Dans un nouveau rapport préparé par Dunsky Energy and Climate Advisors pour Ressources Naturelles Canada, des projections mises à jour pour l'infrastructure de recharge publique des véhicules électriques au Canada offrent un plan directeur pour les futurs besoins de recharge et la politique de déploiement fédérale.
D'ici 2030, le gouvernement fédéral s'attend à voir 4,6 millions de véhicules électriques sur les routes canadiennes. Pour répondre aux besoins de recharge de ces véhicules, il indique que le pays devra installer environ 200 000 bornes de recharge accessibles au public d'ici 2030 , un mélange de bornes rapides de niveau 2 et CC qui correspond à un ratio d’une borne pour 24 véhicules électriques. Ce n'est là qu'une des nombreuses conclusions essentielles du nouveau rapport intitulé « Les besoins en infrastructure de recharge publique du Canada », préparé par Dunsky Energy and Climate Advisors et publié la semaine dernière par Ressources Naturelles Canada.
Jonathan Wilkinson, ministre RNC.
Photo : Jonathan Wilkinson/LinkedIn « Les conclusions indépendantes de ce rapport sont conformes aux objectifs du Canada en matière d'infrastructure de recharge, et nous sommes sur la bonne voie », a déclaré Jonathan Wilkinson, ministre des Ressources naturelles, dans un communiqué de presse détaillé accompagnant le rapport. La recharge à domicile est un facteur clé Le rapport propose des projections détaillées du nombre de types de bornes de recharge qui seront nécessaires à des intervalles de cinq ans jusqu'en 2050. Il faut également noter qu'il calcule également ces chiffres selon deux scénarios, l'un dans lequel les Canadiens bénéficient d'un accès élevé à la recharge à domicile et l'autre où l'accès est moindre. "La recharge à domicile pendant la nuit est l'option la plus pratique pour les propriétaires de véhicules électriques et peut également être l'option la plus rentable lorsque l'infrastructure de recharge est déployée à grande échelle et intégrée dans de nouveaux bâtiments lors de la construction", indique le rapport. L'analyse de l'étude se concentre également sur deux cas d'utilisation principaux : la recharge sur les routes (exclusivement des bornes de recharge rapides DC) et la recharge dans la communauté(DC rapide et niveau 2 combinés).
Source : Besoins en infrastructure de recharge publique du Canada/RNCan, Dunsky
En ce qui concerne plus spécifiquement les bornes rapides CC, le rapport identifie un besoin de 4 300 bornes de recharge rapide CC dès 2025, comparativement à environ 3 000 bornes rapides CC en novembre 2021. Ce chiffre passerait à 13 800 d'ici 2030 dans le scénario élevé de recharge à domicile, et à 14 100 dans la cas ou l'accès à domicile serait plus faible. Pour ceux qui s'interrogent sur les coûts associés à ce programme, le rapport estime qu'un déploiement adéquat de l'infrastructure de recharge nécessitera un investissement de 20 milliards $ d'ici 2050. Cependant, il n'évalue pas quelle proourcentage de cet investissement pourrait provenir du gouvernement fédéral, des gouvernements provinciaux et municipaux ou du secteur privé. Investissement du secteur privé Il ressort clairement du communiqué de Ressources Naturelles Canada que le gouvernement s'attend à une augmentation des investissements du secteur privé à mesure que le marché des véhicules électriques va croitre. « Alors que nous continuons à rendre les véhicules électriques plus accessibles et abordables pour les Canadiens, l'analyse de rentabilisation des investissements privés dans l'infrastructure de recharge accessible au public devient de plus en plus nécessaire, et j'ai hâte de voir encore plus d'acteurs de l'industrie installer des bornes de recharge à travers le pays », a déclaré Wilkinson. Brian Banks Electric Autonomy Canada
Contribution: André H. Martel
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Dans le cadre d’un événement virtuel tenu avec Éco-Ouest Canada et l’Alberta Motor Transport Association, la secrétaire parlementaire du ministre des Ressources naturelles et du ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Julie Dabrusin, a annoncé aujourd’hui au nom du ministre des Ressources naturelles, l’honorable Jonathan Wilkinson, l’octroi d’un montant cumulé de 4 646 577 $ à 22 organisations situées au Canada en appui à des projets de sensibilisation aux véhicules à émission zéro (VEZ). Ces projets permettront de renseigner les Canadiens sur les options vertes qui s’offrent à eux au moment de choisir leur prochain véhicule.
Voici la liste des projets :
Les fonds fédéraux pour l’ensemble de ces projets proviennent de l’Initiative de sensibilisation aux véhicules à émission zéro de Ressources naturelles Canada, qui appuie les démarches visant à accroître la sensibilisation et la confiance de la population et à mieux la renseigner sur les VEZ, les bornes de recharge publiques et l’infrastructure de ravitaillement. Depuis 2015, le Canada a effectué un investissement historique d’un milliard de dollars pour rendre les VE plus abordables et les bornes plus accessibles au pays. Ces fonds permettent d’établir un réseau pancanadien de recharge rapide et d’installer des bornes de recharge locales près des lieux de vie, de travail et de loisirs des Canadiens, en plus d’aider ces derniers à acheter des VE en leur offrant des remises pouvant aller jusqu’à 5 000 $. Ces investissements sont un autre pas vers l’atteinte de la cible du Canada : faire en sorte qu’à partir de 2035 tous les véhicules de promenade vendus au Canada soient des véhicules à émission zéro. Et, à l’instar de n’importe quel autre investissement dans des secteurs comme les technologies propres ou la protection de la nature, l’annonce d’aujourd’hui aidera le Canada à réaliser ses objectifs ambitieux de lutte contre les changements climatiques, porteurs d’un avenir plus vert, plus sain et abordable pour toutes les Canadiennes et tous les Canadiens. Citations « Grâce à des investissements comme ceux que nous avons annoncés aujourd’hui, nous sensibilisons et renseignons les Canadiens pour qu’ils choisissent, en toute confiance, de rouler à bord d’un véhicule à émission zéro. Assurer l’accès aux véhicules à émission zéro à l’échelle du pays fait partie intégrante de notre plan pour réduire les émissions et atteindre nos objectifs climatiques internationaux. En faisant ces investissements et d’autres investissements du genre, nous permettons aux Canadiens de s’engager résolument sur la voie d’un avenir carboneutre. » L’honorable Jonathan Wilkinson, Ministre des Ressources naturelles « Depuis près de 15 ans, Éco-Ouest Canada incarne l’engagement et la contribution du leadership municipal bilingue du Manitoba en matière d’économie verte dans l’Ouest canadien. Par cet investissement, le gouvernement fédéral capitalise sur l’expertise et la crédibilité d’Éco-Ouest Canada auprès des municipalités et des collectivités des Prairies pour propulser leur adoption des véhicules à émission zéro. L’esprit de cette initiative cadre parfaitement avec l’investissement de 222,4 millions de dollars en infrastructures de développement durable prévu dans notre Stratégie de relance économique municipale. » Ivan Normandeau, Président du conseil d’administration d’Éco-Ouest Canada et de l’Association des municipalités bilingues du Manitoba (AMBM) « L’Alberta Motor Transport Association (AMTA) remercie Ressources naturelles Canada de son généreux soutien pour l’Initiative de sensibilisation aux véhicules à émission zéro d’AMTA. Dans le cadre de ce projet original, l’AMTA travaillera en étroite collaboration avec ses précieux alliés pour présenter à l’industrie canadienne du transport commercial des innovations technologiques qui aideront à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Notre industrie aura la possibilité d’explorer ces technologies pour améliorer l’efficacité de ses activités alors que nous tâchons ensemble d’atteindre l’objectif de notre pays d’atteindre la carboneutralité d’ici 2050. » Chris Nash, Président, Alberta Motor Transport Association « La transition vers des motorisations électriques est un pilier de la stratégie torontoise d’action climatique TransformTO et nous aidera grandement à atteindre notre objectif d’avoir une ville carboneutre d’ici 2040. Je tiens à remercier le gouvernement fédéral de nous épauler dans cette opération majeure de sensibilisation aux véhicules électriques et de nous aider à préparer le terrain à une adoption plus rapide de ces véhicules dans notre ville. Pour faire face aux impacts des changements climatiques et protéger notre environnement, il faut un effort concerté, et nous avons besoin de l’aide de tous les gouvernements pour aller de l’avant. » John Tory ,Maire de Toronto Faits en bref
Liens connexes Éco-Ouest Canada Alberta Motor Transport Association (en anglais seulement) Ville de Toronto (en anglais seulement) Initiative de sensibilisation aux véhicules à émission zéro Programme d’infrastructure pour les véhicules à émission zéro Initiative pour le déploiement d’infrastructures pour les véhicules électriques et les carburants de remplacement Voyager au volant d’un véhicule électrique Localisateur de stations de recharge et de stations de ravitaillement en carburants de remplacement Programme de démonstration d’infrastructures pour les véhicules électriques Carte des projets du Plan Investir dans le Canada Programmes d’infrastructures vertes Véhicules zéro émission : incitatifs Ressources naturelles Canada media@nrcan-rncan.gc.ca
Contribution: André H. Martel
Partout au Canada, les conducteurs sont intéressés à acheter un véhicule électrique, mais le plus grand obstacle reste l’accessibilité, notamment: l'abordabilité, les lacunes dans les connaissances et les obstacles physiques.
L'infrastructure de recharge de VÉ à travers le Canada s'est considérablement développée au cours de la dernière année, un exploit impressionnant à l'époque du COVID-19. Cependant, afin de faciliter l’accès au prochain niveau d'adoption des VÉ, il est essentiel d'éliminer les lacunes d'accessibilité pour les infrastructures d'achat et de recharge. Le coût d’acquisition et l'accessibilité des VÉ sont un enjeu pancanadien, non seulement pour éliminer les obstacles pour les personnes qui souhaiteraient acquérir un VÉ et économiser de l'argent à long terme, mais aussi parce que les Canadiens ne peuvent pas se diriger vers un pays plus vert tout en négligeant certains membres de la société. Bien que le gouvernement fédéral offre une remise de 5 000 $ pour tous les nouveaux achats de véhicules électriques pour les véhicules de 55 000 $ et moins, il revient en grande partie aux gouvernements provinciaux de s'attaquer aux problèmes spécifiques d'iniquité. L' approche disparate qui en résulte signifie non seulement une expérience d'achat fractionnée d'un océan à l'autre, mais aussi que la capacité d'un Canadien à accéder à un VÉ et à en bénéficier dépend de son code postal. Obstacles reconnus Lors d’un énoncé économique à l’automne 2020 le gouvernement fédéral a alloué 150 millions $ sur trois ans à Ressources naturelles Canada (RNCan) pour développer une nouvelle infrastructure de recharge, dès 2021. Ceci s’ajoute aux 73,5 millions $ déjà investis dans les infrastructures de recharge par RNCan depuis 2016 par le biais du Programme de déploiement électrique de l'infrastructure des véhicules et des carburants de remplacement . Dans une déclaration envoyée par courriel au groupe Autonomie électrique Canada, RNCan avait confirmé qu'il était conscient des obstacles à l'adoption de la VZE et qu’il souhaitait travailler avec des groupes provinciaux, territoriaux et municipaux et qu’il accepterait des propositions d'infrastructure pour combler les lacunes identifiées, par exemple pour les régions rurales et éloignées, et les communautés et entreprises autochtones. Étant donné que quatre provinces et deux territoires offrent maintenant des incitatifs supplémentaires aux acheteurs, il devient clair que les provinces qui n'offrent pas ces incitatifs ont un impact négatif sur l'adoption des VÉ. Louise Comeau, directrice des changements climatiques et des solutions énergétiques au Conseil de la conservation du Nouveau-Brunswick, a déclaré à Autonomie électrique Canada que le principal obstacle à l'adoption des VÉ au Nouveau-Brunswick est l’absence d’incitatifs provinciaux à l'achat. L’année dernière, le Nouveau-Brunswick a annoncé qu’il n’atteindrait pas l’ objectif du gouvernement en matière d’adoption des véhicules électriques, qui était d’avoir 2500 véhicules électriques sur la route d’ici 2020. En 2020, seulement 437 véhicules électriques étaient enregistrés et en février 2021, ce nombre était passé à 646. Le même mois, Comeau et le Conseil de la conservation du Nouveau-Brunswick ont écrit au ministre de l'Environnement et du Changement climatique du Nouveau-Brunswick, Gary Crossman, demandant à la province de mettre en œuvre un incitatif de 2500 $ par véhicule en plus du financement fédéral, ainsi que de cibler les parcs de véhicules provinciaux pour effectuer une conversion vers les VÉ. Dans un courriel adressé à Autonomie électrique Canada, Comeau a confirmé qu'il n'y avait eu aucune réponse du ministre à ce jour. Les politiques d'équité, une responsabilité provinciale Qu'il s'agisse de s'assurer que l'infrastructure de bornes de recharge de haut niveau soit installée de manière accessible ou de proposer des remises provinciales pour augmenter l'offre fédérale, les provinces et les territoires du Canada adoptent en grande partie leurs politiques en fonction des besoins de leur population. Et au cours des deux derniers mois, deux autres provinces ont rejoint les rangs de celles offrant des remises pour les VÉ, et toutes deux incluaient des remises pour les achats de VÉ d'occasion. Plus tôt cette année, la Nouvelle-Écosse a annoncé qu'elle offrirait des incitatifs pour les véhicules électriques, y compris 2 000 $ pour les véhicules électriques d'occasion, un ajout important pour rendre les VÉ plus abordables et plus équitables. Le premier ministre de la Nouvelle-Écosse, Iain Rankin, a souligné dans le cadre de son annonce que son gouvernement voulait une stratégie zéro émission qui profite à tous les Néo-Écossais. Et en mars, l'Île-du-Prince-Édouard a également annoncé un rabais de 5 000 $ sur les achats de véhicules électriques neufs et usagés actuellement le plus gros rabais d'occasion au pays, et les acheteurs obtiennent gratuitement une borne de recharge domestique de niveau 2. Le Québec est toujours en tête au Canada avec le rabais le plus généreux sur les véhicules électriques neufs à 8 000 $ (et 4 000 $ pour un achat de véhicules électriques d'occasion), tandis que le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest offrent également des rabais pour les nouveaux achats; mais seuls les consommateurs vivant dans des communautés hydroélectriques sont éligibles dans ce dernier territoire. La Colombie-Britannique a des incitatifs provinciaux à l' achat de véhicules électriques allant de 1 500 $ à 3 000 $, mais les communautés du nord de la province affirment que l'approvisionnement en VÉ fait toujours défaut, tandis que l'installation de l'infrastructure de recharge progresse plus lentement que dans les centres urbains. Bien que près de la moitié des provinces et des territoires du Canada prennent des mesures ambitieuses pour promouvoir l'équité en matière d'adoption des VÉ, l'absence d'un plan national cohérent mène à une situation désorganisée de l’adoption des VÉ. Les centres non urbains ressentent toujours des écarts d'équité «Il y a des groupes de citoyens qui vivent certains obstacles supplémentaires nécessitant notre attention», déclare Ian Neville, spécialiste principal de la durabilité pour la ville de Vancouver. «Pour nous, essayer de comprendre où se trouvent ces obstacles et identifier ces groupes est prioritaire pour nous.» Neville travaille sur un certain nombre d'initiatives visant à combler les lacunes des infrastructures de VÉ de Vancouver. Certaines sont vraiment basiques, tels que la recherche d’écoles et de lieux de culte disposés à autoriser le stationnement de nuit et de weekend pour faciliter la recharge des conducteurs sans accès à la maison. De plus, la ville envisage d'installer des bornes recharge sur des poteaux utilitaires, des bornes de VÉ montés directement sur les poteaux des services publics dans les quartiers, similaires à ce qui existe déjà à Toronto incluant des couvre fils pour éviter les risques d'électrification lorsque les cordons sont branchés dans les véhicules. Il ajoute: «Ce dont nous nous assurons, c'est que nous ne laissons personne de côté et que tout le monde peut y avoir accès.» Mais plus il y aura de VÉ, l’un des facteurs critiques pour déterminer l'équité et l'accessibilité deviendra de plus en plus évident: l'emplacement, l'emplacement, l'emplacement Electric Autonomy
Contribution: André H. Martel
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