cellules d'un bloc et demi d’une batterie I-Pace pour fournir une source d'alimentation mobile dans des situations où l'électricité du réseau peut ne pas être disponible, comme dans un paddock de Formule E. L'unité a aidé l'équipe Jaguar TCS Racing à se préparer pour le Championnat du monde de Formule E 2022 lors d'essais au Royaume-Uni et en Espagne, où elle a été utilisée pour faire fonctionner l'équipement de diagnostic de l'équipe et pour fournir une alimentation auxiliaire au garage des stands. Le système est équipé de panneaux solaires, il peut accumuler jusqu'à 125 kWh d'énergie et fournir une charge CA à un niveau de puissance de 22 kW. "La Formule E est le premier sport au monde à zéro carbone net depuis sa création", déclare James Barclay, directeur de l'équipe. "Jaguar TCS Racing cherche toujours à améliorer notre empreinte carbone, et l'utilisation du système d’entreposage d'énergie hors réseau nous fournit une solution innovante d'énergie renouvelable pour les tests. L'utilisation de batteries Jaguar I-Pace usagée complète cet environnement durable." Charles Morris ChargedEVs
Contribution: André H. Martel
BYD a présenté son autobus scolaire électrique de type A qui offre également une technologie innovante de véhicule à réseau, permettant au véhicule de servir de ressource de stockage d'énergie lorsqu'il ne transporte pas d'élèves.
Tout comme notre bus de type D introduit l'année dernière, notre capacité de recharge bidirectionnelle de bus de type A change la donne. Les bus scolaires peuvent être rechargés pendant la nuit lorsque la demande d'énergie est faible, et de l'énergie propre et sans émission peut être réinjectée dans la salle de classe pendant les heures de classe lorsque le bus est garé en gardant les salles de classe bien éclairées et les élèves et les enseignants branchés.
—Samuel Kang, responsable des solutions technologiques totales de BYD BYD propose deux types de solutions de recharge pour répondre à différents besoins. La solution de recharge CC de 150 kW est disponible avec une puissance et une efficacité de recharge élevées. BYD fournit également une recharge AC monophasée de 19,2 kW. Le modèle A peut accueillir jusqu'à 30 personnes et peut être équipé d'un hayon ADA capable de soulever 365 kg. Le bus a une autonomie allant jusqu'à 225 km sur une seule charge. On retrouve une batterie au lithium fer phosphate au cœur du bus BYD Type A, la batterie la plus sûre et la plus fiable de l'industrie des véhicules électriques. BYD a fait de la sécurité sa priorité absolue dans la conception de ses autobus scolaires. Les caractéristiques de sécurité standard comprennent une carrosserie en acier à haute résistance, un contrôle électronique de la stabilité pour faciliter la manipulation et un système de freinage électronique pour assurer une force de freinage plus uniformément répartie. De plus, BYD ajoute une couche de protection supplémentaire avec son bras d'arrêt prédictif, qui surveille le trafic qui approche et protège les élèves lorsqu'ils traversent la rue. Offrant des autobus de 8 m, 7,5 m et 7 m, l'autobus scolaire électrique de type A de BYD est adapté aux itinéraires des d'élèves et au transport des personnes handicapées. Les bus BYD peuvent être équipés de ceintures de sécurité à 3 points HSM, de sièges enfants intégrés et de dispositifs de retenue portables. Ces sièges d'autobus scolaires ne sont pas seulement conçus pour assurer la sécurité des enfants, mais ils ont l'avantage d'améliorer leur comportement, de réduire l'intimidation et de minimiser la distraction du conducteur. La technologie électrique de BYD permet de réduire les coûts de carburant jusqu'à 60 % par rapport aux véhicules diesel. Avec moins de pièces mobiles et moins de vibrations, les coûts de maintenance peuvent être réduits jusqu'à 60 % * Vehicle-to-grid ( V2G ) décrit un système dans lequel les véhicules électriques rechargeables (PEV), tels que les véhicules électriques à batterie (BEV), les hybrides rechargeables (PHEV) ou les véhicules électriques à pile à combustible à hydrogène (FCEV), communiquent avec au réseau électrique afin de vendre des services de réponse à la demande soit en retournant l'électricité au réseau, soit en limitant leur taux de recharge. Green Car Congress
Contribution: André H. Martel
Le stockage de batteries offre plus de flexibilité aux stations de bornes de recharge rapides6/12/2021
Trouver de nouveaux emplacements pour les stations de recharge rapide CC est souvent compliqué, mais Electrify America est convaincue que le stockage de batterie peut offrir plus de flexibilité.
Le réseau de recharge a déclaré dans un communiqué de presse, que le stockage de batteries permet à Electrify America de déployer de nouvelles stations de recharge rapide DC dans de nouveaux endroits où cela pourrait être prohibitif en raison des structures tarifaires actuelles des services publics soulignant qu'il dispose désormais de 30 MW de stockage de batterie dans 140 stations. La société a expliqué que la stockage de batteries permet à EA d'éviter les soi-disant frais supplémentaires, les primes facturées par les services publics suite à des pics soudains de demande d'électricité.
Bornes de recharge Electrify America
Les bornes de recharge rapide DC peuvent déclencher ces surcharges même lors d’une utilisation régulière, ce qui risque d’augmenter considérablement les coûts d'exploitation. Seuls quelques États, notamment le Massachusetts, ont fait des efforts pour fournir une solution de contournement pour les fournisseurs de bornes de recharge. Le stockage par batterie peut également être associé à une énergie renouvelable en capturant l'excès d'énergie et la stockant pour une utilisation ultérieure, a noté Electrify America. Recharger les voitures électriques avec des énergies entreposées réduit à son tour leur empreinte carbone globale. Electrify America a annoncé son intention de déployer du matériel de stockage de batterie de nouvelle génération dès le début de l'année prochaine, qui, selon la société, devrait augmenter de meilleures performances à son réseau actuel. Financé par le groupe Volkswagen dans le cadre de son règlement suite à la fraude sur les émissions de diesel, Electrify America a également restructuré sa tarification en 2020, passant à la facturation au kwh là où cela est autorisé.
2022 Hyundai IONIQ 5 à la borne de recharge rapide Electrify America DC
Le stockage de batterie pour les stations permanentes n'est pas la seule option qui devrait permettre d’ augmenter rapidement une infrastructure de recharge plus rapide. La recharge mobile pourrait également jouer un rôle important en comblant les espaces où le réseau n’est pas en mesure de gérer la demande d'électricité ou quand il n’y a tout simplement pas encore assez d'infrastructure permanente.
Il existe d’autres solutions que l'utilisation de stockages de batteries. Par exemple, le système de Chakratec d'Israël utilise déjà des stations de recharge rapide mobiles pour VÉ pour le stockage d'énergie.
Stephen Edelstein Green Car Reports
Contribution: André H. Martel
Des reportages intéressants et des informations pertinentes de la semaine pour nos électromobilistes.
Contribution: André H. Martel
Des reportages intéressants et des informations pertinentes de la semaine pour nos électromobilistes.
Contribution: André H. Martel
Dong-Seob Jee, président de SK Innovation's Battery Business, présentant lors du « SK Innovation Story Day ».
Lors de la séance d'information du « SK Innovation Story Day » à Séoul la semaine dernière, Dong-Seob Jee, président de SK Innovation's Battery Business, a déclaré qu'à partir de sa production actuelle de batteries de 40 GWh, la société s'attend à atteindre 85 GWh en 2023, 200 GWh en 2025 et plus de 500 GWh en 2030. En termes d'EBITDA*, après avoir marqué un tournant cette année, la société prévoit de générer 1 000 milliards de wons (1,09 milliard $ CAD) en 2023 et 2 500 milliards de wons (2,73 milliards $ CAD) en 2025, a-t-il déclaré. Lors de l'événement, SK Innovation a officiellement annoncé que son carnet de commandes actuel de batteries était de « 1 térawatt + α » ; 1 Terawatt est environ 17 fois supérieur à ses prévisions de 60 GWh en mai 2017, lorsque la division des batteries a été présentée comme le futur de l’entreprise. Converti en revenus, cela représente près de 130 000 milliards de wons (130 milliards $ CAD). La société a expliqué que les commandes augmenteront considérablement lorsque les projets en cours seront finalisés. Jee prévoit devenir le numéro 3 mondial en termes de commandes et de ventes. Nous nous efforçons de produire la batterie la plus sûre, la plus rapide et qui offre la plus longue durée de vie. La sécurité est la valeur la plus importante. Parce que les véhicules équipées de batteries SK n'ont jamais eu d'incendies lié aux batteries, les commandes ont augmenté rapidement. --President Jee Le PDG et président de SK Innovation, Jun Kim, a également déclaré que la société augmenterait l'EBITDA de son activité de séparateurs de batteries Li-ion de 300 milliards de won (330 millions de $ CAD) en 2021 à 1 400 milliards de won (1,53 milliard $ CAD) d'ici 2025. En ce qui concerne le recyclage des déchets de batteries, le projet Battery Metal Recycling (BMR) a développé une technologie de récupération du lithium basée sur des technologies de raffinage et a déposé 54 brevets liés à cette technologie. SK Innovation prévoit commencer les tests de recyclage dans le courant de 2022 et son objectif est d'exploiter une usine de production commerciale au pays et à l'étranger en 2024. La société devrait recycler 30 GWh de batteries en 2025 et générer un EBITDA d'environ 300 milliards de won (330 millions $ CAD) en l'activité de recyclage des batteries. En plus des véhicules électriques, SK Innovation a également décidé d'étendre ses activités de stockage d'énergie (ESS), aux voitures volantes et aux robots, tout en développant intensément de nouvelles activités basées sur les batteries. Cela inclut une plateforme BaaS (Battery as a Service) pour une gestion efficace du cycle de vie des batteries. * L'EBITDA est un sigle anglais dont la signification est "earnings before interest, taxes, depreciation, and amortization". Sa traduction française est BAIIA pour bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements. Green Car Congress
Contribution: André H. Martel
La première borne de recharge espagnole à utiliser des batteries de bus électriques de seconde vie pour le stockage d'énergie est désormais en ligne.
Les batteries proviennent des bus électriques de la compagnie de transport publique Irizar. Les bornes de recharge sont reconfigurées et installées par la compagnie Ibil. Les stations-services Repsol ont été choisies pour tester le projet pilote. Il s'agit de bornes de recharge rapide de 50 kW (au lieu de bornes de charge ultrarapide de 150 à 350 kW), et en plus des batteries, elles réutilisent également certains éléments électroniques utilisés par les bus électriques Irizar. Le partenariat va cependant bien au-delà d'Irizar, Ibil et Repsol. «Ingeteam, Cidetec et Gureak ont également collaboré sur le projet. Cette dernière entreprise emploie des personnes handicapées et a réalisé l'ensemble du montage industriel du module de stockage. Le projet a également bénéficié du soutien du gouvernement basque et du gouvernement provincial de Gipuzkoa par le biais des programmes de R&D Hazitek et SmartMobility Industry. Pourquoi stocker de l'énergie dans une borne de recharge pour VÉ? Eh bien, la réponse est clairement apparue cette semaine: quand il y a des coupures de courant comme cela s’est produit dernièrement en Espagne, le stockage d'énergie peut permettre de maintenir la borne de recharge opérationnelle avec cette électricité qui a déjà été stockée. Si vous n’êtes toujours pas convaincu, et que vous croyez que cette approche est inutile, voyez ce qui se passe actuellement au Texas. . Le stockage d'énergie peut également permettre une recharge rapide des VÉ dans plus de régions en réduisant les frais de pointe élevés et certainement offrir d'autres avantages. Voici la liste des principaux avantages du projet Irizar :
Le stockage des bornes de recharge de VÉ a connu une intérêt croissant au cours des dernières années, ce qui semble très raisonnable, mais l'ajout de la réutilisation des batteries et de l’équipement électronique des bus électriques est un aspect particulièrement innovant de ce projet. Il sera intéressant de voir si les entreprises impliquées étendront cette approche à une échelle beaucoup plus grande et si elle deviendra une solution qui sera mise en œuvre par d'autres entreprises et dans d'autres régions. Clean Technica
Contribution: André H. Martel
La nouvelle batterie Ultium de GM a été conçue en pensant aux applications de seconde vie. (Image: GM)
Les batteries ne sont pas mortes à la fin de leur vie utile dans un véhicule électrique. Les batteries lithium-ion réutilisées ou de «seconde vie» ont encore beaucoup de jus, mais jusqu'à présent, le concept d'utilisation de ces batteries dans des applications stationnaires n'avait pas encore été sérieusement envisagé. De nouvelles recherches, l'intérêt croissant de l'industrie automobile et un écosystème de startups en expansion suggèrent que cela pourrait enfin changer. "Il y a certainement une augmentation du nombre d'entreprises qui essaient de développer ce potentiel et qui le prennent au sérieux, et je pense que nous connaissons les principaux obstacles qui subsistent", a déclaré le chercheur du MIT, Ian Mathews, qui a récemment publié une étude sur le développement de l’industrie des batteries de seconde vie couplés à des installations solaires. Les batteries de VÉ sont généralement remplacées après avoir perdu environ 20% de leur capacité, ce qui signifie qu'il reste encore jusqu'à 80% de capacité pouvant être utilisée pour des applications d’entreposage d’énergie. Exploiter la durée de vie restante de la batterie permet de réduire les coûts d’exploitation de réseaux d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre, mais cela comporte plusieurs défis. Le rééquipement des batteries lithium-ion en vue de leur réutilisation nécessite des tests et des mises à niveau approfondis pour garantir que le produit soit fiable. Le marché naissant des batteries de seconde vie a également besoin d'un approvisionnement régulier en batteries, de clients et d'un accès au financement pour croitre. Les solutions sont à portée de main, considérant le nombre croissant de startups technologiques et de grands constructeurs automobiles travaillant pour faire progresser l’utilisation des batteries de seconde vie alors que les ventes de VÉ continuent d'augmenter. Dane Parker, directeur du développement durable chez General Motors, a déclaré récemment dans une interview que la création d'une chaîne d'approvisionnement circulaire pour les batteries de VÉ est l'un des principaux efforts de l'entreprise pour réduire son empreinte environnementale. Il a déclaré que GM a conçu ses nouvelles batteries Ultium en pensant aux applications de seconde vie et travaille actuellement avec des partenaires pour développer la façon de rentabiliser la réutilisation des batteries. "Nous pensons en fait que c'est très viable", a-t-il déclaré à propos des batteries de seconde vie. "Si vous les concevez avez cet objectif cela devient beaucoup plus facile à intégrer plus tard. Et c’est notre objectif dès maintenant." Les constructeurs automobiles sous pression pour générer de la valeur de leurs batteries usagées GM n'est pas le seul constructeur de véhicules électriques à examiner attentivement l'utilisation de la batterie de seconde vie. Nissan a été l'un des premiers grands constructeurs automobiles à intégrer des batteries de VÉ de seconde vie dans une installation de stockage dans un réseau dès 2015. Cette même année, BMW a testé des batteries usagées dans le cadre d'un projet pilote de 18 mois en partenariat avec Pacific Gas & Électrique. Toujours en 2015, Daimler AG a annoncé son intention de construire une unité de stockage de batteries de seconde vie de 13 mégawattheures dans une usine de recyclage à Lünen, en Allemagne. La filiale de Daimler, Mercedes-Benz Energy, s'est associée l'année dernière à Beijing Electric Vehicle, l'un des plus gros fabricants de véhicules électriques de Chine, pour construire un réseau de stockage d'énergie utilisant des batteries de véhicules électriques retraitées. Bien qu'elle ne se soit pas aventurée directement dans le stockage d’énergie, la start-up américaine de camions électriques Rivian a conçu ses batteries dès le départ pour rendre la réutilisation en fin de vie aussi simple que possible. Le fabricant d'autobus électriques Proterra a adopté la même approche. Les constructeurs automobiles sont vraiment intéressés aux potentielles applications de batterie de seconde vie parce qu'ils savent la valeur potentielle des batteries en leur fin de vie. Ils sont conscients que le coût du recyclage va être énorme pour eux s'ils sont mandatés pour recycler ces batteries, ce qui est déjà le cas dans certains pays. La Chine et la Californie ont déjà des politiques de recyclage des batteries de VÉ en place ou en cours d'élaboration. La réutilisation des batteries de VÉ permet aux constructeurs automobiles non seulement de générer des revenus supplémentaires, mais aussi de retarder le moment où ils devront démonter les batteries et recycler les matériaux. Le potentiel économique des batteries de seconde vie Les constructeurs automobiles ne sont pas les seules entreprises à s'intéresser aux batteries de seconde vie. Un nombre croissant de développeurs de projets commencent également à considérer le stockage de batteries de seconde vie comme un moyen de réduire les coûts d'investissement à l'échelle commerciale et pour les réseaux énergétiques. Cela marque un changement par rapport aux applications de batteries résidentielles plus petites. Une étude publiée dans Applied Energy par Mathews et cinq autres chercheurs du MIT a conclu que les batteries lithium-ion pourraient avoir une seconde vie rentable en tant que stockage de secours pour les installations solaires photovoltaïques dans un réseau énergétique, où elles pourraient fonctionner pendant une décennie ou plus dans un rôle moins exigeant. Les résultats de l'étude sont basés sur un examen rigoureux d'une ferme solaire hypothétique à l'échelle d’un réseau en Californie, en utilisant des données réelles sur la disponibilité de l'énergie solaire, la dégradation de la batterie et d'autres facteurs. Mathews et ses co-auteurs ont déterminé qu'un système d'installations de batteries de seconde vie couplé à un projet solaire de 2,5 mégawatts serait un investissement rentable si le coût des batteries réutilisées était moins de 60% du prix d'origine des batteries. Une analyse séparée de McKinsey a révélé que les batteries de seconde vie pourraient offrir un avantage financier qui pourrait varier de 30 à 70% dépendant des nouvelles alternatives de batteries d'ici le milieu des années 2020. Le même rapport McKinsey a révélé que l'offre de batteries de VÉ de seconde vie pourrait dépasser 100 gigawattheures par an d'ici 2030, offrant la possibilité de répondre à la moitié de la demande mondiale prévue de stockage d'énergie à l'échelle des services publics pour cette année-là.
Les études McKinsey et MIT notent que plusieurs défis, pour pouvoir utiliser les batteries usagées de VÉ, doivent être surmontés pour rentabiliser l’utilisation de ces batteries.
Beaucoup plus de travail doit être fait autour des batteries de seconde vie et nous devons développer des meilleures façons de contrôler et de surveiller les batteries de différents véhicules et modèles une fois qu'elles sont regroupées dans un nouveau bloc d’alimentation, a déclaré Mathews. Un nombre croissant de startups travaillent sur des moyens de surmonter ces obstacles. "Nous assistons à la mise en place d’un écosystème qui n’est qu’à ses débuts." Les startups californiennes spécialistes de deuxième vie des batteries de VÉ s’affirment Pour leur faciliter la tâche, les startups californiennes RePurpose Energy, Smartville Energy et ReJoule ont chacune reçu un financement de 2 à 3 millions de dollars le mois dernier du pool de financement EPIC (California Energy Commission Electric Program Investment Charge) pour valider leur technologie. Les trois startups avaient précédemment reçu du financement du programme CalSEED. «Notre mission est de réutiliser les batteries des véhicules électriques pour stocker l'énergie solaire dans des systèmes de stockage d'énergie plus économiques et plus durables», a déclaré Ryan Barr, directeur des opérations chez RePurpose. «Nous pouvons faire mieux et devons faire mieux», a déclaré Barr à propos de l'impact des gaz à effet de serre de l'industrie du stockage de l'énergie. «C'est vraiment ce qui motive notre travail.» L'extraction et le raffinage de matériaux de batteries lithium-ion, ainsi que la fabrication de cellules, de modules et de batteries, nécessitent de grandes quantités d'énergie et peuvent avoir un impact environnemental significatif. Les batteries de seconde vie pourraient permettre de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre en éliminant le besoin de fabriquer de nouvelles batteries pour chaque application. Une analyse de marché , commandée par une organisation européenne de transport propre, a révélé que la prolongation de la durée de vie d'une batterie lorsque réutilisée pouvait réduire de moitié ses émissions. RePurpose est le fruit d'une décennie de recherche à UC Davis et opère sous la direction du professeur Jae Wan Park. La startup concentre son travail sur le démontage rapide et précis des batteries de VÉ, généralement de Nissan, la détermination de leur état de santé, puis leur remontage en intégrant de nouvelles commandes et équipements de sécurité. En remplaçant les cellules les plus dégradées de la batterie, elle peut être réutilisée dans une autre application à l'extérieur d'un véhicule pendant une douzaine d’années supplémentaires selon les analyses de RePurpose. Mais il faut d'abord identifier les mauvaises cellules. RePurpose a développé un moyen de tester la dégradation de la batterie en moins d’une minute, un processus qui prenait traditionnellement une journée entière. La sécurité est l'un des plus grands obstacles pour attirer plus de capitaux dans l'industrie naissante des batteries de seconde vie. RePurpose développe également un système d'extinction d'incendie non destructif qui peut détecter une défaillance imminente de la batterie et empêcher la batterie de surchauffer permettant de ne pas endommager aucun des composants électriques. L'atténuation des risques devrait contribuer à améliorer le financement des projets. Park a levé environ 5 millions de dollars pour développer la technologie et déployer un projet de démonstration de 300 kilowattheures sur le campus UC Davis qui modifie la consommation d'énergie pour compenser la demande énergétique de pointe de l'installation. La société a depuis levé 4 millions de dollars supplémentaires, dont 3 millions de dollars du fonds EPIC de la California Energy Commission, qui seront utilisés pour déployer un deuxième projet de démonstration de 1,2 mégawattheure dans une coopérative alimentaire. «Notre objectif est de reproduire le projet de la coopérative alimentaire dans tout l'État», a déclaré Barr. Smartville: le défi de la remise à neuf de différents modèles de batteries La diversité des packs de batteries EV disponibles sur le marché crée un autre obstacle majeur au traitement et à la reconfiguration des batteries pour de nouvelles applications, car il nécessite une ingénierie d’intégration importante avant même de pouvoir tester les batteries. Smartville Energy, une entreprise issue du Center for Energy Research d'UC San Diego, a mis au point un processus de remise à neuf de différents types de batteries, que les chercheurs considèrent comme essentiel pour permettre à la technologie de se développer. Plutôt que d'accélérer le processus de test des batteries comme le font RePurpose et d'autres acteurs du milieu, les convertisseurs de puissance et le processus de conditionnement spécialement conçus par Smartville ralentissent intentionnellement les tests pour uniformiser la qualité des batteries. Comme leur nouvelles fonctions seront de recharger et de décharger leur énergie fréquemment pendant plusieurs semaines, ce processus permettra de dégager des revenus supplémentaire liés à la vente de services d'électricité. «Notre concept électronique de commande et de puissance rassemble toutes les différentes batteries de différents véhicules, marques et modèles, ainsi que les formats de couplage de puissance, dans un même concept modulaire», a déclaré le PDG de Smartville, Antoni Tong. "Ensuite, ils sont tous programmés de façon à améliorer leur uniformité tout au long du processus de conditionnement, et en même temps ces opérations sont synchronisées sur un réseau énergétique." Grâce son financement du fonds EPIC de 2 millions de dollars, Smartville travaille actuellement au déploiement de son premier projet dans un magasin qui vend des livres rares et anciens, dont l'inventaire nécessite un contrôle précis de la température et de l'humidité. «Nous croyons que si nous faisons notre travail correctement, nous ne devrions plus ajouter de nouvelles batteries dans le stockage stationnaire», a déclaré Tong. ReJoule: On préfère travailler à la base ReJoule, une autre startup californienne qui a reçu 2 millions de dollars du programme EPIC, adopte une approche pour optimiser les batteries de seconde vie qui débute dans le véhicule lui-même. En installant la technologie de ReJoule sur une nouvelle batterie, celle-ci peut être optimisée sur toute sa durée de vie, lui permettant de durer encore plus longtemps. "L'idée est qu'une fois que notre système de gestion est intégré dans le véhicule et que nous pouvons mesurer l'état de santé de la batterie en temps réel, il sera beaucoup plus facile de passer de cette première vie à une deuxième application", a déclaré fondateur et PDG Steven Chung. «Nous n'aurons pas besoin de tests supplémentaires; il ne sera pas nécessaire de retirer la batterie du véhicule, de transporter cette batterie vers un centre de test spécifique, de faire les tests, puis de la transporter vers n'importe quelle application de seconde vie », a expliqué Chung. "Ce sera beaucoup plus simple." GTM
Contribution: André H. Martel
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