Brèves du 7 janvier 2019

Les ventes des voitures à combustion auraient culminé en 2018 et nous assisterions dès 2019 à la décroissance des ventes de ces véhicules; Les grandes pétrolières tentent toujours de freiner la venue de la voiture électrique; Comment financer l’entretien des routes et faire en sorte que les véhicules électriques paient leur part; Voici un aperçu des actualités électromobiles de la journée. Pour augmenter la taille des images ou lancer une vidéo, vous pouvez cliquer dessus. Bonne lecture!
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​Les ventes des voitures à combustion auraient culminé en 2018 et nous assisterions dès 2019 à la décroissance des ventes de ces véhicules.
De moins en moins de voitures à combustion interne seront vendues dans les années à venir, mais davantage de véhicules électriques sont attendus sur le marché mondial. Beaucoup de grands constructeurs automobiles ont déjà adopté l'électrification comme moyen d'améliorer l'efficacité de leurs voitures. Néanmoins, le moteur à combustion interne continuera encore de jouer un rôle majeur au cours des deux prochaines décennies, mais, d’après ce que disent les experts, il est logique de prétendre que les beaux jours des moteurs à combustion interne appartiennent au passé.  En janvier 2018, on prévoyait que la demande de voitures à combustion interne continuerait de croître jusqu’à son sommet en 2022. Il s’est avéré que la baisse majeure des livraisons de voitures neuves dans les trois plus grandes régions, l’Europe, les États-Unis et la Chine pourrait avoir considérablement modifié ces prévisions. Depuis l'été dernier, les ventes de voitures neuves dans tous les marchés importants sont en baisse. En 2019, les ventes mondiales de véhicules ne devraient pas diminuer, car les véhicules électriques devraient quadrupler leur part de marché, pour atteindre environ 1,6%. Même si les ventes globales augmentent au cours des 12 prochains mois, les livraisons de véhicules à combustion devraient chuter, affirment les spécialistes.
INSIDEEVs

​Les grandes pétrolières tentent toujours de freiner la venue de la voiture électrique.
Les véhicules électriques sont de plus en plus présents sur le marché. Les puissants ennemis de l'électrification des transports et des énergies renouvelables commencent à lancer une sérieuse contre-attaque. L’administration Trump a travaillé avec des groupes de commerce de l’industrie automobile pour assouplir les normes fédérales en matière d’économie de carburant depuis l’inauguration du président. Il s’agit d’un processus juridique qui prendra plusieurs mois et les défenseurs des deux côtés de la question s’efforcent d’influencer l’opinion publique. Comme le rapporte le Times , Marathon Petroleum, le plus important raffineur du pays, a consacré beaucoup d’efforts et d’argent à la réduction des normes. Appuyé par ses alliés, des groupes du secteur pétrolier et des groupes de réflexion conservateurs financés par le milliardaire Charles G. Koch, Marathon affirme que les États-Unis disposent de suffisamment de pétrole pour cesser de se préoccuper de conservation de l'énergie. Marathon Petroleum s'est également associé à l'American Legislative Exchange Council, un opposant à la règlementation environnementale, pour élaborer une législation en faveur de l'industrie à l'intention des gouvernements des États. En même temps, une campagne majeure sur Facebook, gérée secrètement par un lobby de l'industrie pétrolière représentant ExxonMobil, Chevron, Phillips 66 et d'autres géants du secteur pétrolier exhortait la population à écrire aux autorités pour soutenir cette réduction. Les publicités sur Facebook étaient liées à un site Web utilisant une photo du président Obama souriant ou l’on posait la question : «achèteriez-vous une voiture d'occasion de cet homme?». Le site semble avoir été efficace puisqu'un quart des 12,000 commentaires reçus par le ministère des Transports fut attribué à la pétition, selon une analyse du Times . De plus, Marathon a parrainé un évènement à la Nouvelle-Orléans auquel ont assisté environ 1,500 législateurs. À cette occasion la secrétaire aux Transports, Elaine Chao, opposante de longue date à la règlementation fédérale concernant l'économie de carburant, a loué les réformes envisagées par l'administration sous des applaudissements abondants. Pendant ce temps, les intérêts pétroliers se mobilisent sur un autre front: mettre fin au crédit d’impôt fédéral pour les achats de véhicules électriques. En octobre, le sénateur John Barrasso (R-Wyoming) a présenté un projet de loi qui supprimerait non seulement le crédit d’impôt, mais imposerait également une redevance d’utilisation aux propriétaires de véhicules électriques, affirmant que le marché des véhicules électriques n’a plus besoin d’aide gouvernementale. Y a-t-il de l'espoir? La demande de véhicules électriques augmente, et il existe maintenant plus de 40 modèles de plug-in sur le marché. Les coûts des batteries et des autres composants clés sont en baisse constante et devraient devenir encore moins dispendieux à mesure que les constructeurs automobiles augmenteront leur production. Les décideurs politiques en Californie, en Chine et en Europe ont jusqu'à présent résisté vaillamment à la pression anti-EV. L'industrie automobile mondiale est en pleine tourmente et certaines factions pro-EV dans les salles de conseil d’administration semblent de plus en plus prendre le dessus.
Clean Technica

​Comment financer l’entretien des routes et faire en sorte que les véhicules électriques paient leur part.
Pourquoi ne pas simplement baisser les taxes sur les carburants et demander à chaque utilisateur de voiture privée de payer des frais de kilométrage, éventuellement basés sur le poids du véhicule? Étant donné que les véhicules électriques ne consomment pas d’essence, leurs conducteurs ne paient aucune taxe sur l’essence. Et comme de plus en plus de personnes conduisent des véhicules électriques, les recettes tirées de la taxe sur l’essence pour la réparation des routes diminuent. Alors, comment la Californie et le reste du pays peuvent-ils éviter ces déficits de financement et veiller à ce que les conducteurs de véhicules électriques paient leur part d’entretien des routes? Un rapport de recherche présenté cette semaine à la California Legislature par l'Université de Californie, propose une solution innovante: soumettre les véhicules électriques à une redevance kilométrique tout en continuant à faire payer des taxes sur l'essence aux voitures à essence. Taxe sur l'essence ou frais de kilométrage? De nombreux États, dont la Californie, ont opté pour la solution facile, à savoir des frais d’immatriculation supplémentaires pour les véhicules électriques. Mais ce n’est pas une solution durable ni efficace, selon Alan Jenn, auteur du rapport, chercheur à UC Davis du Centre de recherche sur les véhicules hybrides et électriques rechargeables. «Les frais d'immatriculation des véhicules à zéro émission en Californie ne couvrent pas le financement à long terme des infrastructures de transport, ni ne sont équitables pour les conducteurs de véhicules électriques et à hydrogène», a déclaré Jenn. D'autres soutiennent que la taxe sur l'essence doive être remplacée dès que possible par une redevance basée sur le kilométrage afin d'éviter des déficits croissants dans le financement des routes. Mais passer de la taxe sur l’essence à une redevance kilométrique serait difficile sur les plans technique et administratif. "La Californie a maintenant la possibilité de soutenir des mécanismes de financement alternatifs", a déclaré Jenn. «Notre étude a révélé qu'une redevance routière au kilomètre, spécialement conçue pour les véhicules à zéro émission, est une solution relativement peu coûteuse et durable pour financer nos routes.»
Tallbloke's Talkshop

Contribution: André H. Martel
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