Les actions des nouveaux manufacturiers de véhicules électriques, d’entreprises chinoises cotées à New York telles que Nio Inc., Xpeng Inc. et Li Auto Inc. ainsi que leurs homologues américains Rivian Automotive Inc. et Lordstown Motors Corp., ont perdu de leur éclat ces dernières semaines, exacerbées par le manque de véhicules et une hausse des taux. Il s'avère que fabriquer des voitures sophistiquées en fonction de l'avenir s’avère plus difficile que prévu.
C'est encore plus difficile lorsque les coûts de production des véhicules augmentent. De plus, les fabricants ne peuvent pas mettre la main sur les pièces et les ventes ont été décevantes. Pour ajouter à la pression, les entreprises chinoises qui font du commerce aux États-Unis sont prises entre Washington et Pékin. Jusqu'à présent, la levée de capitaux a été la partie la plus facile. Les investisseurs se sont précipités pour investir leurs avoirs favorables à l'ESG*, soutenant tout ce qui semblait technologique et vert, tout en négligeant l'exigence de base d’un manufacturier : peut-il réellement fabriquer le produit ? Peut-il produire à grande échelle ? En combien de temps passera-t-il du prototype à la production de masse ? De nombreux fabricants de véhicules électriques se sont vantés de pouvoir produire plusieurs formes d'intelligence artificielle et de systèmes de conduite intelligente, alors qu’ils devaient s'approvisionner en pièces détachées auprès d'autres entreprises, en particulier le composant principal, la batterie. Ils ont publié des prévisions, basées sur une demande illimitée des consommateurs et sur l’obligation pour les entreprises de se plier à la pression réglementaire en matière d'émissions. Plusieurs ont même opté pour un modèle allégé en ressources, sous-traitant la fabrication du véhicule. La plupart des investisseurs ont adoré la rhétorique. Malheureusement pour le moment, bénéficier de l'investissement devient plus difficile à mesure que les coûts augmentent. Les investisseurs seront bientôt contraints de faire face à une autre réalité : la production et la fabrication deviennent cruciaux. Il ne s'agit pas seulement de pouvoir gonfler la trésorerie ; pour réaliser des profits, les entreprises devront produire au-delà de l'ajout de gadgets sophistiqués, de systèmes logiciels et de spécifications de véhicules. Pendant ce temps, même si les acheteurs de voitures sont friands de véhicules électriques, l'offre minimale et les prix élevés risquent de nuire à la demande. Le coût moyen d'un nouveau véhicule électrique aux États-Unis est de 65 000 $ USD (83 000 $ CAD), selon les estimations du Blue Book Kelley. Les barrières à l'entrée augmentent également. Les manufacturiers de véhicules électriques et de batteries qui ne peuvent pas produire ou mettre sur le marché des produits viables deviendront rapidement retardataires et pourraient même disparaitre. Dernièrement, ces entreprises semblent vouloir être plus réalistes dans l’élaboration de leur planification. L'entreprise en difficulté Lordstown a récemment vendu son usine à son sous contracteur iPhone Foxconn Technology Group pour 230 millions $ USD (322 millions $ CAD) afin de lever des fonds, et a déclaré que sa capacité de demeurer en activité dépendait de l'obtention de plus de financement. Plus tôt ce mois-ci, elle a conclu une entente de coentreprise avec l'assembleur pour fabriquer des voitures. Lorsqu'elle est devenue publique il y a près de deux ans, elle espérait faire 2 000 camionnettes la première année, puis 32 000 l'année suivante. Maintenant, elle prévoit en fabriquer 500. Un accord de production n'accélère pas nécessairement la fabrication. Foxconn s'est également associée au concurrent de Lordstown, Fisker Inc., pour fabriquer des voitures. Cela s'ajoute à l'accord précédent de Fisker avec un autre grand fabricant sous contrat, Magna International Inc. Malgré l’ajout de pros à ses côtés, la société ne s'attend à fabriquer des véhicules que d'ici la fin de cette année. Dans le document d'offre publique de Fisker, l'un des facteurs de risque était que « le modèle de l'entreprise repose sur la fabrication externe de ses véhicules. » Le coût de l'outillage d'une usine de fabrication avec un partenaire est élevé, mais ce coût ne sera pas connu tant que Fisker n'aura pas confirmé son accord de fabrication de véhicules. En fait, la société de VÉ a même déclaré clairement que «les investisseurs ne devraient pas créer indûment d’attentes concernant les plans de production de Fisker ou leur faisabilité en fonction des délais prévus. » Pourtant, les investisseurs semblaient confiants. Les véhicules électriques étaient sur le point de sortir des chaînes de production. Vous pouvez toujours blâmer la Covid-19 ou les chaînes d'approvisionnement ou la géopolitique, mais la réalité est qu'il n'y a pas beaucoup de véhicules électriques sur les routes en 2022. Même les entreprises de véhicules électriques avec de gros bailleurs de fonds et un fort soutien politique n'ont pas eu la tâche aussi facile et ne commencent que maintenant à pouvoir augmenter la production et les ventes. Nio, XPeng et Li Auto ne produisent que des milliers d'unités par mois. Ailleurs dans le monde, Lucid Group Inc., qui est soutenue par le fonds souverain saoudien, met en place une production dans le royaume et a signé un accord d'achat avec le gouvernement pouvant aller jusqu'à 100 000 voitures. Les entreprises de véhicules électriques seront sans aucun doute encore confrontées à des difficultés de croissance et il sera nécessaire de créer des plans audacieux. Mais les manufacturiers doivent avant tout s’assurer de tenir leurs promesses. Le danger est maintenant que le battage médiatique s'éteigne et nuise à la demande, car les consommateurs risquent d’abandonner leurs espoirs. Il faut revoir le processus. Les investisseurs doivent faire pression sur les fabricants pour qu'ils produisent à grande échelle et rapidement. Anjani Trivedi *ESG : Les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance sont des dimensions englobant les activités d’une entreprise pouvant avoir des impacts sur la société ou l’environnement. The Economic Times
Contribution: André H. Martel
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La réduction de la participation de Renault dans Nissan est également sur la table.
Des changements potentiels sont apparus à l'horizon entre l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi en raison de la situation mondiale difficile et de l'électrification.
Selon Reuters, Renault envisage éventuellement de séparer son activité de voitures électriques du reste de l'entreprise, par le biais d'une introduction en bourse. Cette décision ressemble à celle annoncée par Ford, qui a décidé de séparer les véhicules électriques des véhicules à moteur à combustion interne . Le constructeur automobile français Renault a déclaré vendredi que toutes les options étaient sur la table pour séparer son activité de véhicules électriques (VE), y compris une éventuelle introduction en bourse au second semestre 2023. Dans le cas de Renault, l'entreprise sait que d'importants investissements dans l'électrification l'attendent, alors que la situation actuelle en Europe, son principal marché, est en grande difficulté. A la pénurie de semi-conducteurs impliquant une diminution de la production, s'ajoute l'invasion russe de l'Ukraine, qui a contraint le constructeur français à suspendre ses activités industrielles en Russie et à envisager la cession de sa participation dans AVTOVAZ*. Bloomberg a mentionné que Renault envisageait également une réduction de sa participation dans Nissan (actuellement à 43%), ce qui l'aiderait à obtenir du financement pour le futur. La valeur des actions est estimée à près de 10 milliards $ CAD. Si Renault réduisait sa participation à 15 % (la même chose que Nissan dans Renault), elle obtiendrait environ 6,4 milliards $ CAD de dollars au prix actuel. Des sources proches du dossier ont confirmé que : " Le groupe Renault envisage vendre une partie de sa participation dans Nissan, une décision qui pourrait lever des milliards d'euros pour son passage vers les véhicules électriques et apaiser les tensions de longue date avec son partenaire de l’Alliance ". Les deux sociétés sont étroitement liées à travers une alliance Renault-Nissan-Mitsubishi vieille de 23 ans (Mitsubishi est contrôlée par Nissan). Il y a de fortes chances que l’entente de l’Alliance soit modifiée. Renault et Nissan sont concentrés vers la nouvelle infrastructure, leur mise en place et la montée en puissance de leurs premiers modèles tout électriques basés sur la plateforme CMF-EV. Dans le cas de Renault, on vise initialement la Renault Mégane, alors que dans le cas de Nissan, c'est la Nissan Ariya. Il sera très important que l'alliance réussisse avec ces nouveaux modèles, d'autant plus que la concurrence pousse très fort avec leurs nouveaux véhicules électriques. Mark Kane *AvtoVAZ est un constructeur automobile russe appartenant au groupe Renault. Initialement nommé VAZ, la société a pris son nom actuel en 1993. L'entreprise AvtoVAZ est plus connue en France et en Belgique sous sa marque Lada. InsideEVs
Contribution: André H. Martel
Le constructeur de véhicules électriques Rivian, que certains investisseurs voient comme le futur Tesla, est devenu public mercredi et a atteint une valorisation de plus de 90 milliards $ USD, avec des actions en hausse de 29% alors que s’ouvrait la plus grande offre publique initiale des États-Unis depuis Facebook en 2012.
Rivian a levé 11,9 milliards de dollars sur une offre d'actions de 153 millions d’actions lors de ses débuts sur le marché public, ce qui en fait la plus grande introduction en bourse depuis 2012, lorsque Facebook est devenu public et a levé 16 milliards de dollars. Le constructeur de véhicules électriques est soutenu par Amazon, qui détient 20 % du capital, et Ford, qui détient 12 % de la société. Certains investisseurs parient que Rivan pourrait être la prochaine numéro un: Rivian a été la première entreprise à sortir une camionnette entièrement électrique, la R1T, avec l'intention de lancer son VUS électrique, la R1S, en décembre. Au-delà des camionnettes électriques et des VUS, Rivian développe également des véhicules utilitaires : Amazon est son plus gros client et a déjà commandé 100 000 camionnettes de livraison électriques de Rivian. L'énorme valorisation boursière de Rivian survient malgré son manque de revenus, bien que ce ne soit pas le premier constructeur de véhicules électriques à attirer des valorisations massives dans des circonstances financières similaires. Rivian s'attend à perdre jusqu'à 1,28 milliard $ USD ce trimestre, avec des revenus ne dépassant pas 1 million de dollars au cours de cette période. Cependant, la société a déclaré dans les documents qu'elle avait un carnet de commandes de plus de 50 000 R1T et R1S, dont les prix de base avoisinent 70 000 $ USD. 1,7 MILLIARD $ USD C'est l’évaluation de la participation du fondateur de Rivian RJ Scaringe dans l'entreprise après la première journée de transaction des actions. FAIT SURPRENANT : Considérant la valorisation d'ouverture de plus de 90 milliards de dollars de Rivian, l'entreprise vaut déjà plus que des géants de l'industrie automobile tels que Ford (79 milliards $ USD) et General Motors (85 milliards $ USD). CONTEXTE : Rivian, qui comptait plus de 6 200 employés fin juin, a déclaré dans son prospectus qu'elle prévoyait produire annuellement dans son usine de l'Illinois jusqu'à 150 000 véhicules. Selon PitchBook Data, une société qui fournit des données, des recherches et des technologies couvrant les marchés de capitaux privés, l’entreprise fondée en 2009 a été évaluée pour la dernière fois par les investisseurs au début 2021 à 27,6 milliards $ USD. Sergueï Klebnikov Markets Insider
Contribution: André H. Martel
Une vente potentielle par Elon Musk de 10% de sa participation dans Tesla ne devrait pas inquiéter les investisseurs, a déclaré un analyste de Wedbush lundi.
Il détient 170,5 millions d'actions, et 10 % de ses actions représenterait une valeur d'environ 21 milliards $ USD. Musk avait déjà suggéré qu'il envisageait de vendre des actions en raison d'une facture fiscale potentielle découlant des options d'achat d'actions. La vente potentielle par le PDG de Tesla , Elon Musk, de 10 % de sa participation dans le constructeur de véhicules électriques ne devrait pas inquiéter les investisseurs, a déclaré le représentant de Wedbush lundi après que Musk ait mené un sondage pour savoir s'il devait se départir de ces actions. Musk a demandé samedi à ses 63 millions de gens qui le suivent sur Twitter s'il devait vendre 10% de ses actions de Tesla. Musk détient 170,5 millions d'actions, ce qui représenterait une participation de 10 % d'une valeur d'environ 21 milliards de dollars. Le décompte final de plus de 3,5 millions de votes avait 57,9% en faveur de la vente et 42,1% contre. Musk a dit qu'il respecterait le résultat. Suite à cette publication, l'action de Tesla a chuté lundi de 7% avant l’ouverture du marché. L'analyste de Wedbush, Dan Ives, dans une note publiée lundi, a déclaré qu'il était clair que Musk ferait face à une grosse facture d'impôts sur ses 23 millions d'options d'achat d'actions attribuées en 2012 et qui expirent en août 2022 et que le PDG devrait malgré tout vendre ces actions avant la fin de l'année. "Aujourd'hui, Musk détient environ 23 % de Tesla et beaucoup de gens pensaient qu'il vendrait environ 5 à 6 % de sa participation, 10 % étant un pourcentage plus élevé surprenant pour certains investisseurs, mais finalement c'est un pourcentage qui ne semble pas trop préoccuper le marché», a écrit Ives. "Il semble préférable que Musk bouge et vende ce pourcentage d’actions maintenant plutôt que d’attendre la prochaine année et alimenter toutes sortes d’hypothèses farfelues", a-t-il déclaré. Musk a déclaré à la conférence Code en septembre : "Je devrai vendre un énorme bloc d'options au quatrième trimestre, sinon elles expireront." Selon les calculs de CNBC, le PDG fait probablement face à une facture fiscale d'environ 15 milliards de dollars sur ses options d'achat d'actions. Musk a publié son sondage Twitter dans le cadre d'une proposition d’impôt sur le revenu des milliardaires", une proposition fiscale du sénateur démocrate américain Ron Wyden sur les gains non réalisés qui a finalement été rejetée par le projet de loi sur les infrastructures adopté par le Congrès, en partie à cause de démocrates modérés. "Fondamentalement, Tesla reste en pole position pour faire passer la courbe d'adoption des véhicules électriques au niveau supérieur à la fois au niveau national et mondial avec Musk & Co. en tête", a déclaré Ives en rappelant la note de surperformance de Wedbush sur l'action Tesla. Carla Mozée Markets Insider
Contribution: André H. Martel
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