La société britannique Dyson a apporté des fonds pour le développement des batteries nouvelle génération de la société américaine Sakti3 qui pourraient rallonger jusqu’à deux fois l’autonomie des appareils. La société britannique Dyson a investi 15 millions de dollars dans le but de financer les batteries nouvelle génération en développement de Sakti. Ces batteries ont la faculté de rallonger à deux fois le temps pendant lequel l’appareil peut fonctionner sans avoir besoin d’un apport énergétique comparativement aux batteries dites classiques. Cette capacité de doubler l’autonomie des appareils vient du fait que ces batteries fonctionnent à partir d’une technologie à films minces qui peut être comparée à celle utilisée pour concevoir les écrans LCD. En somme, la quantité d’énergie stockée se voit doublée et celle-ci n’est constituée d’aucun liquide inflammable. »»» Voir un reportage vidéo avec Ann-Marie Sastry sur l'évolution des batteries solid-state “C’est un événement très important pour la société Dyson qui est une société d’ingénierie et de fabrication mondiale qui pèse plusieurs milliards de dollars. Et ils ont la volonté, la nécessité et la capacité d’intégrer notre technologie dans leurs produits en circulation et d’évoluer rapidement.” a déclaré lors d’une interview la CEO de Sakti, Ann Marie Sastry. Dyson, qui a tracé des plans pour faire 100 nouvelles machines au cours des quatre prochaines années, a décrit la technologie de Sakti comme un bond en avant significatif. Actuellement, les batteries produites par le géant Panasonic coûtent 500 $ le kilowatt-heure. Celles promises par le duo Tesla-Panasonic avec la nouvelle méga-usine à construire près de Reno au Nevada reviendraient à 250 $ le kWh. Celles de Sakti3, 100 $ le kWh. L’astuce derrière la nouvelle technologie fut de remplacer le liquide électrolyte par une barrière solide qui, du coup, élimine une série de problèmes, comme la dégradation chimique dans le temps et la surchauffe qu’il faut contenir par un système de refroidissement – tubes, liquides, contrôles, boîtier, etc. Autre avantage, une production accélérée et plus rentable en chaîne comme pour les écrans plats ou puces d’ordinateur. La société Dyson n’est pas la première à avoir apporté des fonds pour financer le développement des batteries de Sakti. Khosla Ventures, General Motors Ventures, Beringea et Itochu Technology Ventures ont également apporté une contribution financière de 5 millions de dollars à ce projet, pour un financement total de 20M$US. Source: Belgium iPhone
Commentaires
Hydro-Québec veut développer et fabriquer dans la région de Bordeaux les batteries du futur pour l'électrification des transports. Ce projet de recherche et développement pourrait entraîner des investissements de 500 millions d'euros (près de 700 millions $) et créer, en France, 600 emplois «à l'horizon 2020», promet-on. Du moins si la technologie est finalement mise au point et si elle passe un jour en phase d'industrialisation. Lancé discrètement l'été dernier, le projet a franchi une nouvelle étape mercredi. Profitant du passage dans la capitale de la Gironde du premier ministre Couillard, la Région Aquitaine et SCE (pour Stockage Conversion Energie), la filiale française de la société d'État spécialement créée pour ce projet, ont signé une entente de financement pour le développement d'un laboratoire de recherche. Ce n'est qu'un premier pas. Au pays du vin, Hydro-Québec part à la quête du Graal du stockage : la technologie qui permettra de décupler les capacité de stockage des batteries, de tripler leur durée de vie, d'améliorer leur temps de recharge, pour faire parcourir aux automobiles ou aux autobus plus de 500 kilomètres sans avoir à repasser par une borne. Le premier ministre Philippe Couillard estime qu'un tel projet est de nature à consolider des milliers d'emplois au Québec. «C'est une excellente nouvelle, qui témoigne du savoir-faire et du sens de l'innovation d'Hydro-Québec. S'il y a un domaine dans lequel le Québec est bien placé, c'est celui du véhicule électrique», a-t-il commenté. Enthousiaste, le président du conseil régional, Alain Rousset, a déclaré que «les forces scientifiques et industrielles de France et d'Aquitaine vont se joindre à celles du Québec et d'Hydro-Québec» pour provoquer la rupture technologique qui libérera l'Occident de sa dépendance aux batteries asiatiques. «Renault et Peugeot importent 80% de leurs batteries d'Asie. Nous fabriquerons les nôtres, soit au Québec soit en France», a lancé M. Rousset. Hydro-Québec a déjà investi 1,5 milliard $ dans le développement de la technologie que tentera de développer SCE près de Bordeaux, des batteries LFP (lithium-fer-phosphate) utilisant des nanoparticules. Le projet est désormais lancé, mais il n'en est qu'à ses balbutiements. La création du laboratoire de recherche, avec ses effectifs de quelques salariés, est la première pierre, modeste, de l'édifice. Pendant que les chercheurs chercheront, Hydro-Québec et son partenaire français se mettront en chasse d'éventuels investisseurs, dans le but de créer un consortium industriel, qui lancera la production, dans cinq ans. Au moins. Et si tout va bien. Source : Les Affaires
Contribution : Richard Lemelin Une percée scientifique réalisée conjointement par le centre de recherche d'Hydro-Québec, l'institut IBN et l'agence A*Star de Singapour a été dévoilée par Hydro-Québec via communiqué de presse, le 24 février dernier. Désirant en connaitre plus sur cette percée et l'implication sur le secteur de l'électrification des transports, l'AVÉQ a obtenu une entrevue avec M. Karim Zaghib, directeur "Stockage et conservation d’énergie" à L'IREQ, une filiale d'Hydro-Québec. M. Zaghib a précisé la nature de la récente découverte: "En collaboration avec IBN de Singapour, nous avons pu synthétiser des matériaux à l'échelle nanoscopique, que l'on appelle également des nanocubes, en plus d'obtenir une pureté sans précédent". M. Zaghib précise qu'une grande pureté évite des réactions parasites. "Le matériau qui a été découvert est le silicate dont la formule chimique est le Li2MnSiO4", en parlant du matériau qui compose la cathode d'un batterie. Pour rappel, une batterie (ou pile) est composée essentiellement d'une électrode positive (la cathode), l'électrolyte et une électrode négative (l'anode). Multiplication du Lithium M. Zaghib poursuit l'explication de la découverte avec une comparaison avec la technologie de cathode courante : "Par exemple, un matériau bien connu dans la composition des batteries actuelles est le fer-phosphate (LiFePO4), lequel a 1 élément de lithium pour une capacité de 170mAh/gramme. Comme il y a 2 éléments de lithium dans la nouvelle composition (Li2Mn...), on va multiplier par un facteur de 2 la capacité, ce qui porte cette dernière à 330mAh/gramme. L'énergie est proportionelle à la capacité multiplié par le voltage." Énergie globale Questionné sur le gain global d'énergie, M. Zaghib présente ses estimations: "Comme on double la capacité de la cathode, l'énergie du matériau est doublée, cependant l'augmentation de l'énergie globale de la batterie est de l'ordre de 25% relativement à une batterie Lithium-Fer-Phosphate (LiFePO4), avec un poids estimé à 15% inférieur." Caractéristiques des matériaux La nouvelle composition découverte respecte les critères émis par l'équipe de recherche, soit, la sécurité, l'abondance et la faible valeur des matériaux utilisés. M. Zaghib précise que les matériaux utilisés dans nouvelle composition (silicium [Si]et manganese [Mn]) sont sécuritaires, on peut les trouver en abondance sur la Terre, sont peu chers et respectent l'environnement. Performances Des essais de performance ont été effectués jusqu'à 50 cycles. Les résultats sont publiés dans l'article scientifique "Synthesis of phase-pure Li2MnSiO4@C porous nanoboxes for high-capacity Li-ion battery cathodes" publié sur le site sciencedirect.com (contenu intégral sur abonnement, extrait disponible). Essais Les essais sont actuellement effectués à l'échelle de la pile-bouton (au format similaire à la norme CR2032), la prochaine étape sera au niveau du format large. Production La faisabilité de fabriquer des batteries avec la nouvelle cathode dans un délai de 2 à 3 ans tient toujours, selon M. Zaghib. Filiale SCE France - Recherche et développement pour le futur M. Zaghib est le président de SCE France, basée à Lacq, en France. SCE France est une filiale 100% d'Hydro-Québec. Le rôle de cette filiale consiste à effectuer de la recherche et développement pour trouver des matériaux qui sont au-delà du Lithium-Ion, selon M. Zaghib. Interrogé sur une future usine de production dans la région Aquitaine en France, M. Zaghib précise que les plans d'usine de production basée Lacq ne sont pas reliés à SCE France. La région Aquitaine est impliquée dans ce projet. Applications Le modèle d'affaires de SCE France prévoit vendre sous licence la technologie à des manufacturiers automobiles, aux compagnies de stockage d'énergie fixe et aux producteurs d'ordinateurs portables. Les 3 applications sont ciblées . La priorité est accordée au secteur du transport électrique et au stockage d'énergie fixe, lesquels représentent des volumes nettement supérieurs. Autonomie du futur À la question "Est-ce que l'on peut s'attendre à voir sur le marché des véhicules électriques ayant une autonomie de 500 km dans 5 ans?" M. Zaghib répond : "Objectif réaliste de 350 km, 500 km réalisable d'ici 5 ans." Sources : AVÉQ - Entrevue avec M. Karim Zaghib, www.sciencedirect.com, latribune.fr
Contribution : Richard Lemelin Audi vient tout juste de révéler plusieurs détails à propos de la R8 qui sera lancée la semaine prochaine lors du Motor Show de Genève. La R8 e-tron est un véhicule à haute performance. Audi a elle-même développé la batterie haute tension équipée d’une nouvelle technologie au lithium-ion conçue spécifiquement pour un véhicule 100% électrique. Si on la compare à la première technologie avancée, la capacité de la batterie est passée de 49 kWh à environ 92 kWh. Ce progrès a été possible sans apporter de changement à l’aspect de la batterie. La R8 e-tron affiche une autonomie de 450 km, contrairement aux 215 km initialement annoncés. La densité énergétique est également passée de 84 Wh/kg à 154 Wh/kg. Une charge complète peut être effectuée en moins de deux heures. Source : InsideEVs L’utilisation commerciale du soufre remonte à plusieurs siècles, mais il pourrait bien être la clé d’une nouvelle génération de batteries théoriquement à haute densité énergétique à un coût relativement faible. Les principes d’une batterie au lithium-soufre sont connus depuis des années, mais les solutions pratiques aux défis chimiques qu’ils posent restent toujours à trouver. Or, une nouvelle étude décrit une manière possible de régler ces problèmes. Dans une batterie au lithium-soufre, le soufre et le lithium insolent les éléments réactifs, rendant difficile le mouvement des ions, ce qui requiert l’ajout d’additifs conducteurs. Ces additifs réduisent la portion active du soufre qui réagit au lithium pour produire de l’électricité. Un autre problème est également présent: le soufre se dissout lentement dans l’électrolyte qui transporte les ions d’un élément à l’autre, les contaminant au passage et ralentissant leur débit. Il est depuis longtemps reconnu que le dioxyde de titane stabilise le soufre. Cependant, une équipe de chercheurs de l’Université de Waterloo en Ontario et la compagnie BASF ont découvert que les nanofeuilles de dioxyde de manganèse fonctionnent encore mieux. Source: GreenCar Reports Hydro-Québec développe actuellement une batterie si puissante qu'elle pourra entreposer l'énergie d'une dizaine d'éoliennes. « Ce n'est pas un souci, on va pouvoir le faire dans deux à trois ans », lance Karim Zaghib, directeur du stockage et de la conversion d'énergie à l'Institut de recherche d'Hydro-Québec (IREQ). Dans les laboratoires de l'IREQ, situés en bordure de l'autoroute 30 à Varenne, Karim Zaghib dirige le groupe de chercheurs qui élaborent actuellement une batterie à la fois sécuritaire, économique et, surtout, capable d'entreposer d'immense quantité d'énergie. « Le critère numéro un, c'est la sécurité, des matériaux sécuritaires. Deuxièmement, il faut avoir des matériaux en abondance qui ne coûtent pas cher. Et troisièmement, c'est la performance. »— Karim Zaghib Pour développer une telle batterie, il faut d'abord trouver la bonne recette. Dans un des nombreux laboratoires de l'IREQ, une équipe teste différents matériaux en fabriquant des petites piles à peine plus grosses qu'un bouton de chemise. « C'est souvent à partir de nouveaux matériaux. Alors on commence avec quelques grammes, et à partir de cela, on va voir si la technologie fonctionne ou non », explique M. Zaghib. Une pile performante pourra se recharger rapidement des milliers de fois sans perdre de son efficacité. Si les matériaux s'avèrent efficaces et si les tests sont concluants, l'équipe passe à l'étape suivante : le format large. Ce format a l'apparence d'un mince paquet de feuilles de papier, et l'assemblage est complètement automatisé. « Tout cela a été conçu ici à Hydro-Québec avec des procédés qui ne coûtent pas cher, des procédés simples », explique M. Zaghib, qui ajoute qu'« il ne faut pas compliquer les procédés ». La technologie développée par l'équipe de Karim Zaghib est économique, simple et flexible. En branchant une série de batteries ensemble, il sera possible d'entreposer quelques mégawatts d'électricité, soit l'énergie d'un petit parc éolien. La technologie peut également s'adapter pour alimenter une automobile. « On vise plus de 500 km d'ici cinq ans. On va pouvoir développer une technologie qui va offrir 500 km d'autonomie avec une seule charge. »— Karim Zaghib Lorsqu'on lui rappelle que Tesla propose déjà une batterie qui offre une autonomie de 500 km, M Zaghib réplique que la technologie de Tesla coûte plusieurs dizaines de milliers de dollars et pèse plus d'une demi-tonne. La batterie au lithium ion d'Hydro Québec sera au moins deux fois plus légère et coûtera une fraction du prix. Une technologie abordable qui continuera d'évoluer. « Dans 10 ans, 15 ans, on vise la même autonomie que l'essence. » Source: Radio-Canada |
Abonnez-vous à notre infolettre hebdomadaire
Use a valid e-mail address Votre inscription est confirmée.
xhr
100
NOS PARTENAIRES |