Alors qu’il commente le besoin légitime de trouver de nouvelles sources de financement pour le transport en commun montréalais, le président de Trajectoire Québec, François Pépin, écorche au passage le véhicule électrique. L’AVÉQ tient à dénoncer ces propos qui donnent de l’eau au moulin à ceux qui opposent transport en commun et électrification des transports routiers.
Tel que rapporté par Zacharie Goudreault du journal Métro, l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) lance une consultation publique pour sonder la population sur l’avenir du transport en commun dans le Grand Montréal.
L'AVÉQ salue l’initiative de l’ARTM, mais ne pouvons laisser passer la déclaration malheureuse de François Pépin, qui a travaillé auprès de l’ARTM dans la réalisation de cette plateforme.
De tels propos sont pour le moins réducteurs. Certains pourraient y voir que la transition vers la voiture électrique nuit au financement du transport en commun. Pourtant, on révèle plus loin dans l’article que la taxe sur l’essence ainsi que celle sur l’immatriculation (combinées) ne représentent que 5 % du financement du transport en commun dans le Grand Montréal.
Notez au passage que, si les voitures électriques de la région de Montréal se soustraient au paiement de la taxe sur l’essence, elles paient toujours leur part de taxe sur l’immatriculation… En opposant ainsi la voiture électrique et le transport en commun, le président de Trajectoire Québec fait - de façon involontaire - le jeu des opposants à l’électrification des transports, partisans du statu quo et de l’attentisme. Monsieur Pépin devrait plutôt dû mettre l'accent sur la dépendance aux taxes sur l’essence - même si ce n’est que de 5 % - dans le budget d’exploitation du transport en commun montréalais. C’est cette même dépendance aux revenus pétroliers «pour payer l’épicerie» qui enchaîne le gouvernement fédéral et l’empêche de se lancer dans une véritable transition énergétique. Les revenus de la taxe spéciale sur le pétrole et les immatriculations dans la grande région de Montréal devraient plutôt être consacrés exclusivement au DÉVELOPPEMENT du réseau de transport en commun montréalais… pas à son exploitation ! En aucun cas, Trajectoire Québec ne devrait laisser planer que l’adoption spectaculaire du véhicule électrique nuit au financement du transport en commun. Le transport en commun et le véhicule électrique ne sont pas en opposition. Ils sont complémentaires dans cette recherche d’un monde plus propre, plus vert, pour nos enfants.
Commentaires
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Contribution : André H. Martel
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