Les principales associations de l’industrie automobile pressent le gouvernement de la Colombie-Britannique de suspendre et de revoir en profondeur son mandat sur les véhicules électriques (VÉ), jugeant ses objectifs irréalistes face aux défis actuels du marché Un objectif de ventes jugé inatteignable
Selon David Adams, président et chef de la direction des Constructeurs mondiaux d’automobiles du Canada, les objectifs fixés par la Loi sur les véhicules à zéro émission (VZÉ) reposent sur des prévisions désormais obsolètes. « Les nouvelles données indiquent clairement que les cibles de ventes imposées par la province ne seront pas atteintes », a-t-il déclaré. « Il est essentiel que le gouvernement collabore avec l’industrie pour ajuster ce programme et éviter une crise d’accessibilité financière ainsi que des pertes d’emplois massives. » Une étude récente de DesRosiers Consultants Automobiles confirme ces inquiétudes. Alors que la Colombie-Britannique vise 90 % de ventes de VZÉ d’ici 2030, les projections les plus optimistes situent ce chiffre à seulement 57 %, même en l’absence de perturbations majeures comme des hausses tarifaires. L’incapacité à atteindre ces objectifs pourrait entraîner des pénalités de plus de 20 000 $ par véhicule manquant, une charge qui risque d’être répercutée sur les consommateurs. Un impact économique préoccupant Si les ventes de véhicules électriques ne progressent pas au rythme imposé par le mandat, les fabricants pourraient limiter l’offre de véhicules traditionnels pour éviter ces lourdes sanctions, réduisant ainsi le choix pour les consommateurs. Cette dynamique risque de faire grimper les prix, de ralentir les ventes et d’entraîner des pertes d’emplois dans les concessions automobiles à travers la province. Dans un contexte de fortes turbulences économiques et commerciales, Tim Reuss, président et chef de la direction de la Corporation des associations de détaillants d’automobiles du Canada, met en garde : « Le premier ministre David Eby lui-même a déclaré qu’il ne voulait pas forcer les citoyens à choisir entre l’abordabilité et l’action climatique. Or, en l’état actuel, ce mandat impose précisément ce dilemme. » Il souligne également l’importance d’aligner la demande des consommateurs, le développement des infrastructures de recharge et les incitatifs à l’achat, trois éléments qui demeurent insuffisants pour soutenir les ambitions de la province. Un appel à l’ajustement du programme Pour Brian Kingston, président et chef de la direction de l’Association canadienne des constructeurs de véhicules, le mandat actuel menace directement l’accessibilité des véhicules et l’économie locale : « Il faut suspendre et recalibrer ces exigences pour mieux refléter la demande réelle en véhicules électriques. Sinon, la crise du coût de la vie s’aggravera et des milliers d’emplois seront menacés. » Les associations affirment être prêtes à travailler de concert avec le gouvernement pour favoriser l’adoption des VÉ tout en garantissant un cadre réglementaire plus réaliste et compétitif pour l’industrie automobile en Colombie-Britannique. Source : Autosphere.ca
Commentaires
|