Alors que le gouvernement du Québec a annoncé le dépôt prochain de son Plan de lutte à la crise climatique (Plan pour une Économie Verte), nous affirmons aujourd’hui qu’il est impératif que celui-ci favorise véritablement une relance de l’économie québécoise qui soit verte et juste, en respectant l’environnement et en favorisant la création d’emplois durables et de qualité. D’ailleurs, une très grande majorité des Québécois.es s’accordent sur le fait que la relance économique doit prioriser la lutte contre la crise climatique et une meilleure protection de l’environnement[2].
Par Collectif André Bélisle et Jocelyne Lachapelle, AQLPA Michel Jetté et Jacques Benoit, GMob (GroupMobilisation) Louise Sabourin, Déclaration D’Urgence Climatique (DUC) Simon-Pierre Rioux, président de l’AVEQ Martin Archambault, réalisateur de Silence On Roule et administrateur à l’AVEQ Patricia Clermont, analyste et stratège indépendante Amal Melki, Coalition Climat Laval Alexandre Warnet, mobilisateur de la transition socioécologique Jean-François Charbonneau et Philippe Williams, électromobilistes et citoyens engagés Pierre Véronneau, militant environnementaliste La pandémie actuelle nous montre clairement que les préoccupations environnementales et les enjeux de santé publique sont interreliés. Mais l’économie est aussi incontournable, et depuis maintenant plusieurs mois, nous entendons aussi beaucoup parler de l’importance d’acheter local pour favoriser l’économie d’ici, mais peu du secteur énergétique. Or, c’est connu, la balance commerciale du Québec étant grandement déficitaire principalement en raison des achats de combustibles fossiles[1], les secteurs des technologies vertes et de l’électrification des transports présentent des opportunités très intéressantes du point de vue économique. Plusieurs grands chantiers seront nécessaires pour atteindre nos objectifs de réduction d’émissions de GES d’ici 2030 et la majorité d’entre eux demanderont des efforts considérables à la population, aux entreprises et au gouvernement. Tout particulièrement, des efforts importants seront nécessaires au niveau de l’aménagement du territoire, de la mobilité durable (accroissement des transports actifs et de l’utilisation des transports collectifs), de l’alimentation (augmentation de la production locale et réduction des calories de sources animales) et de la rénovation des bâtiments pour les rendre plus écoénergétiques, pour ne nommer que ceux-là. Il reste qu’une très grande partie de l’objectif de réduction des émissions de GES devra se réaliser en incluant dans la relance des mesures ambitieuses de réduction du nombre de véhicules polluants et de support à l’électrification des transports. Malheureusement, nos lois et programmes connexes actuels à cet égard ne sont pas assez ambitieux. Ils ne permettent pas d’assurer que les manufacturiers répondent rapidement aux demandes des client.es ni d’atteindre la cible du gouvernement québécois d’un million et demi de véhicules électriques vendus d’ici 2030. Des changements concrets à la Loi Zéro Émission dès maintenant! Or pour atteindre cette cible, le Québec peut s’inspirer des nombreux pays européens qui ont une avance considérable dans ces domaines. Une mise à jour ambitieuse est nécessaire à la « Loi Zéro Émission » et aux mesures des programmes connexes pour accélérer l’électrification des transports et la vente de véhicules 100% électriques et hybrides rechargeables, et pour décourager l’achat de véhicules polluants. Sur cela aussi, les Québécois.es sont prêt.es à avancer concrètement, comme en témoignent de récents sondages de Léger Marketing sur les mesures d’éco-fiscalité[3]. Dans cette optique, nous demandons :
Ces changements permettraient de sauver des vies, d’enrichir le Québec et de contribuer à freiner et à lutter contre les changements climatiques!
Du point de vue de la santé, de l’économie et de l’environnement, ces propositions sont des plus avantageuses pour la société québécoise. De plus, avec le contexte pandémique, des changements importants se dessinent dans nos manières de vivre (télétravail, enseignement à distance et autres). Il est donc également entendu que le virage vers des transports électrifiés doit s’effectuer de concert avec plusieurs autres mesures, incluant des réflexions et des actions concrètes visant à minimiser l’impact de l’étalement urbain, et d'autres, par exemple, visant à minimiser les impacts environnementaux de la production des véhicules électriques. Les propositions que nous mettons de l’avant dans cet appel à signatures ne sont pas nouvelles, mais elles sont cruciales[8]. Elles sont supportées de longue date par de nombreuses organisations au Québec, dont l’AQLPA, GroupMobilisation, l’AVEQ, Mobilité Électrique Canada, Greenpeace, la Fondation David Suzuki, et plusieurs autres. Les chantiers de la Déclaration d’Urgence Climatique, qui a été signée par plus de 400 municipalités québécoises[9], en font aussi la promotion, tout comme le Front commun pour la transition énergétique par la feuille de route « Québec ZéN »[10]. Ensemble, faisons comprendre au gouvernement québécois l’importance de mettre en place un plan de relance ambitieux et nécessaire, qui respecte l’environnement, qui favorise la création d’emplois durables et de qualité, et qui donne une grande place à la transition énergétique par l’électrification des transports tout en contribuant à repenser l’aménagement du territoire! Si vous soutenez ces demandes, signez la pétition en utilisant le lien ci-dessous et partagez cette lettre avec tous vos contacts! www.change.org/p/benoit-charrette-ministre-de-l-environnement-du-qu%C3%A9bec-pour-des-mesures-ambitieuses-de-r%C3%A9duction-du-nombre-de-v%C3%A9hicules-polluants-sur-les-routes L’AUT’JOURNAL
Contribution: André H. Martel
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Des reportages intéressants et des informations pertinentes de la semaine pour nos électromobilistes québécois.
Contribution: André H. Martel
Les ventes de véhicules électriques sont à la baisse alors que les problèmes d'approvisionnement créés une pénurie chez les concessionnaires.
Dans le cadre de cet article il était écrit que : Mobilité Électrique Canada exhorte le gouvernement fédéral à porter son incitatif financier de 5 000 $ à 6 999 $ pour les VUS et les camionnettes. L’organisme souhaite également que le fédéral offre les mêmes incitatifs fédéraux qu’au Québec qui permettent aux consommateurs d’acheter des véhicules électriques d'occasion.
La recommandation de MÉC est plutôt la suivante (tirée du mémoire de l’organisme soumis au gouvernement fédéral) : Véhicules de tourisme : pour s’assurer que plus de canadiens achètent des véhicules zéro émission (VZE) il faut augmenter le seuil de base du PDSF du programme IVZE pour les camions de transport léger et les VUS/minifourgonnettes admissibles de 45 000 $ (avec un plafond de 54 999 $ pour les garnitures) à 60 000 $ avec un plafond de 69 999 $ pour soutenir l’achat des camionnettes et VUS électriques, qui ont un PDSF plus élevé que les petits véhicules légers. (Le seuil actuel des berlines devant rester au niveau actuel). Cette augmentation contribuera à accroître l’équité régionale et facilitera l’accès des personnes qui ont besoin de ces plus gros véhicules pour leur travail et/ou leur environnement. AVEQ
Contribution: André H. Martel
La pandémie du COVID-19 a frappé l'industrie automobile canadienne, mais c'est le manque d'approvisionnement qui contribue à court-circuiter l'adoption des véhicules électriques à travers le pays.
Les ventes de véhicules électriques ont plongé en même temps que les modèles à essence au deuxième trimestre de l'année, lorsque les concessionnaires se sont joints à des quarantaines généralisés pour empêcher la propagation du virus. Alors que l'économie repart, les consommateurs commencent à retourner chez les concessionnaires, mais trouver un véhicule électrique continue d'être un problème, surtout à l'extérieur du Québec, de la Colombie-Britannique et de l'Ontario. Plusieurs contraintes sont responsables de cette situation, notamment la pénurie de batteries et le fait que les fabricants exportent leurs produits en priorité vers la Chine et l'Europe plutôt que vers l'Amérique du Nord. Cela exacerbe les difficultés déjà présentes. «La situation n’est pas facile», dit Jeff Turner, directeur principal de la recherche chez Dunsky et auteur d'un récent rapport pour Transports Canada selon lequel les deux tiers des concessionnaires canadiens n'avaient pas de véhicules électriques en stock avant que le virus ne frappe. La pénurie d'approvisionnement est un défi mondial et les véhicules électrique ne sont pas disponibles à la grandeur du pays. Peu de VÉ sont disponibles en dehors de la Colombie Britannique, du Québec et de l’Ontario, une situation qui ne facilite pas la venue de nouveaux convertis. En février dernier, 3453 véhicules électriques étaient disponibles chez les concessionnaires canadiens, en baisse de 21% par rapport à décembre 2018. Le Québec menait avec 1944, suivi de la Colombie-Britannique avec 692, de l'Ontario avec 536, de l'Alberta avec 164, du Manitoba 36, de la Saskatchewan 26, de la Nouvelle-Écosse 22, Brunswick 21. Il y avait huit véhicules électriques disponibles à la vente à Terre-Neuve-et-Labrador et seulement quatre à l'Île-du-Prince-Édouard. Une des raisons qui justifie cette disparité est en partie attribuable à une grande différence dans les incitatifs financiers provinciaux, qui visent à accroître l'intérêt des consommateurs. De plus, certains concessionnaires ont hésité à ajouter des véhicules électriques en raison des coûts supplémentaires liés à l'éducation des consommateurs, à l'infrastructure de recharge des batteries et à la perte de revenus potentiels liés aux services et aux réparations. Il faut également noter que les problèmes de pénurie de la Colombie-Britannique et du Québec se sont atténués pendant quelques mois en 2018 à la suite de l’annulation du programme incitatif du gouvernement ontarien. Cela a amené les fabricants à déplacer leurs stocks afin de respecter les lois exigeant des ventes minimales. (La Colombie-Britannique et le Québec offrent des programmes incitatifs pour les véhicules électriques.) Toujours selon Turner : «Ils concentrent leur inventaire dans les provinces qui ont des objectifs à atteindre et c'est ce qui fait que les autres provinces ont actuellement peu de choix pour les acheteurs de véhicules électriques. » Selon Daniel Breton, PDG de Mobilité électrique Canada, malgré cela, la demande a dépassé l'offre au Québec, ce qui a entraîné des attentes allant de plusieurs mois à un an. Les longues listes d'attente peuvent être un obstacle aux futures ventes de VÉ , en particulier pour les chauffeurs qui désirent changer de véhicule. De plus, les vendeurs hésitent à pousser les ventes de VÉ. Après avoir perdu des revenus pendant quelques mois parce que les concessionnaires ont été fermés pendant la crise du coronavirus, ils veulent plutôt faire une vente rapide pour encaisser leurs commissions payables à la livraison, a déclaré Breton. Parmi les fabricants qui ressentent de la pression, citons Toyota, qui a lancé son nouveau VUS RAV4 Prime le mois dernier uniquement au Québec. Il s'agit d'un véhicule électrique hybride rechargeable (PHEV) de la catégorie populaire des VUS qui a une autonomie électrique d'environ 68 kilomètres combiné avec un moteur à combustion pour les longs trajets. «Nous commençons au Québec parce que nous savons que c'est là que se situe le plus haut niveau de demande, mais il sera déployé partout au pays», a déclaré le vice-président de Toyota Canada, Stephen Beatty. Certains véhicules seront disponibles en Colombie-Britannique d'ici la fin de l'année ou au début de 2021, d'autres provinces recevront l'hybride rechargeable d'ici la fin de 2021. Toyota savait que l’approvisionnement serait difficile car il y a des listes d'attente pour d'autres versions du populaire RAV4. Prédire l’évolution du marché est particulièrement difficile cette année en raison des fermetures de concessionnaires liées à la COVID et des perturbations dans la chaîne d'approvisionnement de l'industrie, a déclaré Beatty. "Vous constaterez une amélioration considérable de l’inventaire dès l'année prochaine", a-t-il déclaré, ajoutant qu’il s'attend à ce que les véhicules électriques, hybrides, rechargeables et à piles à combustible représentent 40% des ventes au Canada d'ici 2025, en croissance de 20% le mois dernier et de 10% au cours de la dernière décennie. Beatty reconnait qu’il existe actuellement une pénurie mondiale de batteries, mais a également déclaré que l'industrie devrait connaitre un changement significatif dans la chimie des batteries. "Les fabricants tout au long de la chaîne d'approvisionnement sont généralement prudents face à un investissement excessif dans la technologie actuelle lorsqu'ils voient venir de nouveaux types de batteries avec une densité d'énergie beaucoup plus élevée et un meilleur prix d’ici les deux ou trois prochaines années." Mobilité électrique Canada exhorte le gouvernement fédéral à porter son incitatif financier de 5 000 $ à 6 999 $ pour les VUS et les camionnettes. L’organisme souhaite également que le fédéral offre les mêmes incitatifs fédéraux qu’au Québec qui permettent aux consommateurs d’acheter des véhicules électriques d'occasion. Bien que l'Ontario ait abandonné son incitatif pour les voitures neuves, les résidents sont admissibles à un incitatif privé de 1000 $ offert par le groupe Plug'n Drive pour ceux qui achètent un véhicule électrique usagé et de 1000 $ à ceux qui se départissent également de leur véhicule à essence, a déclaré Cara Clairman, PDG du groupe. L'incitatif a été fourni pour plus de 500 voitures d'occasion achetées depuis avril 2019. L'environnement politique a également changé depuis l’an dernier, alors que nous avons été témoins autour du monde de grandes marches sur le changement climatique, faisant de ce sujet une priorité pour de nombreux consommateurs. «C'était alors un gros problème. Cette année, l'accent est tellement mis sur le COVID et les enfants qui retournent à l'école; que va-t-il se passer? Devrons-nous affronter une deuxième vague? Je peux comprendre que les gens ne soient pas aussi préoccupés par l’électromobilité qu’ils pourraient l’être », a déclaré Breton PDG de Mobilité Électrique Canada. Quant à Cara Clairman, elle s'attend à des problèmes d'approvisionnement et à ce que le goulot d'étranglement actuel soit corrigé au cours de l'année prochaine. Elle aimerait également voir un mandat fédéral qui exigerait des ventes minimales de véhicules électriques à travers le pays, même si les constructeurs automobiles ne sont pas de grands fans pour une telle initiative. Clairman a ajouté qu'elle était optimiste et qu’elle était convaincue que les ventes de véhicules électriques rebondiraient après avoir chuté de 50% au deuxième trimestre. "Il y a eu une période d’accalmie, mais je suis optimiste que ça va vraiment reprendre pour le reste de l'année." Ross Marowits CTV News
Contribution: André H. Martel
Relance #VÉconomie 2020 a été diffusé sur les médias sociaux, durant la journée du samedi 20 juin.
L’évènement s’appuyait sur un sondage commandé par le magazine L’Actualité et effectué par Léger Marketing qui a confirmé que la grande majorité de Québécois sont convaincus que la lutte contre les changements climatiques devrait faire partie de la relance économique. Pas moins de 50 % des citoyens croient que Québec devrait profiter de l’occasion pour lutter contre les changements climatiques et protéger l’environnement, alors que 33 % affirment que le gouvernement en fait suffisamment. Durant la journée du samedi 20 juin, les spécialistes se sont exprimés à partir de l’usine de Lion Électrique, à Saint-Jérôme. Selon Daniel Breton : «L’idée derrière tout ça, c’est de montrer aux gens que de la trottinette, au camion, à l’autobus, tout ça c’est de l’électrification dans les transports. Que tout ça peut contribuer à l’économie du Québec et du Canada». «À titre d’exemple, la Compagnie Lion Électrique fait affaire avec 150 fournisseurs à travers le Québec. Cent autres fournisseurs supplémentaires dans le reste du Canada. Ça fait 250 entreprises où on crée des emplois lorsqu’on vend des véhicules électriques de Lion.» MEC a profité de l’évènement pour promouvoir la main-d’œuvre dans la mobilité électrique. Si vous avez manqué l’évènement et désirez consulter ou partager, voici les liens pour les vidéos des 3 groupes de présentations.
Contribution: André H. Martel
Programme et inscription ici: https://emc-mec.ca/fr/activites/travailler-se-deplacer-et-voyager-durant-et-apres-la-covid-19/
Des reportages intéressants et des informations pertinentes de la semaine pour nos électromobilistes québécois.
Contribution: André H. Martel
C’est avec regret que nous vous informons du départ de Daniel Breton au sein du conseil d’administration de l’Association des véhicules électriques du Québec (AVÉQ). Ce dernier rejoindra Mobilité Électrique Canada (MÉC) en tant que directeur général de l’organisme.
Daniel oeuvre en environnement depuis 30 ans dans le domaine des affaires publiques, au gouvernement, en communications et dans les médias, et fut un administrateur chevronné qui a apporté son lot d’expérience et de sagesse au sein de notre organisme. Puisque l’AVÉQ est membre de MÉC, M. Breton a occupé avec brio un poste sur le conseil d’administration de MÉC pour représenter l’intérêt de nos membres. Nous n’avons aucun doute que la présence de Daniel Breton en tant que PDG de MÉC permettra à cet organisme de reprendre son envol et d’atteindre de nouveaux sommets. Daniel a la motivation, les compétences, les contacts et la vision pour faire de Mobilité Électrique Canada un organisme respecté au sein de l’industrie électromobile canadienne. Nous espérons que son arrivée chez MÉC pourra également augmenter les opportunités de collaboration avec notre association. Nous souhaitons la meilleure des chances à Daniel dans cette nouvelle aventure. Les administrateurs de l’AVÉQ.
Le ministre des Transports, Marc Garneau, envisage d'élargir le programme de rabais du gouvernement pour l’acquisition de véhicules électriques parce que le programme a déjà englouti près de la moitié des fonds en seulement huit mois.
Le ministre Garneau a lancé ce programme en mai dernier, offrant jusqu'à 5 000 $ de rabais sur le prix d'achat de véhicules électriques et hybrides neufs dans le but de réduire la différence entre le coût des VÉ et celui des modèles à essence similaires.
Ottawa a financé le programme avec 300 millions de dollars, selon le principe du premier arrivé, premier servi, au cours des trois prochaines années. En date du 19 janvier, Transports Canada signale que plus de 134 millions de dollars de rabais ont déjà été accordés à 33 000 Canadiens. À ce rythme, les fonds auront entièrement disparu avant la fin de cette année. «Il est très encourageant de voir combien de personnes sont sensibilisés, vont de l'avant et achètent des véhicules zéro émission», a déclaré le ministre devant la Chambre des communes lundi après-midi. Même si le gouvernement s'attendait à ce que le programme soit populaire, le cahier d'information préparé pour le ministre suite à sa réintégration au poste de ministre des Transports après les élections fédérales d'automne, confirme que le programme a généré plus de ventes que prévu. Selon Transports Canada, les ventes globales de véhicules électriques ont bondi de 32% après le lancement du programme de remises, comparativement à la même période l'année précédente. En 2019, les voitures électriques représentaient 3% de toutes les ventes de véhicules, contre 2% en 2018. C'est encore loin des objectifs que les libéraux fédéraux se sont fixés l'an dernier pour que les voitures électriques représentent 10% de toutes les ventes de véhicules légers d'ici 2025, 30% d'ici 2030 et 100% d'ici 2040. Ce programme a été développé dans le cadre des efforts du Canada pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, les véhicules légers émettant 12% de toutes les émissions au Canada en 2017. Le ministre Garneau a noté que dans sa lettre de mandat, le premier ministre Justin Trudeau lui demandait de faire plus pour respecter ces quotas, et il est d’avis que le programme de subvention pour l’acquisition de VÉ auquel on pourrait également inclure les voitures d'occasion est un excellent outil pour atteindre cet objectif. «Je travaille certainement très fort dans cette direction», a-t-il déclaré, bien qu'il n’élabore pas sur les détails concernant l’élargissement du programme. Il est probable que toute expansion sera incluse dans le prochain budget fédéral. Cara Clairman, PDG du groupe de défense des véhicules électriques Plug'n Drive, a déclaré qu'une étude réalisée en 2017 par son organisation avait révélé que le prix était le principal point de dissuasion pour les consommateurs lorsqu'il s'agissait d'acheter une voiture électrique, validant l’importance des incitatifs. «Certains consommateurs achètent des véhicules électriques sans subventions, mais pour la plupart ça aide certainement», a-t-elle déclaré. Elle a déclaré qu'un programme en Ontario qui offrait des incitatifs de 1 000 $ à l'achat de voitures électriques d'occasion a stimulé l'achat de plus de 300 voitures électriques d'occasion depuis son lancement en avril. Ce programme, géré par Plug'n Drive appuyé par un financement de la Fondation privée MH Brigham, sera élargi le mois prochain pour inclure un incitatif supplémentaire de 1000 $ non seulement pour acheter une voiture électrique d'occasion, mais pour mettre un véhicule à essence à la casse. Les véhicules mis à la ferraille seront éliminés par les recycleurs automobiles du Canada. Les ventes de véhicules électriques au Canada sont encore fortement concentrées au Québec et en Colombie-Britannique, qui offrent des rabais provinciaux en plus du rabais fédéral. Les conducteurs de la Colombie-Britannique peuvent obtenir jusqu'à 3 000 $ de plus du gouvernement provincial, et les conducteurs du Québec peuvent obtenir jusqu'à 8 000 $ en plus de l'incitatif fédéral. À la fin de l'année dernière, Mobilité Électrique Canada a signalé que 75% de toutes les voitures électriques vendues au Canada ont été achetées en Colombie-Britannique (29%) et au Québec (46%), (20%) ont été achetées en Ontario, ce qui laisse aux sept autres provinces (5%) de toutes les ventes. L'Ontario avait un programme de rabais jusqu'à sa suppression par le nouveau gouvernement conservateur en 2018, ce qui a entraîné une baisse importante des achats de voitures électriques dans cette province. Mobilité Électrique Canada affirme que la vente de voitures électriques en Ontario a chuté de 44% au troisième trimestre de 2019, comparativement à cette période en 2018. Regina Leader Post
Contribution: André H. Martel
Les ventes de véhicules électriques en Ontario ont chuté depuis que le gouvernement progressiste-conservateur a annulé un rabais l'an dernier, entravant ainsi la progression vers un objectif national.
Au cours des six premiers mois de cette année, les ventes en Ontario ont diminué de plus de 55% par rapport à la même période en 2018, selon les données de Mobilité électrique Canada. Au deuxième trimestre de cette année, 2 933 véhicules électriques ont été vendus dans la province, en baisse par rapport à 7 110 à la même période l'an dernier.
L'Ontario est la seule province à ne pas voir ses ventes augmenter d'une année à l'autre. Le Québec et la Colombie-Britannique, qui ont leurs propres rabais provinciaux, sont depuis longtemps en tête des ventes totales. Les chiffres de l'Ontario avaient sensiblement augmentés jusqu'à ce que l'incitatif financier de la province disparaisse. Sous le gouvernement libéral précédent, l'Ontario avait offert jusqu'à 14000 $ en retour aux acheteurs de véhicules électriques, mais le gouvernement du premier ministre Doug Ford l'a annulée après avoir remporté les élections de juin 2018. Peu de temps après, les ventes de l'Ontario ont fortement chuté, tout comme les ventes nationales. Ils ont rebondi après l'introduction ce printemps d'un rabais fédéral de 5000 $, mais les ventes nationales de véhicules électriques ne sont toujours qu'à 3,5%, ce qui est loin de l'objectif du gouvernement fédéral de 10% en 2025. "Il sera difficile pour le gouvernement fédéral d'atteindre cet objectif d'ici 2030 considérant qu’Ottawa espère que ce nombre atteindra 30%", a déclaré Al Cormier de Mobilité électrique Canada. "Si l'Ontario était de nouveau participante, cela rendrait le tout beaucoup plus facile." La Colombie-Britannique représente maintenant 10% des ventes, et le Québec se rapproche de 7%. En Ontario, les véhicules électriques ont déjà représenté environ 3% des ventes totales de voitures particulières, puis sont tombés en dessous de 1% après l'annulation du remboursement provincial, puis ont grimpé jusqu'à moins de 2% après l'introduction du rabais fédéral. Les experts estiment que les remises sont essentielles, car le coût initial d'un véhicule électrique peut aller de 10 000 $ à 30 000 $ de plus qu'une voiture à essence similaire. Les remises réduisent une partie de ce choc de prix initial, a déclaré Cara Clairman, PDG de Plug'n Drive, un organisme sans but lucratif voué aux véhicules électriques. Le coût total de possession, si l'on tient compte du fait que vous n'allez pas payer pour le gaz et qu'il y a moins d'entretien est en fait plus faible pour un véhicule électrique que pour la plupart des voitures à essence. Mark Nantais, président de l'Association canadienne des constructeurs de véhicules, a déclaré qu'à l'heure actuelle, l'industrie automobile subit une perte de plus de 10 000 $ par voiture pour les véhicules électriques. Le coût de la technologie est encore beaucoup plus élevé que celui des véhicules à essence, a-t-il dit, mais il n'en sera pas toujours ainsi. "Nous pourrons probablement profiter de la parité des coûts à la fin de la prochaine décennie", a déclaré M. Nantais. "Nous avons depuis toujours insisté sur la nécessité de continuer avec les incitatifs au point de vente. C'est vraiment essentiel jusqu'à ce que nous atteignions la parité des prix avec les moteurs à combustion interne." Le bureau de la ministre des Transports, Caroline Mulroney, a refusé de se rendre disponible pour une entrevue. Un porte-parole du ministre de l'Environnement, Jeff Yurek, a cependant déclaré que l'industrie automobile offrait aux gens plus d'options que jamais auparavant sur les véhicules électriques. "Les gens ont un choix individuel et une responsabilité lorsqu'ils achètent leur prochain véhicule et à mesure que l'infrastructure de recharge se développe, nous sommes convaincus qu'il y aura une augmentation de l'adoption des véhicules électriques", a écrit Andrew Buttigieg dans un communiqué. Clairman a déclaré qu'une enquête réalisée en 2017 auprès d'environ 1200 conducteurs dans la région du Grand Toronto a révélé que le prix était un obstacle plus important pour les personnes achetant des véhicules électriques que le problème d'autonomie, même si les gens craignent que leur véhicule électrique manque d’énergie pour d'atteindre leur destination. Cela force les constructeurs automobiles à sortir des modèles avec une autonomie de plus de 400 kilomètres, a déclaré Clairman, mais davantage d'infrastructures de recharge publiques sont encore nécessaires. En Ontario, l'ancien gouvernement avait investi 20 millions de dollars dans l'installation d'un réseau de 500 bornes de recharge à travers la province. Près de 350 d'entre eux ont finalement été mis en service et le gouvernement actuel a mis fin à leurs installations . Metrolinx, l'agence provinciale de transport en commun, a en fait supprimé certains services plus tôt cette année. Des entreprises privées comme Petro-Canada interviennent pour construire des bornes de recharge et il y a maintenant environ 1 400 bornes de recharge publiques en Ontario, selon les données fédérales et provinciales. Les experts disent que ce n’est pas suffisant. Cela aiderait, a déclaré Cormier, si le gouvernement mettait en place une règlementation pour l’installation de bornes de recharge dans les nouveaux bâtiments et garages publics. Plus tôt cette année, le gouvernement de l'Ontario a supprimé l'obligation pour les nouvelles habitations d'inclure le câblage des bornes de recharge potentielles pour les véhicules électriques. "Non seulement n'ont-ils pas soutenu la construction de ces éléments, mais ils ont en fait nui à nos activités", a déclaré Dianne Saxe, ancienne commissaire à l'environnement de l'Ontario dont la fonction a été supprimée par le gouvernement Ford. Le secteur des transports représente la plus grande partie des émissions de gaz à effet de serre de l'Ontario, avec 35%. Mais les véhicules électriques ne sont pas la solution miracle, a-t-elle suggéré. "Je ne dis pas que nous devons changer les voitures à essence en voitures électriques", a-t-elle déclaré. "Ce que nous devons surtout faire, c'est réduire le besoin de voyager en voiture." Bâtir des communautés plus denses qui réduisent le besoin de voyager en véhicule est le meilleur "rapport qualité-prix", a déclaré Saxe, des communautés appuyées par un réseau efficace de transports en commun et des véhicules électriques pour les besoins de transport non couverts par cette approche. Clairman croit que le rythme des ventes de véhicules électriques s'accélèrera un jour en Ontario, mais peut-être pas aussi rapidement que souhaité. "Est-ce que je pense que les rabais aideraient?" sa réponse fut. "Oui. Nous y arriverons de toute façon. Mais il serait vraiment souhaitable d’accélérer le processus. Avec l'urgence du changement climatique, nous devrions vraiment bouger plus rapidement." Ce rapport de La Presse canadienne a été publié pour la première fois le 15 décembre 2019. CP24
Contribution: André H. Martel
Selon Yung Cuong le cofondateur d’eTaxi: «Le projet de loi 17 freine la mobilité durable». Celui-ci est visiblement déçu par la tournure des évènements dans l’industrie du taxi, notamment en ce qui concerne la perte de valeur des permis.
Monsieur Cuong, lors de l’ouverture du Salon EV2019VÉ, a profité de l’occasion pour interpeler le gouvernement du Québec sur le sujet. «Comment voulez-vous que les institutions financières prêtent aux chauffeurs de taxi quand la valeur du permis est quasi nulle?». Par le passé, le permis de taxi servait de garantie auprès des institutions financières.
M. Cuong a révélé que le coût d’achat de la e6, avec compteur et porte-tablette, serait de 63 000 $. Bien que l’acheteur puisse bénéficier du rabais du gouvernement du Québec de 8000 $, il ne pourra toutefois pas obtenir le rabais fédéral de 5000 $, car le véhicule coûte plus de 45 000 $. E-Taxi comptait commander 50 e6 de l’entreprise chinoise BYD pour commencer. «Et tout ça a été mis sur la glace, incluant aussi le financement en raison de l’incertitude sur les permis de taxi», commente M. Cuong. Son objectif était de remplacer de 2000 à 3000 taxis par des BYD e6. ETaxi se solidarise avec l’industrie du taxi quant à ses revendications auprès du gouvernement du Québec. Celles-ci incluent entre autres que la notion de «mobilité durable» soit introduite dans la législation sur le taxi et que la législation ou la règlementation prévoie que toute voiture faisant du transport rémunéré de personnes, incluant le taxi ainsi que les nouveaux joueurs, devra être hybride, hybride rechargeable ou entièrement électrique au plus tard dans les 24 mois ou à la prochaine date de renouvèlement des véhicules». Le Salon EV2019VÉ se tient à l’Hôtel Le Concorde de Québec jusqu’à jeudi. Mobilité électrique Canada en est le maître-d ’œuvre. Rédaction: Paul-Robert Raymond Source: La Tribune
Contribution: André H. Martel
Cette année, la conférence EV2019VÉ invite le public, les délégués, les médias et les représentants du gouvernement à participer à ses populaires essais routiers pour découvrir les derniers modèles de véhicules zéro émissions. Au menu : automobiles, autobus, vélos et trottinettes électriques.
Les essais routiers multimodaux ouverts au public auront lieu le lundi 6 mai 2019 de 10 h à 18 h.
Stationnement du Manège militaire 805, avenue Wilfrid-Laurier Québec (QC) G1R 2L3
Un aperçu du menu électrisant de cette journée Ride N’ Drive (d'autres à venir)
Les véhicules à l'essai :
En démonstration statique:
Les participants aux essais routiers de véhicules automobiles doivent avoir 25 ans et plus, et présenter un permis de conduire valide. D’autres surprises sont à venir, ainsi qu’un outil de réservation en ligne.
Plus de détails sur l’événement ici :
L’activité, ouverte au public, est organisée dans le cadre de la conférence annuelle EV2019VÉ de Mobilité Électrique Canada, qui se tient du 6 au 9 mai 2019, à l’hôtel Le Concorde à Québec. La 10e édition de la série EV/VE est le plus important événement national de l’industrie du véhicule électrique (VÉ) au Canada.
Pendant 4 jours complets, c’est tous les acteurs de l’électrification des transports au Canada qui se réunissent. Plus de 20 séances techniques offertes par 70 conférenciers, des ateliers préconférence pour les flottes, les municipalités et les sociétés de transport, ainsi que des tables rondes sur les tendances et les défis actuels et à venir en transport EV2019VÉ est l’endroit pour rencontrer toutes les personnes reliées aux VÉ au pays et pour discuter de mobilité durable, d’infrastructure publique intelligente et de politiques d’électrification.
Il n’y a pas qu’au Québec que les ventes de voitures électriques sont en progression presque exponentielle. En fait, l’intérêt pour la voiture électrique grandit dans des proportions semblables dans le reste du Canada pro-VÉ. Voici les statistiques dévoilées par Mobilité Électrique Canada, qui démontrent encore l’urgente nécessité de subventionner le VÉ pour lancer la transition vers le transport décarbonisé.
Nos statistiques, basées sur les chiffres de la SAAQ, ont révélé que l’année 2018 est une année record au Québec, avec une progression annuelle de 80% du nombre de VÉS. Les chiffres révélés par Mobilité Électrique Canada (MÉC) pour l’ensemble du pays sont tout aussi impressionnants : le nombre de VÉS a bondi de 90% d’un océan à l’autre !
Selon MÉC, les records établis en 2017 ont tout simplement été pulvérisés. En une seule année, le Canada a vu son nombre de véhicules électriques presque doubler pour atteindre 93 091. À ce rythme, nous franchirons le cap des 100 000 VÉS au Canada avant d’avoir atteint la mi-2019 !!!
Les ventes de VÉ en Colombie-Britannique (+154 %), au Québec (+128 %) et en Ontario (+109 %) ont toutes plus que doublé au cours de l’année. Pour la Colombie-Britannique et le Québec, il s’agit même d’un bond impressionnant puisque les deux provinces avaient affiché une croissance respective de 56 % et 58 % entre 2016 et 2017.
Soulignons que l’Ontario a connu un léger ralentissement, alors qu’elle avait enregistré une croissance de 137 % en 2017. La fin du programme d’incitatifs financiers en juillet n’est sûrement pas étrangère à ce recul puisque le dernier trimestre de 2018 est le seul à avoir affiché une légère baisse (-15 %) par rapport à 2017. Le plus spectaculaire, c’est qu’on commence à sortir d’un marché de niche réservé aux adopteurs précoces (les fameux «early adopters») : la portion électrique des ventes de nouvelles voitures s’élève maintenant à 7,6 % ! (Les détracteurs du VÉ mettront en valeur sur le maigre 2,2 % du total des ventes de véhicules passagers vendus au pays… mais ce chiffre n’a aucune signification réelle puisqu’il n’y a pratiquement pas d’offre de VUS électrique ou de camion électrique VÉ pour le moment. Les VUS et camions électriques arriveront sur le marché autour de 2020-2021.)
Concentration des ventes dans 3 provinces, besoin prouvé de subvention à l’achat
Il faut souligner que cette montée spectaculaire du VÉ reste cantonnée à seulement 3 provinces… celles qui offrent (ou offraient en 2018) des subventions à l’achat. Quant aux autres provinces, certaines affichent des hausses de ventes impressionnantes (par exemple +600% à l’Île du prince Édouard, voir tableau plus haut), mais ce sont des chiffres qui ne font que souligner leur retard grandissant. 600% ne sont pas très spectaculaires lorsqu’il s’agit en fait de passer de 2 à 14 VÉS (en comparaison avec les 38 737 du Québec) !
Les chiffres dévoilés par MÉC prouvent encore, hors de tout doute, que la subvention à l’achat est toujours nécessaire pour assurer la transition vers la voiture électrique. Le ralentissement Ontario fait la même démonstration.
Lyft se met en « mode vert » pour inciter sa clientèle à voyager en voitures électriques; Le lobby du pétrole américain tente de faire passer une loi supprimant les crédits d’impôt pour véhicules électriques; Nouveau vocabulaire sur l’électrification des transports – Laissez-vous porter par le courant! Voici un aperçu des actualités électromobiles de la journée. Pour augmenter la taille des images ou lancer une vidéo, vous pouvez cliquer dessus. Bonne lecture!
Contribution: André H. Martel
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