Un objectif de ventes accéléré, soutenu par des politiques qui incluent la vente des véhicules zéro émission ZEV, est essentiel pour atteindre les objectifs de réduction des émissions du Canada et garantir l'approvisionnement en VZE, a déclaré Daniel Breton, président de Mobilité électrique Canada.
Mobilité électrique Canada, un organisme national à but non lucratif voué à l'avancement de la mobilité électrique, a voté lors de son assemblée générale annuelle pour adopter une motion visant à plaider auprès du gouvernement fédéral pour qu'il fixe un objectif de vente de 100 % de véhicules zéro émission légers d'ici 2030. Les objectifs actuels du gouvernement visent seulement 30 % de ventes de véhicules zéro émission (VZE) d'ici 2030 et n'atteindront pas 100 % avant 2040. « Si nous voulons être plus ambitieux dans la lutte contre le changement climatique, nous devons être plus ambitieux en ce qui concerne l'adoption de normes pour VZE » Daniel Breton, président et chef de la direction, EMC Le vote, sur une motion visant à « plaider en faveur de politiques d'approvisionnement en VZE (y compris une politique gouvernementale nationale pour les VZE) pour atteindre les objectifs de vente de 100 % de véhicules électriques légers d'ici 2030 », a été adopté avec une approbation de 92,6 %. MEC avait déjà voté en 2019 pour plaider en faveur d'une même politique de fourniture de véhicules légers VZE, qui avait également été adoptée. Selon Daniel Breton, président et chef de la direction du MEC, la motion était en partie en réaction à l'annonce faite ce printemps dernier confirmant que le Canada et les États-Unis adopteraient de nouveaux objectifs climatiques plus ambitieux. Dans le cadre de cet accord, le Canada s'est engagé à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 à 45 % par rapport aux niveaux de 2005 d'ici 2030. « Entre 2005 et 2019 au Canada, les émissions de gaz à effet de serre (GES) n'ont diminué que de 1%. Les émissions de gaz à effet de serre des véhicules légers entre ces années ont augmenté de huit pour cent », a déclaré Breton. « Si nous voulons être plus ambitieux dans la lutte contre le changement climatique, nous devons être plus ambitieux en ce qui concerne l'adoption d’une politique de VZE. » Opportunité de leadership Le Canada n'est pas le seul à avoir fixé l’objectif de ventes de 100 % de VZE à 2040. L'Espagne, la France et le Portugal ont tous le même objectif. Cependant, un certain nombre de pays, dont le Royaume-Uni, l'Irlande et le Danemark, ont déjà adopté un objectif plus ambitieux qui vise 2030. Pour sa part, la Norvège s'est engagée à vendre 100 % de ZEV d'ici 2025. Compte tenu de la crainte que les constructeurs automobiles puissent prioriser l'envoi de véhicules électriques dans des zones qui ont des normes concernant les véhicules zéro émission, Breton a également fait part de préoccupations potentielles en matière d'approvisionnement futur comme raison qui devrait amener le Canada à prendre un engagement fédéral plus sérieux en matière de VZE. "A l'heure actuelle, aux États-Unis, 15 États visent une politique de VZE plus agressive et le président Biden a également décidé d’adopter une politique fédérale", a déclaré Breton. "Si nous n'obtenons pas une politique fédérale axée sur les VZE, la plupart de ces véhicules seront envoyés aux États-Unis et nous aurons peut-être un problème d'approvisionnement encore pire." En fin de compte, dit Breton, une politique VZE est l'un des nombreux outils que le Canada pourrait utiliser pour atteindre ses objectifs climatiques et certainement un de ceux que nous ne pouvons négliger. « Nous constatons que le marché se développe dans toutes les juridictions qui offrent de l'éducation, une infrastructure, des incitatifs et une réglementation. Ce sont les éléments qui nous permettront d’être suffisamment d'approvisionnés et d’avoir suffisamment de véhicules électriques disponibles pour répondre aux attentes des acheteurs », a déclaré Breton. « Le Canada veut-il être un chef de file ou être à la remorque? Pour moi, 2030 est ambitieux, mais pas trop ambitieux. Je pense qu'il est logique que le Canada dise « soyons l'un des leaders ». Le Canada est l'un des huit pays réclamant un accord mondial pour accélérer la venue des camions zéro émission. La part de marché des véhicules zéro émission au Canada est passée à 3,5 % en 2020, selon le communiqué officiel de StatsCan Electric Autonomy Canada
Contribution: André H. Martel
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Même si le montant n’est pas aussi élevé que prévu, les 56,1 millions de dollars du budget fédéral de la semaine dernière consacrés au financement de l'établissement de normes pour les stations de recharge et de ravitaillement au Canada et aux États-Unis pourraient avoir un impact significatif sur la réduction des freins à l'adoption des véhicules électriques.
Selon Suzanne Goldberg, directrice des politiques publiques chez le fournisseur de réseau de recharge ChargePoint, croit que l’annonce du nouveau financement dans le budget fédéral 2021 de la semaine dernière permettra d’élaborer une politique de prix transparente pour la recharge des véhicules électriques est importante. Maintenant, les intervenants du secteur attendent de voir comment les 56,1 millions de dollars seront investis et espèrent être consultés sur l’utilisation de ces fonds, qui, selon eux, pourraient atténuer l'un des derniers obstacles importants à l'adoption des VÉ. Codes et normes de vente au détail Le gouvernement fédéral prévoit investir 56,1 millions de dollars sur cinq ans «pour élaborer et mettre en œuvre» un ensemble de codes et de normes pour les stations de recharge et de ravitaillement de véhicules à zéro émission (VZE). En plus de l'investissement initial, Mesures Canada , l'organisme responsable des normes de facturation recevra 13 millions de dollars par année, de façon continue.
Daniel Breton, président et chef de la direction de Mobilité électrique Canada, affirme que le financement est un pas dans la bonne direction, mais qu'il attend avec impatience la publication de détails plus précis.
« Pour moi, cette annonce confirme que le gouvernement fédéral comprend l’importance de mettre à jour ses politiques sur la recharge et le ravitaillement des véhicules zéro émission», a déclaré Breton dans une entrevue avec Electric Autonomy Canada , ajoutant qu'une norme de recharge nord-américaine serait plus efficace pour tout le monde. La recharge volumétrique une éternelle conversation L'un des sujets les plus discutés par les conducteurs de véhicules électriques est la vitesse de recharge. À mesure que la technologie s'améliore et que de plus en plus de véhicules dotés de capacités de recharge plus rapides prennent la route, on ressent une injustice: les véhicules à chargement plus rapide (généralement les modèles les plus récents) paient souvent moins pour la recharge publique.
Le gouvernement souhaite élaborer une politique qui permettra aux consommateurs d'obtenir une facturation juste, précise et transparente. Ce budget donne essentiellement à Mesures Canada une orientation et un financement qui lui permettront d’élaborer des normes et permettre une tarification basée sur l'énergie utilisée, qui permettront aux opérateurs de bornes de recharge de fixer leur tarification », explique Goldberg de ChargePoint, dans une entrevue avec Electric Autonomy Canada . «Nous nous sommes concentrés sur cette politique gouvernementale. C'est un levier politique très important qui aidera à éliminer les obstacles et aidera à accélérer les investissements dans les infrastructures de recharge et à éliminer un autre obstacle pour les consommateurs.»
Le problème est le suivant: actuellement, les conducteurs de VÉ canadiens qui se branchent sont facturés pour la durée de leur connexion à la borne de recharge plutôt que sur la quantité d'énergie qu'ils consomment. Ainsi, si deux véhicules branchés sur la même unité de recharge afin d'obtenir une recharge à 80% , le véhicule qui est capable de tirer l'énergie plus rapidement paiera moins, même si les deux véhicules consomment la même quantité d'énergie. Lobbying actif Des documents tirés du registre fédéral des lobbyistes confirment que Tesla Motors Canada fait pression depuis juillet 2020 sur Mesures Canada pour établir la métrologie* des bornes de recharge et des pratiques de facturation équitables dans le but de permettre la facturation des bornes de recharge de VÉ sur une base volumétrique». Tesla n'a pas influencé le gouvernement à lui seul, il y a évidemment eu des efforts importants de la part de nombreux intervenants pour que les hauts fonctionnaires du Canada prennent position sur le sujet, ce qui a permis l'annonce du budget 2021. «C’est quelque chose que les conducteurs de VÉ à travers le Canada demandent depuis des années, incluant les entreprises, municipalités et les fournisseurs de bornes de recharge. Cette annonce est importante autant pour les utilisateurs que pour les opérateurs de bornes de recharge. Les opérateurs souhaitent gérer leurs coûts car c'est important pour déterminer leurs futurs investissements», explique Goldberg. «Notre objectif de facturer par kilowattheure et la capacité de le faire est vraiment entravée par le manque de normes par Mesures Canada. Il s’agit pour nous d’un levier essentiel. »
Brian Kingston, président et chef de la direction de l'Association canadienne des constructeurs de véhicules, accueille favorablement l'idée la venue prochaine d’une norme de tarification.
Une barrière importante «Le nouveau financement pour développer des codes et des normes d'infrastructure de recharge de VÉ est encourageant», a déclaré Kingston dans une entrevue avec Electric Autonomy Canada , «car nous savons que l'un des obstacles les plus importants à l'adoption accrue de véhicules à émission zéro au Canada est l'inquiétude des consommateurs concernant les infrastructures de recharge. » Kingston a déclaré que l'annonce concernant le financement de l'élaboration et de la mise en œuvre de ces normes pourrait inspirer confiance aux consommateurs qui souhaitent faire de plus longs trajets avec des véhicules électriques, mais que le gouvernement fédéral a encore besoin d’effectuer des investissements à long terme dans les programmes de recharge et d'incitatifs à la consommation pour rendre les véhicules électriques plus abordables. Kingston a également déclaré. «Le principal défi auquel nous sommes confrontés est que les véhicules électriques sont encore trop chers car la technologie est toujours en développement. Comme le prix des batteries continue de baisser, nous finirons par atteindre la parité des prix avec les véhicules à essence. Mais ce ne sera pas avant plusieurs années ». L'annonce du budget 2021 concernant le financement de Mesures Canada pour l'élaboration et la mise en œuvre de ces normes comprend la possibilité d'une éventuelle coordination avec des partenaires internationaux. Selon Kingston, la coordination des normes de tarification avec les États-Unis est particulièrement importante. «L'industrie automobile canadienne est liée à l'Amérique du Nord. Il en résulte que le succès de notre industrie et de notre capacité d’augmenter les investissements au pays dépendent principalement de notre alignement avec les États-Unis, à la fois pour encourager les manufacturiers canadiens et promouvoir les ventes de véhicules électriques au Canada.»
* La métrologie est la science de la mesure. Elle définit les principes et les méthodes permettant de garantir et maintenir la confiance envers les mesures résultant des processus de mesure.
Electric Autonomy
Contribution: André H. Martel
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