Certains Américains semblent de plus en plus prêts à abandonner leurs voitures à essence pour des véhicules électriques. Mais les réseaux électriques du pays sont-ils préparés pour eux?
La question est cruciale dans la lutte contre le changement climatique, car le transport est maintenant le secteur le plus important contribuant aux émissions de gaz à effet de serre des États-Unis. Les véhicules électriques sont largement considérés comme un moyen essentiel d'aider à changer cela.
"Oui, le réseau peut gérer l'introduction de grandes quantités de véhicules électriques", a déclaré Matt Stanberry, vice-président de Advanced Energy Economy, une association professionnelle dédiée au développement de systèmes énergétiques mondiaux propres et abordables. "La capacité est là", a déclaré Stanberry. "La question est de savoir comment l’utiliser." Stanberry, ainsi que d’autres collègues qui étudient le problème, estiment qu’il n’est pas nécessaire de générer davantage de puissance énergétique, mais de la fournir de manière plus efficace et stratégique. «Les voitures sont inutilisées environ 20 ou 21 heures par jour. Cela laisse beaucoup de temps pour les recharger, ce qui donne une certaine flexibilité », a déclaré Dan Bowermaster, responsable du programme pour le transport électrique à l'Electric Power Research Institute, un centre indépendant à but non lucratif dédié à la recherche énergétique et environnementale qui s’intéresse au développement du réseau de recharge pour les véhicules électriques. Mais il a ajouté qu'avec le développement de nouvelles technologies, telles que le stockage et la possibilité d'utiliser la batterie d'un véhicule pour alimenter une maison ou pour alimenter le réseau, le consommateur doit se préparer à bénéficier de cette nouvelle réalité. Éventuellement, les gens pourront recharger leurs voitures lorsque la demande du réseau ne sera pas saturée ou lorsqu'il y aura un surplus de puissance disponible. Ce sera au milieu de la journée dans l'ouest ensoleillé, lorsque l'énergie solaire sera culminante. Dans les régions venteuses comme le Texas, la période idéale sera durant la nuit comme dans le nord-est, lorsque la consommation d'énergie est moindre. Les services publics pensent qu’ils peuvent influencer le comportement des clients en matière de recharge en rendant le coût de l’activité plus avantageux durant ces périodes. Même avant que l'utilisation des véhicules électriques ne se généralise, les services publics doivent prendre en compte de nombreux facteurs pour évaluer leurs futurs besoins en énergie. Plus important encore, les circuits de voisinage et les lignes de transmission nécessiteront des modifications substantielles. Par exemple, les stations-service et les stations de repos sur l'autoroute devront être équipées de bornes de recharge. Cela aura non seulement un impact positif sur le réseau, mais ajoutera également des emplacements à ceux qui existent actuellement. Étant donné que les véhicules électriques peuvent devenir une source d’ énergie pour les maisons et constituer une source d’ alimentation de secours en cas de catastrophe, les services publics devront également commencer à planifier l’alimentation de manière à ce qu’elle puisse circuler dans les deux sens. Et ils devront savoir comment profiter du stockage d'énergie solaire et d'énergie. Des chercheurs de l'Université du Texas à Austin ont également souligné dans un rapport récent qu'un état peu peuplé comme le Maine aura peut-être besoin de plus d’énergie électrique pour soutenir les véhicules électriques.
"Il n'y a peut-être pas beaucoup de monde", a déclaré Todd Davidson, associé de recherche à l'Energy Institute de l'Université du Texas et co-auteur du rapport, «mais par habitant, les citoyens du Maine consomment beaucoup d’essence. Si vous convertissez toute cette essence en électricité, votre consommation d'électricité augmentera considérablement.»
Ces considérations préoccupent déjà l’opérateur de système indépendant qui exploite le réseau des six états de la Nouvelle-Angleterre, ISO-NE. Selon Stephen Rourke, vice-président d’ISO-NE pour la planification des systèmes, de nombreux variables doivent être prises en compte. Où vont les véhicules électriques, dans les centre villes, les banlieues ou loin des centres urbains de la région? Ensuite, il y a la manière de fusionner la croissance des véhicules électriques avec les énergies renouvelables. "Nous allons vraiment devoir réfléchir aux implications", a-t-il déclaré, soulignant que l'énergie solaire peut modifier le moment de la journée lorsque le réseau devient le plus excédentaire. Si l’on rajoute à cela la venue massive de véhicules électriques il faudra développer de nouvelles normes de gestion du réseau. Les services publics dispersés dans tout le pays ont lancé des projets pilotes et des projets de démonstration principalement axés sur le changement de comportement des personnes afin qu'elles ne connectent pas leur voiture à une période de pointe de demande d’électricité. Con Edison, l'utilitaire qui dessert New York et certaines de ses banlieues a déjà complété le projet pilote de son programme de tarification incitative . Lancé en avril 2017 avec 100 voitures, il a atteint son niveau maximum en juillet et comprend désormais environ 1,000 véhicules privés, ainsi que 750 véhicules de la flotte de véhicules de l’état, à New York. L’objectif est d’amener les personnes équipées de VÉ à les recharger entre minuit et 8 heures le matin, la période de consommation d’électricité la plus basse du système de Con Ed. Travaillant avec un fournisseur de technologie externe, Con Ed a fourni aux participants un logiciel qui collecte les données de facturation. Les incitatifs sont proposées sous forme de cartes-cadeaux électroniques d'Amazon et de quelques autres partenaires locaux. Les participants reçoivent des cartes d’une valeur de 150 $ à 200 $ en s’inscrivant. Pour chaque mois d’utilisation de l'appareil dans la mesure ou ils rechargent leur véhicule au moins une fois sur le réseau de Con Ed, Ils reçoivent 5 $, plus 0,10 sous supplémentaires par kilowattheure facturé entre minuit et 8 heures. En été, lorsque les climatiseurs dépensent l'électricité, les participants peuvent gagner 20 $ de plus s'ils ne facturent pas entre 14h et 18h. Sherry Login, responsable des programmes pour les véhicules électriques chez Con Ed, estime que quelqu'un qui parcourt environ 16,000 km par an et qui charge uniquement entre minuit et 8 heures pourrait gagner 500 dollars par an, sans compter le versement initial. Le but de Con Ed est de gérer son énergie électrique afin d’éviter l’ajout de centrales supplémentaires. "C'est pourquoi nous prenons de l'avance", a-t-elle déclaré. «Nous ne voulons pas être pris au dépourvu dans quelques années lorsque tous les constructeurs proposeront des versions électriques rechargeables.» Con Ed gère également un projet pilote de véhicule connecté à son réseau avec la ville de White Plains. Le district scolaire a acheté cinq bus électriques. Pendant l'été, lorsqu'ils sont au repos, Con Ed souhaite utiliser leurs batteries pour fournir environ 75 kilowatts au réseau. Le premier test aura lieu cet été. Southern California Edison, qui opère dans la région de San Diego, adopte une approche différente. Confronté à environ 150,000 véhicules électriques contre 20,000 en 2013 et à un surplus d'énergie au milieu de la journée en raison de la production des systèmes solaires, il se concentre pour faire en sorte que les gens se rechargent plutôt pendant la journée. On peut maintenant envoyer des signaux directement aux VÉ ou au bornes de recharge pour accélérer ou diminuer la puissance de recharge. Dans le Massachusetts, le service public Eversource, qui opère dans trois États de la Nouvelle-Angleterre, a déjà lancé un projet pilote de six mois qui a permis à une centaine de clients d’obtenir des remises pour les bornes de reccharge à domicile. En contrepartie, Comme Eversource peut contrôler les temps de recharge. Charlotte Ancel, directrice de la stratégie et de la politique énergétiques chez Eversource, explique que les clients ont le choix de passer outre, mais la plupart en profite. « Les gens n’ont qu’à se brancher et nous nous occupons du reste. » a déclaré Ancel. Dans le Massachusetts, l’objectif est d’augmenter l’utilisation des véhicules électriques qui ont quadruplé l’année dernière sans augmenter la demande de pointe, a déclaré Judith Judson, commissaire du département des ressources énergétiques de l’État. En même temps qu'il encourage les véhicules électriques, l'état met en place de nouveaux plans pour l’efficacité énergétique et le stockage de l’énergie renouvelable supplémentaire. «Cela nécessite vraiment une combinaison de politiques», a déclaré Judson. «Nous avons beaucoup d’énergie dans nos réseaux existants que nous devrons combiner avec de nouvelles technologies innovantes par souci d’efficacité», a-t-elle déclaré. «Cela nous permettra d’intégrer beaucoup plus de véhicules électriques dans notre système.» Que de belles initiatives. Chez nous au Québec, ou en sommes-nous? Skeptical Science
Contribution: André H. Martel
Commentaires
Ce n’est pas tout de développer de nouveaux véhicules électriques (BEV), il faut aussi les vendre. S’étant concentré sur l’acquisition des matières premières pour la fabrication de batteries lithium-ion et après avoir développé des normes de production exceptionnelles dans son usine d’assemblage à Fremont, en Californie, Tesla devrait maintenant se concentrer sur les ventes.
Le plus gros obstacle aux ventes de BEV dans le monde entier a été l'intervention des gouvernements sur les marchés. Les crédits d'impôt aux États-Unis sont basés sur le volume et, les deux plus gros vendeurs de BEV du pays, GM et Tesla, dépassant déjà le seuil des 200,000 unités causant une augmentation des prix. Le gouvernement de la Chine, de loin le plus grand marché de véhicules électriques au monde, réduirait d'un tiers les subventions en 2019 et les éliminerait complètement en 2020. L'Europe de son côté est éparpillée en matière de subventions. De plus, quand il est question du succès des ventes de BEV en Norvège en raison de fortes subventions gouvernementales, rappelez-vous que la population de la Norvège est inférieure à celle de New York.
Ainsi, si les subventions diminuent en 2019 pour tous les BEV en Chine et pour Tesla et GM aux États-Unis on se serait attendu à une nette progression des ventes au dernier trimestre de 2018 et à une baisse marquée de ventes en 2019. C’est exactement ce qui se passe sur le marché mondial. En règle générale, les consommateurs sont clairvoyants et les acheteurs d’autos ont tendance à être attentifs aux prix. Les analystes de Wall Street commencent à prévoir une forte baisse des livraisons de Tesla au premier trimestre de 2019. Adam Jonas de Morgan Stanley a prédit cette semaine que Tesla ne livrera que 48,000 unités au premier trimestre. Un autre analyste a abaissé son estimation à 74,700. Il semble évident pour ces spécialistes que les livraisons de Tesla, qui s’élevaient à plus de 90,000 unités au quatrième trimestre, pourraient constituer un sommet à court terme. Alors que le crédit d’impôt fédéral américain accordé aux modèles Tesla est sur le point de diminuer de nouveau pour atteindre 1,875 dollars le 1er juillet, la société ne cesse de faire face à des hausses de coûts de production préjudiciables. Suite à la baisse des subventions, Tesla a coupé les prix deux fois en huit semaines, puis les a relevés de 3% cette semaine. L'augmentation la plus récente des prix est une tentative flagrante visant à amener les consommateurs à acheter leur véhicules avant que cette augmentation ne prenne effet le 18 mars permettant d’augmenter ainsi le nombre des livraisons du premier trimestre de 2019. Par contre, si Tesla se retrouvait avec beaucoup de commandes en main, il deviendrait difficile de livrer la marchandise en moins de trois semaines. Serait-il possible qu’une grande partie de la demande du Model 3 se soit réalisée au quatrième trimestre de 2018. En Chine, la baisse des ventes de BEV a été frappante. Les consommateurs chinois se sont clairement précipités pour acheter des BEV au quatrième trimestre, et la progression était tout aussi évidente que pour Tesla aux États-Unis. Les ventes de BEV en Chine ont totalisé 104,577 en novembre mais sont passées à 72,175 en janvier. Le mois de février est un mois de ralentissement des ventes de biens de consommation en Chine en raison du Nouvel An lunaire et des vacances associées à cet évènement. Pour le marché Chinois, dans son ensemble, les ventes totales de véhicules de tourisme à énergies nouvelles y compris les hybrides et les hybrides rechargeables ont atteint 159,751 unités en décembre et en février, ce chiffre est tombé à 50,783 unités. Donc, les ventes de voitures électriques aux États-Unis et en Chine ont considérablement diminué au cours des deux premiers mois de 2019. Il ne semble pas que le Congrès américain planifie de nouvelles subventions. En outre, il faut bien se rendre compte que les réductions de subventions BEV du gouvernement chinois visent à éliminer les acteurs les plus faibles du marché, une tactique similaire à celle utilisée par le même gouvernement pour restructurer son industrie sidérurgique nationale. Alors que les moteurs diesels, qui représentent encore plus du tiers du marché européen, sont sur le point d’être éradiqués, les manufacturiers automobiles se sont tournés vers une nouvelle cible. La part de marché d’environ 75% de Tesla sur le marché américain des véhicules BEV devient une cible attrayante pour des acteurs aussi importants que GM, Ford et VW. Les ventes de la Nissan Leaf, probablement le meilleur produit de sa catégorie, jusqu'à la venue du Model 3 à 35,000 USD ont chuté à des niveaux précaires aux États-Unis. Nissan a vendu 853 Leaf en Amérique en février. On ne peut malheureusement savoir combien de Chevrolet Bolt ont été vendues en février car la société a cessé ses rapports de ventes mensuels. De plus, la Bolt et la Volt ainsi que la Leaf et le Model 3 et S de Tesla sont des berlines classiques. C’est un modèle qui a perdu une grande part de marché au profit des SUV et des véhicules utilitaires multi segments depuis 25 ans. Les gestionnaires de la banque Morgan Stanley estiment que Tesla disposera d’un flux de trésorerie disponible négatif de plus d'un milliard de dollars au premier trimestre qui pourrait mettre les finances de l’entreprise encore à risque. Les autres constructeurs automobiles ne sont toujours pas parvenus à trouver le meilleur compromis pour un consommateur de BEV. Une industrie toujours en développement qui n’a pas encore réussi à solutionner ses incertitudes. Ne faut surtout pas lâcher car l’avenir est définitivement électrique! Forbes Forbes
Contribution: André H. Martel
Volkswagen veut mettre 22 millions de véhicules sur la route au cours des prochains 10 ans.13/3/2019
Le groupe Volkswagen a annoncé qu’il avait pour objectif de devenir neutre en ce qui concerne le dioxyde de carbone (CO2) d'ici 2050. Cela réaffirme l'engagement du constructeur allemand en matière d'électrification et il a confirmé son intention en ajoutant 20 autres modèles aux 50 qu'il avait déjà planifié. Au total, Volkswagen inondera le marché de 22 millions de véhicules électriques dans les 10 prochaines années.
.Herbert Diess, PDG du groupe Volkswagen, a déclaré que le constructeur utilise l'accord de Paris pour définir ses objectifs et que le processus de fabrication sera amélioré afin de minimiser l'impact environnemental de leurs véhicules. Diess a également souligné que le constructeur automobile devait également améliorer l'efficacité et la performance de son entreprise. L'offre d'électrification de Volkswagen repose sur trois principes : trouver des moyens de réduire efficacement les émissions de CO2, passer à des sources d'énergie renouvelables et compenser les émissions inévitables.
Dans le cadre de son offensive sur les véhicules électriques, il a également fait appel à quatre autres sociétés pour le soutenir, LG Chem, Samsung, SKI et CATL. Les quatre sociétés fourniront des cellules de batterie au groupe Volkswagen. Volkswagen envisage également la possibilité de fabriquer ses propres batteries avec son partenaire QuantumScape et envisage aussi d'évaluer la viabilité des batteries à l'état solide. De la fabrication au le cycle de vie du véhicule, Volkswagen entend réduire les émissions autant que possible. Les usines devraient produire 50% moins d'émissions de CO2 d'ici 2025, tandis que des centrales d’énergie comme celle qui alimente Wolfsburg devront réduire la production de CO2 de 1,5 million de tonnes par an à partir de 2023 grâce à sa conversion du charbon au gaz.
La plateforme MEB sera la clé de l'offensive d’électrification du groupe Volkswagen. Volkswagen a également annoncé qu'elle donnerait accès à sa plateforme MEB à d’autres entreprises afin de réduire les coûts et de répartir l'architecture sur davantage de véhicules. En procédant ainsi, Volkswagen croit que l'électrification sera plus abordable et accessible.
Pour soutenir la production des véhicules électriques qu’elle souhaite mettre sur la route, Volkswagen ajoutera 400 stations de recharge rapide sur les principales autoroutes européennes d’ici 2020, grâce à sa collaboration avec IONITY, et 100 supplémentaires en Allemagne. La compagnie Elli, une nouvelle filiale de Volkswagen, proposera des bornes de recharge murales pour les résidences privées, mais seulement en Allemagne au départ. 3,500 bornes de recharge supplémentaires seront également ajoutées dans les stationnements des usines Volkswagen. Suite au scandale des émissions de diesel, Volkswagen désire renaitre en tant qu’entreprise de mobilité électronique. Bien que travaillant avec d'autres fournisseurs, le constructeur semble vouloir rationaliser l'ensemble du processus et devenir autosuffisant en passant de la fabrication des batteries aux bornes de recharge domestiques et aux autres services touchant l’environnement des véhicules électriques. Reste à savoir si cette stratégie s'étendra au marché nord-américain. Le prochain salon de l'auto de Francfort, qui pourrait se tenir en même temps que le lancement de la production de la berline ID pourrait être l’occasion de révéler plus de détails concernant les plans futurs d'électrification du groupe Volkswagen. Source: Volkswagen Motor Trend
Contribution: André H. Martel
Une collaboration entre Ford et VW sur les véhicules électriques; une relation de plus en plus possible
Bill Ford, président de la compagnie Ford Motor et arrière-petit-fils de Henry Ford s'est exprimé sur un éventuel partenariat avec Volkswagen . Il pense que les deux sociétés devraient travailler au développement d’un projet commun. Ford affirme que les deux constructeurs sont pleinement conscients des difficultés liées au passage aux véhicules électriques et aux voitures autonomes . Selon Bloomberg, Bill Ford a dit: « Nous avons plusieurs points communs géographiquement et au niveau de la gamme de produits. Nous avons tous deux réalisé que, même avec un bilan financier positif, aucune entreprise ne peut continuer à progresser seule. »
C’est intéressant d’entendre ces commentaires alors que les négociations relatives à un partenariat entre les deux constructeurs sont toujours en cours. Ford confirme que les négociations font du progrès. Les deux sociétés se sont déjà entendues sur un premier accord, ce qui signifie que VW va au moins souscrire du financement pour développer les efforts d’autonomie du Ford (Argo AI). À savoir si ces deux géants de l’automobile s’uniront officiellement pour développer des véhicules électriques n’a pas encore été officialisé. Bill Ford a ajouté: « Nous en sommes vraiment à explorer les possibilités de partenariat. Nous avons tous les deux des idées claires de nos attentes face à ce partenariat. J'aimerais que Ford existe encore dans 100 ans, et pour se faire, il est clair que nous devons nous orienter vers de nouvelles directions pour résoudre certaines des difficultés auxquelles l’industrie fait face actuellement. Ce sera difficile parce que notre modèle actuel est toujours rentable et assure le financement d’une grande partie de ce changement. Nous devrons exceller dans les deux environnements, car si nous ne fabriquons pas pour notre clientèle actuelle des voitures et des camions de qualité, il n'y aura pas de lendemain. » De son côté, Herbert Diess, PDG de VW, semble aussi optimiste. Néanmoins, ses commentaires étaient davantage axés sur le développement des véhicules autonomes que de la voiture électrique. Bloomberg a rapporté que Diess avait admis avoir eu de très bonnes discussions avec Ford. Il a dit: « Volkswagen se concentre présentement sur l'e-mobilité comme aucune autre entreprise de notre secteur. » Ford et VW discutent de production de véhicules électriques et de voitures autonomes depuis de nombreuses années, mais avancent lentement et prudemment dans leurs négociations. on parle souvent de projets mais encore rien de vraiment concret. Si jamais une entente se concrétisait, si les deux constructeurs décidaient de faire équipe, ça devrait faciliter le développement de leurs concepts, de leurs visions et activer leur réalisation. Source: Bloomberg INSIDEEVs
Contribution: André H. Martel
Les efforts visant à supprimer le crédit d'impôt fédéral pour les véhicules électriques s'accumulent et l'administration de Trump se joint officiellement à la bataille avec son budget 2020, qui comprend la fin du crédit d'impôt. Cela dit, il est peu probable que le budget soit adopté par le Congrès, qui est maintenant contrôlé par les démocrates.
Au cours de la dernière année, les républicains ont tenté à plusieurs reprises de mettre fin au crédit d’impôt de 7,500 dollars destiné aux manufacturiers de véhicules électriques. Le mois dernier, des sénateurs républicains ont présenté un projet de loi visant à mettre un terme à la seule subvention du gouvernement fédéral destinée à promouvoir les véhicules électriques. Quelques mois auparavant, l’administration Trump avait également menacé de mettre fin au crédit d’impôt sur les voitures électriques et l’officialise maintenant. Selon l’agence Reuters, le budget 2020 éliminerait complètement le crédit d'impôt. En effet, la Maison Blanche a proposé lundi de supprimer le crédit d'impôt d'une valeur maximale de 7,500 dollars sur l'achat de nouveaux véhicules électriques. Cette décision permettrait au gouvernement américain d'économiser 2,5 milliards de dollars sur une décennie. Une coalition dirigée par Tesla, GM, Nissan et d’autres manufacturiers tente de conserver le crédit d’impôt fédéral pour les véhicules électriques leur permettant d’accroître les ventes de véhicules électriques pour les prochaines années. Pour certains manufacturiers comme Tesla et GM, le crédit d’impôt a déjà atteint ou dépassé les normes de 200,000 véhicules du programme et les subventions vont déjà être réduites ou disparaitre, mais de nombreux autres constructeurs ont encore du chemin à faire avant d'atteindre cet objectif. Déjà, les chefs de file considèrent l’approche de 200,000 véhicules comme un désavantage injuste pour les promoteurs de véhicules 100% électriques et la coalition souhaite que les crédits soient basés sur un délai temporel plutôt que sur le nombre de véhicules produits. Les chances de Trump d'obtenir cette modification sont presque nulles, mais cela démontre l’opinion que l'administration a de l’industrie. Est-ce surprenant d’un président qui veut ramener l’industrie du charbon au pays? Il se peut fort bien que le crédit d’impôt pour véhicules électriques ne soit pas le seul moyen d’accélérer la venue de la motorisation énergétique, mais c’est ce que nous avons de mieux à l’heure actuelle et le tuer démontre indubitablement une vision à court terme. Une autre solution consisterait à taxer davantage les voitures à essence pour compenser les coûts pour l'environnement et la santé de la population. Malheureusement, cette approche n’adhère en rien à la vision de l’administration actuelle. Le statu quo est donc la meilleure solution pour les États-Unis jusqu'à ce que la scène politique devienne un peu plus rationnelle. electrek Contribution: André H. Martel |
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