Dans un effort pour atténuer les effets du changement climatique, les pays du monde entier incluent les véhicules électriques dans leurs plans de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Par exemple, un mandat fédéral au Canada, vise à faire en sorte qu’un cinquième de toutes les voitures de tourisme, VUS et camions vendus au Canada soient électriques d’ici 2026. D’ici 2035, si ce mandat est réalisé, tous les véhicules de tourisme vendus au Canada devront être électriques. Mais qu’est-ce que ce passage aux véhicules électriques fera réellement pour l’environnement? Une équipe de chercheurs de la Keck School of Medicine de l’USC a voulu trouver la réponse, en menant ce qu’elle décrit comme l’une des premières études à analyser les impacts environnementaux et sanitaires des véhicules électriques à l’échelle régionale. Leurs recherches ont établi un lien entre l’intégration des véhicules zéro émission, les niveaux de pollution atmosphérique locaux et certains problèmes respiratoires. « Lorsque nous pensons aux actions liées au changement climatique, c’est souvent au niveau mondial », Dans un communiqué de presse Erika Garcia, professeure adjointe de santé publique et des populations à la Keck School of Medicine a déclaré : « Lorsque nous pensons aux actions liées au changement climatique, c’est souvent au niveau mondial, mais l’idée que les changements apportés au niveau local peuvent améliorer la santé de votre propre communauté pourrait être un message puissant pour le public et les décideurs. » En utilisant des données de 2013 à 2019, Garcia et l’équipe de chercheurs ont comparé les véhicules à zéro émission avec des niveaux de pollution atmosphérique et des visites aux urgences liées à l’asthme en Californie. Ils ont constaté que dans les régions où davantage de véhicules électriques ont été adoptés, les visites aux urgences ont diminué, ainsi que les niveaux de pollution. Sandrah Eckel, professeure agrégée de sciences de la santé publique et des populations et auteure principale de l’étude, a déclaré que leurs résultats offraient de l’espoir face aux problèmes climatiques « Nous souhaitons faire évoluer l’atténuation des problèmes et accroitre l’adaptation aux changements climatiques, et ces résultats suggèrent que la transition vers les véhicules électriques est un élément clé. » Garcia a ajouté que l’étude avait également évalué les désavantages auxquels sont confrontés les personnes vivant dans des communautés à faible revenu, qui connaissent souvent des niveaux de pollution plus élevés et des problèmes respiratoires connexes. Les chercheurs ont découvert que l’adoption de véhicules zéro émission dans les quartiers à faibles revenus était plus lente que dans les secteurs plus riches. L’étude attribue cette disparité à ce que les chercheurs appellent un écart d’adoption, se référant à ceux qui ne peuvent pas se permettre d’acheter de nouveaux véhicules électriques. Selon l’étude, publiée dans la revue Science of the Total Environment, l’écart d’adoption menace la répartition équitable des bénéfices potentiels. « Si cette recherche confirme nos conclusions, nous voulons nous assurer que les communautés qui sont surchargées par la pollution atmosphérique liée à la circulation bénéficient vraiment de cet effort d’atténuation du climat », a déclaré Garcia dans le communiqué. Mitchell Consky CTV News
Contribution: André H. Martel
Commentaires
Des reportages intéressants et des informations pertinentes de la semaine pour nos électromobilistes.
Contribution: André H. Martel
Le département américain des transports s'apprête à renverser la proposition de l'ancien président Donald Trump de mettre fin à la capacité de la Californie de définir ses propres normes de pollution causés par les véhicules à combustion.
La National Highway Traffic Safety Administration, qui fait partie du DOT, a déclaré jeudi dernier qu'elle proposait d’annuler un règlement visant à empêcher les États de fixer leurs propres normes en matière de gaz à effet de serre, de véhicules à émissions nulles et d'économie de carburant. Le changement, s'il est approuvé suite à une consultation du public, permettrait à la Californie et à 15 États qui ont adhéré à ces normes d'établir leurs propres règles. Le président Joe Biden a déclaré qu'il chercherait à définir une norme nationale, comme ce fut le cas sous l'ancien président Barack Obama. On s'attendait à ce que Biden soutienne la Californie.
La décision de Trump en 2019 de mettre fin à l'indépendance de la Californie a été contestée devant les tribunaux par l'État et plusieurs groupes environnementaux. Cette nouvelle norme avait également ébranlé l’industrie automobile, qui voulait éviter les coûts additionnels pour construire deux véhicules différents, un pour la Californie et ses partisans et un autre pour le reste du pays.
La décision de Trump a divisé l'industrie, alors que plusieurs constructeurs automobiles ont adhéré à cette proposition, Ford, Honda, BMW, Volkswagen et Volvo ont plutôt décidé de suivre les normes californiennes. Dès l'inauguration de Biden, les constructeurs automobiles ont commencé à retirer leur appui au projet de Trump. Le DOT a déclaré dans un communiqué que l’annonce de jeudi dernier permettrait d’établir une règlementation normalisée et annulerait «les efforts inutiles et potentiellement illégaux pour empêcher l'action de l'État». Steven Cliff, administrateur par intérim de la NHTSA, a déclaré que ces États avaient ouvert la voie à la lutte contre le changement climatique. «La nouvelle règle proposée par la NHTSA supprimerait les obstacles inutiles au leadership de l'État dans la règlementation des gaz à effet de serre et autres polluants atmosphériques émis par les tuyaux d'échappement des voitures», a-t-il déclaré dans un communiqué. Trump a également annulé les normes d'efficacité énergétique et d'émissions de l'ère Obama, et il est probable que l'administration Biden les inversera à son tour, en les remplaçant par des exigences plus strictes. Le ministère acceptera les commentaires de la population et des groupes intéressés pendant un mois avant que les nouvelles normes ne soient adoptées. Associated Press KLTA5
Contribution: André H. Martel
En 2020, le quart des émissions du Canada était imputable au secteur des transports, ce qui en fait un secteur clé dans l’effort collectif pour atteindre les objectifs de 2030 et de 2050. Quand on observe les choix de consommation des Canadien.ne.s en matière de véhicules, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Entre 1990 et 2018, le nombre de véhicules utilitaires sport (VUS), camionnettes et fourgonnettes a augmenté de 280% dans le parc automobile canadien. Ce segment des camions légers a atteint un sommet historique de 79,9% des ventes de véhicules neufs en 2020.
CONSTATS
UNE SÉRIE D’ÉTUDES POUR EXPLIQUER LE PHÉNOMÈNE C’est dans ce contexte qu’Équiterre, en collaboration avec Polytechnique Montréal, CIRANO et HEC Montréal a lancé une vaste étude déclinée en plusieurs rapports s’intéressant à la hausse des camions légers au Canada. L’objectif de cette recherche est de comprendre la préférence croissante de la population canadienne pour les camions légers, qui sont aussi énergivores et surdimensionnés, et de proposer des pistes de solutions afin d’inverser cette tendance. RAPPORT 1 SANS LIMITE : LA PUBLICITÉ AUTOMOBILE AU CANADA Le premier rapport explore les stratégies et pratiques publicitaires de l’industrie automobile pour promouvoir les camions légers. Consultez le rapport Consultez le résumé illustré Il répond aux questions suivantes :
RECOMMANDATIONS D’ÉQUITERRE « Nous avons une dépendance collective aux camions légers. Il nous faut maintenant un traitement-choc pour nous en défaire. Alors que le Canada est en retard sur ses objectifs climatiques et que la plupart des secteurs réduisent leurs émissions de GES, celles du secteur des transports augmentent, et les pratiques publicitaires exacerbent cette tendance. » – Andréanne Brazeau, analyste en mobilité Afin que le Canada travaille efficacement à l’atteinte de la carboneutralité d’ici 2050, il est impératif que les gouvernements jouent un rôle actif pour arrimer le cadre règlementaire auquel la publicité automobile est soumise avec les objectifs climatiques du pays et réorienter les choix de consommation en matière de transport. Les principales recommandations d’Équiterre sont les suivantes :
Créer un code canadien de la publicité automobile qui comprendrait l’obligation d’afficher les émissions de CO2 et/ou la consommation de carburant et qui restreindrait la représentation de la nature Mettre sur pied un mécanisme de validation du contenu des publicités automobiles avant leur diffusion 5. Réaliser davantage de campagnes de promotion de la mobilité durable RAPPORT 2 (À VENIR) QU’EST-CE QU’UN CAMION LÉGER? Par Polytechnique Montréal POUR ALLER PLUS LOIN Un système de redevance-remise pour faciliter l’adoption de véhicules propres au Canada SOUTIEN FINANCIER Pour réaliser cette recherche, Équiterre bénéficie du financement en vertu du Programme de contributions pour les organisations sans but lucratif de consommateurs et de bénévoles d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada. Les opinions exprimées dans ce document ne sont pas nécessairement celles d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada ou du gouvernement du Canada. Équiterre
Contribution: André H. Martel
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