La technologie nous est déjà familière. Chaque fois que nous déposons notre cellulaire pour en recharger la batterie dans un réceptacle conçu à cette fin dans l’auto, nous faisons de la recharge par induction, ou recharge sans fil si vous voulez.
La compagnie israélienne ElectReon a entrepris de démontrer que cette même technologie peut s’appliquer à la recharge des camions et voitures électriques, pendant qu’ils roulent. Ce sont des câbles installés sous la chaussée qui produisent le champ électromagnétique permettant la recharge.
Théoriquement, donc, plus besoin de se soucier de l’emplacement de la prochaine borne de recharge puisqu’on peut rouler à l’infini… dans la mesure où l’infrastructure souterraine, dont le coût au kilomètre est encore inconnu, est présente.
ElectReon a des partenaires sérieux dans sa démarche puisqu’elle travaille à établir l’efficacité de son système avec la multinationale de l’ingénierie ABB, Stellantis (le nom de la nouvelle entité qui regroupe Fiat-Chrysler et Peugeot), le fabricant de camions italien Iveco ainsi que plusieurs universités d’Italie. Selon Oren Ezer, président et chef de la direction d’ElectReon, il est tout à fait possible de transformer une route régulière en « infrastructure de recharge pour l’ensemble des usagers de la route. » Des tests ont été menés sur des routes enneigées de Suède et les conditions hivernales n’ont pas semblé poser problème. Une vidéo de démonstration est disponible.
M. Ezer ajoute que la technologie que son entreprise et ses partenaires mettent de l’avant offre aux usagers de la route et aux gouvernements une option « durable de réduire les gaz à effet de serre tout au long du cycle de vie des véhicules électriques et une avenue viable pour accélérer les émissions nettes de carbone de l’ensemble du secteur du transport. »
Réactions de fabricants de camions : « Oui, non, peut-être » Un rapide coup de sonde auprès de quelques fabricants de camions électriques a permis d’établir que la recharge par induction suscite l’intérêt, mais pas l’unanimité. Chez Daimler Trucks North America, le porte-parole Fred Ligouri nous indique que « La feuille de route de produits DTNA ne comporte pour l’instant aucune capacité de recharge sans fil. » Plus près de chez nous, chez Lion Électrique, le vice-président au marketing et aux communications Patrick Gervais joue de prudence et déclare : « Nous attendons de voir ce que la technologie peut faire. » Du côté de Volvo Trucks North America, l’intérêt semble plus palpable. À l’occasion d’un échange avec Transport Routier, la porte-parole Jennifer Edwards explique : « De façon générale, oui nous sommes au fait de la recharge par induction. Et nous avons mené des travaux en ce sens. » La route sera peut-être longue et semée d’embûches d’ici à ce qu’un camion électrique fasse l’aller-retour Montréal-Toronto sans s’arrêter, mais la perspective n’en est pas moins séduisante. Texte de : Éric Bérard Transport Routier
Contribution: André H. Martel
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La recharge sans fil des véhicules électriques via la chaussée d’autoroute sera testée en Indiana26/7/2021
L’État d’Indiana souhaite tester des équipements de recharge sans fil pour véhicules électriques intégrés dans la chaussée des autoroutes, permettant aux véhicules de se recharger pendant qu'ils roulent.
Les tests seront effectués en trois phases, la première commençant cet été, selon un communiqué de presse du ministère des Transports de l'Indiana (INDOT).
Les deux premières phases impliqueront des tests, une analyse et une optimisation de la chaussée, qui seront effectués de concert avec l'Université Purdue, a déclaré l'INDOT. Ce n'est qu'au cours de la troisième phase que sera construit à un endroit indéterminé un véritable banc d'essai, sur un quart de mille de chaussée. Selon le site Web de Magment, pour le test, INDOT utilisera du béton magnétisable développé par la startup allemande Magment GmbH. Des bobines intégrées dans le béton transmettent de l'électricité, captée par des bobines montées sur un véhicule. Les tests impliqueront la recharge des camions lourds à 200 kilowatts ou plus, a déclaré INDOT. Si les tests s'avèrent concluants, l'agence a déclaré qu'elle utiliserait la recharge sans fil sur un tronçon encore à déterminer de l'autoroute.
Semi-camion électrique Freightliner eCascadia
INDOT décrit ses tests de recharge sans fil prévus comme une première mondiale, mais une technologie similaire a déjà été démontrée à plusieurs reprises. En 2017, Qualcomm a présenté du matériel qui rechargeait une petite camionnette alors qu'elle roulait à 100 km/h . Cette technologie faisait partie d’une entente qui cédait la technologie de recharge sans fil de Qualcomm à WiTricity en 2019. La startup israélienne Electreon a également développé un système de recharge sans fil qui a été testé avec des camions lourds sur une courte section de route en Suède . Plus tôt cette année, Electreon a également commencé à tester le système sur une ligne de bus à Tel Aviv. De plus, un projet à Oslo, en Norvège, annoncé en 2020 que 25 taxis Jaguar I-Pace seront rechargés par six sections de pavés numériques de la société de recharge sans fil Momentum Dynamics. La recharge sans fil dynamique se heurte encore à de nombreux obstacles techniques, notamment l'inefficacité inhérente à la transmission de la puissance entre les bobines et un manque de normalisation. Les normes de recharge sans fil statique ont été harmonisées pour assurer l'interopérabilité des véhicules et du matériel de recharge à une puissance de recharge relativement faible, mais cela ne s'est pas encore produit avec la charge dynamique. Green Car Reports
Contribution: André H. Martel
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