Des reportages intéressants et des informations pertinentes de la semaine pour nos électromobilistes.
Contribution: André H. Martel
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La Gigafactory Shanghai a désormais une capacité de livrer 250 000 unités Model 3 par an. (Crédit photo: Tesla)
Les voitures, les batteries et les bénéfices ont tous atteint de nouveaux sommets pour le constructeur automobile électrique. Après des années où gagner de l'argent semblait irréalisable, le chef de file des voitures électriques a démontré aux investisseurs mercredi qu'il pouvait réaliser des bénéfices trimestriels substantiels. La société a livré un nombre record de voitures au troisième trimestre, créé un flux de trésorerie disponible record de 1,4 milliard de dollars et atteint une rentabilité record, tout en construisant trois nouvelles usines sur trois continents. Cela confirme un cinquième trimestre consécutif avec un bénéfice net, assurant une réserve de trésorerie de 14,5 milliards $ USD. "Le troisième trimestre a été notre meilleur trimestre de l'histoire", a déclaré le PDG Elon Musk aux investisseurs lors d'un appel conférence hier après-midi. L'entreprise a construit 145 036 véhicules, une hausse de 76% par rapport au deuxième trimestre. Elle souhaite toujours livrer 500 000 véhicules cette année, ce qui nécessitera un autre trimestre record pour compléter 2020. Tesla a livré 318 980 véhicules au cours des trois premiers trimestres, pour atteindre son objectif, elle devra livrer 181 020 durant les derniers mois de 2020. Concernant la répartition de ses activités énergétiques Les ventes reliées à l’énergie solaires ont bondi de 111% à 57 mégawatts, par rapport au niveau record de 27 mégawatts du deuxième trimestre. Le stockage d'énergie a augmenté de 81% au cours du dernier trimestre pour atteindre 759 mégawattheures. La demande pour la batterie Megapack a déjà dépassé l'offre pour 2021, a déclaré le responsable de la division de l'énergie RJ Johnson. Il a ajouté que le carnet de commandes était déjà rempli jusqu’en 2023 et que le Powerwall détenait également un important carnet de commandes. Selon Musk, la production de stockage stationnaire de Tesla devrait doubler cette année et doublera à nouveau l'année prochaine. La division de toitures solaires a également franchi une nouvelle étape: pouvoir installer une toiture en moins de deux jours, à la suite du décapage de l'ancien toit. (Musk avait précédemment ciblé un temps d'installation de huit heures ). Johnson a affirmé que ce produit pourrait connaître une croissance exponentielle, bien que la société n'ait pas encore publié de données précises d’installations qui nous permettraient d’évaluer son potentiel. Les installations de toits solaires ont presque triplé selon les données financières présentées par Tesla . La complexité du produit pourrait cependant faire obstacle à la croissance exponentielle. Le leader des toitures solaires, Carl Peterson, a déclaré que le problème majeur était la formation de suffisamment d'installateurs qualifiés. Tesla est présentement à la recherche de sous-traitants pour effectuer des installations, une première trois ans après le lancement initial de son projet de tuiles photovoltaïques. Bien que Tesla occupe une place importante dans le monde de l'énergie, en tant que l'un des plus grands fournisseurs de stockage stationnaire et propriétaire de ce qui était autrefois le plus grand installateur de tuiles solaires, cette division ne représente qu'une petite partie de son empire financier. La division énergie a généré un chiffre d'affaires de 579 millions de dollars au troisième trimestre, contre 7,6 milliards de dollars de chiffre d'affaires dans le secteur automobile. Et ces revenus énergétiques ont coûté 558 millions de dollars, générant des marges beaucoup plus minces que celles des véhicules automobiles de Tesla. GTM
Contribution: André H. Martel
À la suite des tremblements de terre de 2011 au Japon, Nissan était particulièrement fier du fait que sa nouvelle Leaf électrique avait été conçue dès le départ pour alimenter un immeuble à bureaux pendant une courte période, ou une maison pendant une journée entière, ou même des feux de circulation si nécessaire.
La capacité de la Leaf à servir en tant que source d'alimentation de secours mobile, ou dans le cadre d'une maison intelligente pour potentiellement alléger la charge sur le réseau ou réduire vos factures d’électricité, a été intégrée lors de sa conception. Et il est difficile de croire qu’une décennie après le lancement de la Nissan Leaf aux États-Unis, l'une des meilleures valeurs ajoutées n'a toujours pas été mise en valeur.
Si Nissan n'intervient pas aux États-Unis, une autre entreprise le fera. D'ici la fin de l'année Wallbox devrait offrir cet outil capable de tirer parti du potentiel de la Leaf en tant que dispositif énergétique aux consommateurs américains. La borne de recharge Quasar coûtera environ 4 000 USD, elle pourrait être subventionné par des partenariats de services publics. Le concept a été présenté pour la première fois aux États-Unis au CES en janvier. Selon Wallbox, Il devrait être disponible en 2020, mais il ne sera initialement utilisable que par ceux qui ont un véhicule avec une connectivité CHAdeMO comme la Nissan Leaf
Wallbox Quasar, pour une charge CC bidirectionnelle
La Leaf et la plupart des autres véhicules CHAdeMO sont capables d’opérer dans les deux sens. Ce n'est tout simplement pas une capacité offerte par Nissan aux États-Unis.
"Pour une configuration domestique normale avec une borne Quasar lié au réseau, vous n'avez pas besoin de matériel spécial car les véhicules sont déjà programmés pour la recharge bidirectionnelle, et si vous êtes dans un territoire de service public où vous pouvez renvoyer de l'énergie sur le réseau, vous respecterez tous les permis d'interconnexion au réseau », a déclaré Doug Alfaro, directeur général de Wallbox pour l'Amérique du Nord. Alfaro a ajouté que si vous cherchez simplement à utiliser la borne Quasar pour la sauvegarde à domicile pendant une panne, vous pourriez avoir besoin de matériel de sécurité supplémentaire comme une déconnexion d'utilitaire, ainsi que d'un système de stockage d’énergie. Wallbox n'a pas confirmé s’il désirait développer la connectivité avec Tesla, mais Alfaro nous a dit que l’entreprise souhaitait s’associer avec les constructeurs automobiles qui fabriqueront des véhicules commercialement viables capables de recharges bidirectionnelles en utilisant l’environnement CCS. Cependant, beaucoup de constructeurs ne sont pas encore prêts à utiliser cette approche. Des constructeurs automobiles tels qu'Audi ont déclaré à Green Car Reports que bien que l'e-Tron ait été conçu pour la recharge bidirectionnelle, la lenteur des progrès sur les normes bidirectionnelles a fait en sorte que la compagnie n'était pas techniquement prête pour l’utilisation d’un tel processus.
Système Nissan “Leaf to Home”
Cependant, la borne Quasar sera bientôt compatible avec la norme CCS. Le système de recharge rapide CHAdeMO, d'autre part, a été conçu pour cela il y a longtemps; la norme a revendiqué un haut niveau d'interopérabilité et de rétrocompatibilité dès le départ.
La Leaf a reçu le feu vert pour les utilisations domestiques et de réseaux très rapidement au Japon et elle a été certifiée mondialement dès 2014 pour les utilisations V2X comme recharge bidirectionnelle et pour connexion réseau selon les normes internationales (IEC). Nissan a lancé son système d'alimentation « Leaf to Home » en 2012 au Japon, et il a été lancé et testé depuis sur d'autres marchés . C'est même un concept que le ministère américain de la Défense a réétudié dans le cadre d'un procès en 2013, suite à la tempête de sable de 2012. Il y a eu des progrès plus récemment. En Allemagne, par exemple, il a été approuvé en 2018 en tant que véhicule pour réseau électrique (V2G) dans ce pays par ailleurs strictement règlementé.
Nissan Leaf 2015 avec câble de recharge rapide CHAdeMO branché [photo John Briggs]
Bien qu'il y ait eu un certain nombre de tests de recharge de véhicule sur réseaux aux États-Unis impliquant le Leaf, aucun produit ou service n'a jusqu'à présent permis aux propriétaires de véhicules électriques d' exploiter facilement cet avantage. Pendant ce temps, Nissan a fait plusieurs démonstrations de cette capacité lors de nombreuses présentations, suggérant qu’il serait bientôt disponible aux États-Unis.
Cela dit, le constructeur automobile semble réticent au développement de ce produit. «Nissan soutient des produits et des initiatives comme celle-ci qui favorisent l'adoption des véhicules électriques en Amérique du Nord et dans le monde», a déclaré le porte-parole de Jeff Wandell à Green Csr Reports. Cependant, la société n'a pas encore déterminé comment elle pourrait gérer l’utilisation de produits comme le Quasar en ce qui concerne les garanties des véhicules. Chaque unité sera en mesure de fournir une puissance de sortie allant jusqu'à 7,4 kW que ce soit vers la voiture, ou vers une configuration domestique ou un réseau et elle est configurable à partir de 6 ampères jusqu’à 32 ampères. C'est un appareil entièrement connecté, avec Wifi, Ethernet, Bluetooth et une connexion cellulaire, et il inclut un émetteur-récepteur RFID, une reconnaissance faciale et une reconnaissance gestuelle. Il est également répertorié UL. Green Car Reports
Contribution: André H. Martel
Selon un rapport publié aujourd'hui par le Rocky Mountain Institute, la transition énergétique mondiale se produit plus rapidement que prévu par les modèles, grâce à des investissements massifs dans l'écosystème technologique des batteries de pointe.
Les investissements prévus totaliseront 150 milliards de dollars jusqu'en 2023, calcule RMI, l'équivalent de 20 USD par habitant de la planète. Rien qu'au premier semestre de 2019, les sociétés de capital-risque ont versé 1,4 milliard de dollars aux sociétés de technologie de stockage d'énergie. «Ces investissements vont permettre aux technologies Li-ion et aux nouvelles batteries de dépasser les objectifs pour les nouvelles applications plus rapidement que prévu», a déclaré RMI. "Cela réduira les coûts de la décarbonisation dans des secteurs clés et accélèrera la transition énergétique mondiale au-delà des attentes des modèles énergétiques mondiaux classiques." Le rapport «Breakthrough Batteries» du RMI prévoit des renforcements entre les politiques publiques, la fabrication, la recherche et développement et les économies d'échelle. Cette synergie augmentera les performances de la batterie tout en réduisant les coûts à 87 USD / kWh d’ici 2025. (Bloomberg a fixé le coût actuel à 187 USD / kWh plus tôt cette année.) "Ces changements contribuent déjà à l'annulation de la production planifiée d'électricité à partir de gaz naturel", indique le rapport. "La nécessité de ces nouvelles centrales au gaz naturel peut être compensée par des portefeuilles d'énergie propre (PEC) de stockage d'énergie, d'efficacité, d'énergie renouvelable et de réponse à la demande." Les nouvelles usines de gaz naturel risquent de devenir des actifs incapables de concurrencer les énergies renouvelables, tandis que les usines de gaz naturel existantes cesseront d'être compétitives dès 2021, prédit RMI. Les analystes de RMI s'attendent à ce que le lithium-ion reste la technologie de batterie dominante jusqu'en 2023, en améliorant régulièrement ses performances, mais ils prévoient ensuite qu'une série de technologies de batterie avancées seront mises en ligne pour répondre à des utilisations spécifiques. Les transports plus lourds utiliseront des batteries à électrolyte telles que des piles rechargeables au zinc alcalin, au lithium métal et au lithium-soufre. Le réseau électrique adoptera des batteries à faible coût et à longue durée telles que les batteries à base de zinc, les batteries à flux et les batteries à haute température. Et lorsque les véhicules électriques deviendront monnaie courante, ce qui augmentera la demande de recharge rapide, les batteries très puissantes vont proliférer. Selon le rapport, bon nombre de ces technologies de batteries alternatives passeront du laboratoire au marché d’ici 2030. Certains de ces changements se feront en dehors des États-Unis, en particulier dans des pays comme l'Inde, l'Indonésie et les Philippines, qui préfèrent les véhicules plus petits.
RMI a analysé les quatre principaux marchés du stockage d’énergie - la Chine, les États-Unis, l’Union européenne et l’Inde et a dégagé deux tendances majeures s’appliquant à chacune d’elles: 1) «Le marché de la mobilité engendre une demande qui favorise une baisse des coûts», et 2) « le marché naissant du stockage d’énergie en réseau est sur le point de décoller. "
La Chine domine le marché des véhicules électriques et des technologies solaires photovoltaïques, grâce à des investissements rapides et conséquents. Le rapport RMI note que la Chine a également un avantage dans le traitement du minerai en amont, la fabrication de matériaux critiques et la fabrication de composants. Cependant, le rapport n'explore pas ce qui devrait se passer si la Chine utilisait ces avantages dans la guerre commerciale, en limitant ou en interdisant l'importation de matières critiques aux États-Unis. "Une guerre commerciale élargie menace tous les secteurs et l'ensemble de l'économie mondiale et n'est pas dans l'intérêt des États-Unis ni de la Chine, et il est vain de spéculer sur la portée potentielle ou les résultats d'une action liée à la batterie ou aux minerais". "La Chine est sans aucun doute consciente des opportunités économiques à long terme associées à la fabrication de piles fiables et du risque que les actes de guerres commerciales grandissants puissent nuire aux relations économiques américano-chinoises dans cet important domaine." Ils ont ajouté que les fabricants, les investisseurs, les entreprises en démarrage et les représentants gouvernementaux prennent des mesures pour atténuer l'impact potentiel d'un tel risque, comme le développement continu de produits chimiques pour les batteries à faible ou sans cobalt. Forbes
Contribution: André H. Martel
À la grande surprise de Wall Street, Tesla a atteint la rentabilité au troisième trimestre après deux semestres de pertes créant une croissance de la valeur de ses actions selon les résultats publiés après la fermeture du marché mercredi.
Les résultats du troisième trimestre du constructeur automobile incluent un bénéfice net de 143 millions de dollars, soit 80 cents par action, comparativement aux 311 millions de dollars, ou 1,82 $ par action, pour la même période de l'année dernière. Tesla a réalisé au troisième trimestre un bénéfice de 342 millions de dollars, soit 1,91 dollar par action.
Les analystes avaient plutôt estimé que la compagnie subirait une perte de 46 cents par action et un chiffre d'affaires de 6,42 milliards de dollars, selon les données compilées par FactSet. Tesla a enregistré un chiffre d'affaires de 6,3 milliards de dollars, en légère baisse par rapport aux 6,35 milliards de dollars générés lors de la période précédente et inférieur de plus de 7,5% à celui du même trimestre de l'année précédente. Mais cela correspondait aux estimations des analystes. Tesla a déclaré être très confiant que les livraisons dépasseront 360 000 véhicules cette année. Le rapport du troisième trimestre a augmenté la valeur des actions de Tesla de 17% sur le marché. Tesla a également pu améliorer ses marges brutes du secteur automobile, signe important de sa santé financière. La marge brute de l'industrie automobile a augmenté pour s'établir à 22,8% au troisième trimestre, comparé à 18,9% au trimestre précédent. La marge brute de l'industrie automobile n’’est toujours pas remontée au 25,8% obtenu lors du même trimestre en 2018. Tesla a également déclaré des flux de trésorerie disponibles (flux de trésorerie liés à l’exploitation moins les dépenses en immobilisations) de 371 millions de dollars. Le solde des liquidités de la société a atteint 5,3 milliards de dollars. "Nous continuons de croire que notre entreprise a atteint le stade d'autofinancement", a déclaré Tesla dans son rapport sur les résultats. Le rapport du troisième trimestre contenait un certain nombre de signes positifs pour le constructeur automobile et marquait un renversement de plusieurs trimestres consécutifs de pertes. Tesla a déclaré que son usine de Shanghai était en avance sur son calendrier et que les tests de production avaient débuté. La venue du Model Y est également en avance sur les projections. La production du modèle Y devrait débuter d'ici l'été 2020. Le trimestre dernier, Tesla a annoncé une perte plus importante que prévu de 408 millions de dollars, soit 2,31 dollars par action, et généré un chiffre d'affaires de 6,3 milliards de dollars au deuxième trimestre, malgré des livraisons record de ses véhicules électriques. Autres faits marquants du troisième trimestre: Le prix de vente moyen des véhicules de Tesla a baissé. Tesla a noté que le nombre de variantes du Model 3 avait augmenté. Les revenus de l’automobile sont stables à 5,35 milliards de dollars par rapport au trimestre précédent. La société a pu atteindre sa rentabilité en grande partie grâce aux mesures de réduction des coûts. Les charges d’exploitation ont diminué de 15% par rapport au trimestre précédent. Tesla a annoncé son intention de libérer progressivement des revenus reportés cumulés de près de 500 millions de dollars liés au développement du pilotage automatique et de la conduite autonome. Les installations de systèmes solaires ont rebondi de 48% à 43 mégawatts au troisième trimestre. Toutefois, elles sont toujours inférieures de 54% pour la même période l’année dernière. Les déploiements de stockage d'énergie ont continué de croître, atteignant un record de 477 MWh au troisième trimestre. TechCrunch
Contribution: André H. Martel
Une société basée en Ontario apporte son expertise spécialisée dans la fabrication de batteries au géant mondial des véhicules électriques.
Tesla Inc. étend ses activités au Canada avec l’achat d’une société spécialisée dans la fabrication de batteries à Richmond Hill, en Ontario, Hibar Systems Ltd.
L’achat s’est négocié entre juillet et octobre de cette année, selon les archives publiques. L’acquisition intervient à un moment charnière pour Tesla, le constructeur automobile basé à Palo Alto, en Californie, accélère déjà ses propres efforts de fabrication de batteries. Tesla a aussi développé une autre entente au Canada: un accord de recherche de cinq ans avec le professeur Jeff Dahn, physicien à l’Université Dalhousie et chef de file mondial de la recherche sur les batteries lithium-ion. Tesla n'a pas encore répondu à la demande d' Electric Autonomy Canada de commenter l'accord. Iain McColl, président et chef de la direction de Hibar Systems, a référé le journaliste à Tesla lorsqu’il a été contacté. Hibar Systems a acquis une renommée mondiale dans le secteur des batteries et a vu ses revenus augmenter de 600% depuis sa création, selon une entrevue du PDG, Iain McColl avec le magazine « Report on Business » en 2018. En dépit de sa réputation dans l'industrie, Hibar n'est pas un nom connu au Canada. Elle a récemment fait la une des journaux lorsqu'elle était l'une des trois entreprises de la région du Grand Toronto à avoir reçu une subvention dans le cadre du Programme fédéral d' aide à la recherche industrielle du Conseil national de recherches du Canada en avril 2019. Hibar s'est vu attribuer 2 millions de dollars qui, selon la société, seront utilisés pour développer un système de fabrication lithium-ion à haute efficacité, destiné notamment au stockage d'énergie de masse.
L'annonce du financement du programme d'aide à la recherche industrielle du Conseil national de recherches du Canada à Hibar Systems, quatrième de la gauche: Navdeep Bains, ministre canadien de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique, Majid Jowhari, député de Richmond Hill, et Iain McColl, président et PDG de Hibar Systems Limited. Photo: York Link
Tesla est actif au Canada sur plusieurs fronts. Sur le plan commercial, il s’agit d’un concessionnaire automobile bien établi qui, parallèlement, construit de manière agressive son infrastructure de recharge nationale , notamment le déploiement rapide de son Supercharger V3. Mais Tesla a également développé un partenariat de recherche avec Jeff Dahn de Dalhousie et son équipe de 25 personnes.
Il semble que le travail de l’équipe du professeur Dahn s'inscrit dans l'effort stratégique de Tesla visant à développer sa propre capacité de fabrication de batteries. Jusqu’à maintenant, Tesla était associée avec Panasonic depuis 2014 pour produire ses batteries. En avril, Elon Musk, PDG de Tesla, a annoncé que la société se préparait à fabriquer une «batterie d'une durée de vie d’un million de kilomètres», probablement dès l'année prochaine. Il s’agissait d’un projet qui a évidemment été sous-estimé par d’autres acteurs de l’industrie. Mais le mois dernier, le groupe de recherche du professeur Dahn a publié un article décrivant la batterie de rêve de Musk et expliquant comment il était possible de la fabriquer. Parallèlement, Tesla a acheté cette année Maxwell Technologies Inc., une société californienne spécialisée dans la technologie des batteries. En juin, CNBC a publié un article basé sur des informations émanant d’ employés actuels selon lesquels Tesla avait mis sur pied un laboratoire secret pour développer des batteries. De son côté, en plus d'avoir des installations en Amérique du Nord, Hibar possède également d'importantes installations en Europe, en Corée du Sud, au Japon, en Malaisie et en Chine. En 2003, confrontée à l’explosion du marché chinois de la technologie des batteries et à une industrie manufacturière en pleine croissance, elle a créé la filiale, Hibar China, pour gérer la production asiatique. Selon la brochure de l’entreprise, le marché chinois représentait plus de 50% des activités de Hibar en 2014. En janvier 2019, Tesla a entrepris la construction de sa Gigafactory 3 en Chine. On prévoit que le premier Model Tesla fabriqué en Chine sortira de la chaîne de montage ce mois-ci et il est prévu qu’ ils produiront entre 1 000 et 2 000 véhicules par semaine d'ici 2020. Electric Autonomy
Contribution: André H. Martel
Les États-Unis ont un problème de batterie dans la course à la suprématie de la voiture électrique25/9/2019
La pression des États-Unis pour contester la domination de la Chine dans la production et la vente de véhicules électriques présente au moins un maillon faible: la plupart des matières premières nécessaires à la fabrication des batteries sont extraites ailleurs.
Des entreprises chinoises et américaines ont beaucoup investi dans des projets d'extraction de lithium au Chili, en Australie et en Argentine, parmi les principaux pays producteurs du monde. Mais contrairement aux États-Unis, les entreprises chinoises ont également investi chez eux, la nation asiatique produisant près de huit fois plus de lithium que les États-Unis.
La question des matières premières fera l'objet d'une discussion lors d'une réunion à Washington le 2 mai prochain. Elle devrait amener les responsables gouvernementaux, les constructeurs automobiles, les sociétés minières et les consultants sur la nécessité de rationaliser le processus de délivrance de permis américain pour les nouveaux projets de lithium et les achats en stock. "Cela fait des décennies que des installations de raffinage de lithium ont été construites aux États-Unis", a déclaré Eric Norris, président du lithium chez Albemarle Corp., le plus grand producteur mondial de minerai. "Tout nouveau projet prendra du temps à se développer, car les organismes de règlementation déterminent les autorisations requises, l'impact potentiel sur la communauté, etc." Les États-Unis produisent seulement 1,2% du lithium mondial. L'augmentation de la production locale de minéraux bruts serait la première étape vers la mise en place d'une industrie des batteries rechargeables concentrée jusqu'à présent en Asie. Les Etats-Unis ne contrôlent qu'environ 13% de la capacité de production mondiale de piles au lithium, et aucune croissance n'est attendue, selon BloombergNEF . La Chine contrôle maintenant environ les deux tiers de cette industrie et le BNEF prévoit une croissance d'environ 73% d'ici 2021. La différence apparaît déjà dans les ventes. Environ la moitié des véhicules électriques dans le monde sont vendus en Chine, un chiffre à la hausse. Les ventes ont bondi de 150% au premier trimestre de 2018 par rapport à l'année précédente, selon le BNEF. "Vous ne pouvez pas construire un demi-million de batteries de véhicules électriques sans un approvisionnement sécurisé en plusieurs matières premières critiques", a déclaré Chris Berry, analyste des métaux pour batteries chez House Mountain Partners. "Si les États-Unis sont à la traîne dans la constitution de capacités en lithium ou en cathodes, le dynamisme de sa chaîne d'approvisionnement et sa compétitivité autour du nouveau thème de l'énergie seront menacés." La société chinoise Jiangxi Ganfeng Lithium Co. a acquis 37,5% du projet de lithium Cauchari-Olaroz en Argentine, qui devrait commencer à produire en 2021. Tianqi Lithium Corp. a versé 4 milliards de dollars pour une participation de 24% dans Soc. Quimica & Minera de Chile et la même société font partie de la coentreprise Talison , qui contrôle la mine de lithium géante Greenbushes en Australie. Les métaux nécessaires à la fabrication de piles rechargeables utilisées dans tous les domaines, pour la construction d’une Tesla au stockage d'énergie en passant par les iPhones, comprennent le graphite, le manganèse, le nickel, le cobalt et le lithium. Selon le US Geological Survey, les États-Unis importent au moins la moitié de chacun de ces besoins en métaux. La réunion de cette semaine à Washington est organisée par Benchmark Mineral Intelligence , un consultant du secteur spécialisé dans la chaîne d'approvisionnement des batteries lithium-ion. Lors d'un témoignage devant le Congrès américain en février, le dirigeant de la société, Simon Moores, a averti que le rôle actuel des États-Unis dans la chaîne d'approvisionnement était en train d'être dépassé par la Chine. "Il n'y a aucune raison pour que les entreprises ne puissent pas mobiliser des capitaux, ni construire ni exploiter des mines de lithium aux États-Unis", a déclaré Berry. "Le processus d'autorisation peut être un peu plus long aux États-Unis par rapport à d'autres régions du monde, mais avec autant d'attention portée à la durabilité et à la transparence de la chaîne d'approvisionnement, les garanties environnementales sont indispensables". Toutefois, la demande de lithium devant passer de plus de 300 000 tonnes par an à un million de tonnes d’ici 2025, les sociétés minières doivent croître rapidement et préfèrent le faire dans des pays qu’elles connaissent bien. Albemarle, la seule entreprise produisant du lithium aux États-Unis, a indiqué dans une réponse écrite aux questions qu'elle se concentrait sur l'expansion des opérations en Australie et au Chili. Il est trop tôt pour se prononcer sur la viabilité ou le calendrier d'une expansion à Silver Peak, une mine produisant 6 000 tonnes de carbonate de lithium par an, a expliqué Albemarle's Norris. La société a mené à bien un programme d'exploration sur un site de roche dure à Kings Mountain, mais Norris l'a décrit comme un actif à long terme aux toutes premières étapes de l'évaluation. Aux États-Unis, aucune mine de lithium ne devrait commencer à produire au cours des trois prochaines années et aucune production importante de lithium ne devrait toucher les marchés mondiaux dans les cinq prochaines années, selon Christopher Perrella, analyste des produits chimiques chez Bloomberg Intelligence. Certaines petites sociétés minières cherchent néanmoins à construire de nouvelles mines à moyen et long terme. La société Lithium Americas Corp, une société basée à Vancouver, espère obtenir des permis pour son projet Thacker Pass au Nevada en 2020. La construction de la mine, d'une capacité de production annuelle initiale de 30 000 tonnes, pourrait débuter ses opérations l'année prochaine si la société peut lever les 581 millions de dollars nécessaires pour entreprendre son projet. "Les défis sont d'attirer des capitaux et de démarrer le projet assez rapidement ", a déclaré Jonathan Evans, chef de l'exploitation. "Le marché des véhicules électriques et des batteries de stockage va vraiment se développer d'ici les cinq prochaines années, il est donc essentiel d'investir maintenant." Bloomberg
Contribution: André H. Martel
Le solaire peut contribuer à la recharge du véhicule et réduire la charge du réseau électrique pendant les périodes de pointe. Cela, signifie encore moins d'émissions de carbone pour le service public. Et dans le cadre de développement des systèmes de gestion de l'énergie, les voitures électriques elles-mêmes pourraient potentiellement permettre de stocker l’énergie et servir d’énergie de substitution
Compte tenu de l' acquisition par Tesla de SolarCity en 2016, on pourrait penser que le constructeur de voitures électriques contrôlerait maintenant ce marché.
Ce n’est malheureusement pas le cas, et un nouveau rapport du cabinet de conseil Wood Mackenzie amène des faits qui justifient cette situation. Au premier trimestre de 2019, Sunrun contrôle 11% du marché, Vivint Solar, 7,6% et Tesla (SolarCity) est en troisième place, avec 6,3%. C’est tout un changement par rapport à 2016, alors que Tesla occupait la première place avec plus de parts de marché que les deux autres joueurs combinés. Wood MacKenzie s'attend à ce que l'ensemble du marché américain de l'énergie solaire résidentielle ne croisse que de 3% d'ici la fin de l'année. En 2018, les ventes de Tesla ont chuté de 41%, malgré une croissance modeste sur l'ensemble du marché
Parts de marché de l'énergie solaire domestique au premier trimestre - juin 2019, Wood MacKenzie
SolarCity a atteint un sommet d'environ 33% du marché de l'énergie solaire résidentielle à la fin de 2015, résultat de programmes de crédit-bail agressifs et de partenariats, avec entre autres Home Depot.
Le marché de la maison solaire n'a pas connu de croissance importante au cours des dernières années. Le crédit d’impôt fédéral pour investissement dans l’énergie solaire résidentielle constitue un autre obstacle à l’horizon. Il disparaîtra en 2022. Wood MacKenzie affirme qu’il est évident que le marché lui-même se segmente. Au premier trimestre, les ventes totales d’énergie solaire de Tesla ont chuté de 36% par rapport au trimestre précédent et de 38% par rapport à leur niveau de l’année précédente. Tesla a réduit les prix de ses systèmes solaires à la fin de l’année dernière et a annoncé un nouveau repositionnement de ses offres en avril. La société a déclaré que sa production de stockage d’énergie en 2018 s’était limitée à l’approvisionnement en cellules, mais on ignore si cette décision était liée au fléchissement des ventes d’énergie solaire. Dans un communiqué adressé par Tesla à ses actionnaires, la société a indiqué que ses clients pouvaient désormais acheter des stockages d’énergie solaire et d’énergie sur son site Web. Il est clairement spécifié que l’ objectif était de permettre aux clients avec un dépôt initial de seulement 99$ USD, de se faire installer des récupérateurs d’énergie solaire sur leur toit. Tesla a acheté SolarCity en 2016, au coût de 2,6 milliards de dollars, sans compter les 3 milliards de dollars de dette de SolarCity qu'elle a dû assumer. L’objectif initial était également de vendre de l'énergie solaire dans ses magasins. On a plutôt concentré les efforts de la compagnie sur le développement des nouvelles berlines Model 3. Le fait que Tesla, ne semble plus vouloir jouer un rôle moteur dans la croissance de l'énergie solaire, pourrait confirmer l’hypothèse selon laquelle la croissance nationale à long terme continuera d'être menée par des acteurs locaux et régionaux moins importants et moins dépendants que les acteurs nationaux.
La pièce de résistance, le toit solaire tant attendu de Tesla, a rencontré des problèmes de fabrication et de coût. Mais lors du dernier rapport financier trimestriel de la société, le PDG Elon Musk a déclaré que la société croyait pouvoir bientôt offrir un toit solaire à un prix qui serait compétitif à un toit traditionnel. «C’est tout un problème technologique d’intégrer une cellule solaire à des tuiles et de conserver une belle apparence pour les 30 prochaines années», a-t-il déclaré.
Même avec une longue liste de produits dans le pipeline, comme le Semi, le Pickup, le Roadster, le Model Y et une autre plus petite voiture, il est probable que Tesla ne négligera pas un produit qui reste potentiellement lucratif et essentiel complétant un écosystème qui ne peut que profiter de cette énergie gratuite et renouvelable qu’est l’énergie solaire. Green Car Reports
Contribution: André H. Martel
Même avant les premières livraisons de sa voiture électrique Leaf en 2010, Nissan suggérait déjà de planifier une deuxième vie pour les batteries de la Leaf.
Il se peut que l’on ait à planifier bientôt cette deuxième vie. Selon des propos tenus le mois dernier par un dirigeant de Nissan-Renault, concernant l’usure causée par les recharges et la dégradation des batteries de Nissan sur les 400 000 Leafs vendus dans le monde, celles-ci vont facilement dépasser la vie active des véhicules .
«Nous allons devoir récupérer ces batteries», a déclaré Francisco Carranza, directeur général de Renault-Nissan Energy Services, lors du congrès Automotive News Europe.
Au Royaume-Uni, la société propose actuellement le programme « Nissan Energy Solar », combinant des panneaux solaires avec un stockage d’électricité dans des batteries, le tout contrôlé par une application. Dans certaines régions d'Europe, la Leaf est autorisée à être raccordée au réseau et, la société 4R Energy Corporation, créée par Nissan et Sumitomo, teste un système qui utiliserait des batteries de véhicules électriques de seconde main pour fournir l’énergie au réseau d’éclairage public urbain. Et on étudie de nouvelles options telles que leur utilisation pour énergiser les tentes roulettes.
Parmi les autres utilisations à plus grande échelle, on peut citer le développement de systèmes de stockage d’énergie, qui pourraient atténuer la demande de pointe des sites commerciaux, des installations industrielles ou encore pour alimenter les stations de recharge pour véhicules électriques. Cependant, certaines grandes questions fondamentales restent sans réponses: Par exemple, serait-il préférable de recycler les piles usagées pour leurs matières premières?
Il y a quelques mois, aux États-Unis, Nissan a déclaré envisager un large éventail d'utilisations, mais ne s'est pas engagé dans une voie spécifique. Il sera intéressant de savoir éventuellement si l’entreprise américaine suivra la tendance européenne. Le mois dernier, Volkswagen a déclaré s'attendre à ce que les batteries des futurs modèles ID, construites sur sa plateforme électrique modulaire grand public, durent toute la vie des voitures.
Plus précisément, VW garantie que ses batteries conserveront au minimum 70% de leur capacité d'origine pendant 8 ans ou 160 000 km.
Au moment du déploiement initial de la Leaf, l'objectif de Nissan était similaire: on s'attendait alors à ce que sa batterie conserve au moins 70% de sa capacité d'origine au bout de 10 ans, bien que sa garantie d'origine porte sur 8 ans ou 160 000 kilomètres. Mais même si leur capacité se dégrade à un niveau inférieur aux prévisions initiales, elles seront toujours réutilisables en seconde main. Le personnel de R & D de Nissan, a estimé que même après 20 ans d’utilisation, les cellules pourraient stocker moins de 40% de leur capacité énergétique initiale et seraient toujours un élément productif de stockage d'énergie à plus grande échelle. Avec 20 millions de véhicules électriques prévus par VW dans 10 ans, tous dotés d'un système de conditionnement thermique actif qui pourrait prolonger la durée de vie de ces batteries, espérons que plusieurs entreprises s’associeront pour trouver et développer de véritables solutions évolutives. Green Car Reports
Contribution: André H. Martel
L'analyse d’IRENA (Agence internationale de Renouvèlement Énergétique)) explore le potentiel et l'impact de la recharge intelligente de véhicules électriques sur la transition énergétique.
Aujourd'hui, la voiture utilise encore des carburants fossiles, mais la pression croissante pour l’action climatique, la baisse des coûts des batteries et les préoccupations liées à la pollution de l'air dans les villes ont donné vie à ce véhicule électrique, jadis considéré comme trop cher et négligé par les consommateurs.
Alors que de plus en plus de véhicules électriques (VÉ) surpassent désormais les capacités de leurs homologues fonctionnant à l'énergie fossile, les planificateurs énergétiques cherchent à utiliser judicieusement cette innovation au garage: une voiture est en général 95% du temps stationnée. Le résultat est qu’en mettant en place une infrastructure minutieusement planifiée, les VÉ branchés en stationnement pourraient devenir les banques de réserve d’énergie du futur, stabilisant les réseaux électriques alimentés par l’énergie éolienne et solaire ou hydro électrique.
Une station de recharge de voiture électrique alimentée par le PV solaire
«Un regroupement de véhicules électriques peut créer une vaste capacité de stockage d'électricité, alors que si tout le monde charge simultanément sa voiture le matin ou le soir, les réseaux électriques peuvent devenir stressés. Le moment de la recharge est donc critique. La tarification intelligente qui contrôle la recharge des véhicules et facilite l’alimentation du réseau, fait en sorte que les énergies renouvelables rendent les transports plus propres et que les véhicules électriques supportent une plus grande part des énergies renouvelables », a déclaré Dolf Gielen, directeur du centre de technologie et d'innovation d'IRENA.
À partir d'exemples concrets, un nouveau rapport de l'IRENA, appelé Innovation Outlook propose une tarification intelligente des véhicules électriques, il guide les pays sur la manière d'exploiter le potentiel de complémentarité entre l'électricité renouvelable et les véhicules électriques. Il fournit aux décideurs des lignes directrices pour la mise en œuvre d'une stratégie de transition énergétique tirant le meilleur parti des véhicules électriques. Mise en œuvre intelligente: Une charge intelligente consiste à adapter le cycle de charge des véhicules électriques aux conditions du système d'alimentation et aux besoins des utilisateurs du véhicule. «La tarification intelligente est l' une des innovations suivies de près par IRENA et qui présente de nombreux avantages. En réduisant les contraintes de recharge des véhicules électriques sur le réseau, la tarification intelligente peut rendre les systèmes électriques plus flexibles pour l'intégration des énergies renouvelables, et offre une option d'énergie électrique à émission zéro pour le secteur des transports, tout en répondant aux besoins de mobilité », a déclaré M. Gielen. L'absorption rapide des véhicules électriques dans le monde signifie qu'une recharge intelligente pourrait permettre d'économiser des milliards de dollars en investissements dans les réseaux nécessaires pour faire face aux demandes de recharge de véhicules électriques de manière contrôlée. Par exemple, le gestionnaire de réseau de distribution à Hambourg, Stromnetz Hamburg, teste un système de charge intelligent qui utilise des technologies numériques qui contrôlent la charge des véhicules en fonction des systèmes et des exigences des clients. Une fois pleinement mis en œuvre, cela réduirait de 90% la nécessité d'investir dans le réseau dans la ville causée par les recharges des VÉ. L'analyse d'IRENA indique que si la plupart des véhicules de tourisme vendus à partir de 2040 étaient électriques, plus d'un milliard de véhicules électriques pourraient être sur les routes d'ici 2050, contre 6 millions aujourd'hui, ce qui représente une capacité de batteries stationnaires hors norme. Les projections suggèrent qu'en 2050, environ 14 térawattheures (TWh) de batteries de véhicules électriques pourraient être disponibles pour fournir des services au réseau, contre seulement 9 TWh de batteries fixes. Selon Francisco Boshell, analyste chez IRENA, qui surveille l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies relatives aux véhicules électriques dans le monde entier, la mise en œuvre de systèmes de recharge intelligents va du plus simple au plus avancé. «Les approches les plus simples encouragent les consommateurs à différer leur tarification des heures de pointe aux heures creuses. Des approches plus avancées utilisant la technologie numérique, telles que les mécanismes de contrôle direct, qui pourront dans un proche avenir servir le système électrique en fournissant un équilibrage énergétique et des services auxiliaires en temps quasi réel », explique M. Boshell.
Formes avancées de recharge intelligente
Une approche de recharge intelligente avancée, appelée Vehicle-to-Grid (V2G), permet aux véhicules électriques de ne pas simplement retirer de l'électricité du réseau, mais également de réinjecter de l'électricité dans le réseau. La technologie V2G peut créer une analyse de rentabilisation pour les propriétaires de voitures, via des agrégateurs, afin de fournir des services auxiliaires au réseau. Cependant, pour que les propriétaires de voitures soient intéressés, la tarification intelligente doit répondre aux besoins de mobilité, ce qui signifie que les voitures doivent être facturées au besoin, au moindre coût, et que les propriétaires doivent éventuellement être rémunérés pour la fourniture de services au réseau. Des politiques, tels que des rabais pour l’installation de points de charge intelligents ainsi que des tarifs à l’heure d’utilisation, peuvent encourager le déploiement de la facturation intelligente.
«Ce concept a déjà été testé au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et au Danemark», a déclaré Boshell. «Par exemple, depuis 2016, Nissan, Enel et Nuvve collaborent et travaillent sur une solution de gestion de l'énergie permettant aux propriétaires de véhicules et aux utilisateurs d'énergie de fonctionner en tant que pôles énergétiques individuels. Leurs deux projets pilotes au Danemark et au Royaume-Uni ont permis aux propriétaires de véhicules électriques Nissan de gagner de l'argent en envoyant de l'électricité au réseau via des chargeurs bidirectionnels d'Enel. ” Solution parfaite? Les véhicules électriques ont beaucoup à offrir pour accélérer le déploiement d'énergies renouvelables variables, mais leur adoption pose également des problèmes techniques qui doivent être surmontés. L'analyse IRENA suggère que la recharge non contrôlée et simultanée de véhicules électriques pourrait considérablement augmenter la congestion des systèmes d'alimentation. Il en résulterait des limitations pour augmenter la part de l'énergie solaire photovoltaïque et éolienne dans les systèmes électriques, et la nécessité d'investissement supplémentaires dans l'infrastructure électrique sous la forme de câbles de remplacement, de transformateurs, de commutateurs, etc. Cependant, le développement de l’autopartage, le développement de la conduite autonome à savoir des innovations en matière de covoiturage ou la mise en place de programmes permettant aux propriétaires de mettre leurs véhicules à la disposition de locateurs lorsqu’ils ne les utilisent pas, pourraient perturber la disponibilité potentielle d’un réseau de stabilisation d’énergie, car les batteries seraient moins longtemps connectées et deviendraient moins disponibles sur le réseau. IRENA.org
Contribution: André H. Martel
La révolution des énergies propres introduit de nouvelles sources de production sur les réseaux du monde entier, modifiant fondamentalement le mode de fonctionnement des réseaux. Cependant, la nature intermittente de la production solaire et éolienne nécessite des technologies de réseau flexibles qui permettront de répondre efficacement à la demande et d’assurer le stockage d'énergie à grande échelle.
Depuis que les gestionnaires de réseaux et les nouvelles entreprises énergétiques innovent dans l’espace, les technologies et les solutions se sont multipliées, tant du côté du stockage de l’énergie que pour offrir la flexibilité nécessaire pour répondre à la demande. Une technologie clé semble émerger pour répondre à la demande et au stockage d'énergie. Cette nouvelle technologie qui nous laisse entrevoir le potentiel de libérer dans le futur, grâce à sa flexibilité, de grandes quantités d'énergies renouvelables , justifisant de plus en plus notre désir de rouler électrique.
Les véhicules électriques (VÉ) actuels sont essentiellement de grosses batteries sur roues, avec une capacité importante de stockage et de décharge d'énergie. L'utilisation moyenne de véhicules privés est d’environ de 5%, ce qui signifie que la batterie sur roues est sous-utilisée pendant la plus grande partie de sa vie utile. Ce potentiel n’est pas passé inaperçu alors que les technologues du monde entier travaillent à la mise au point de solutions permettant de tirer parti de ce parc de stockage d’énergie mobile, et de trouver des solutions qui répondent à la fois à la demande d’électricité de ces véhicules et au potentiel de récupération de l’énergie stockée dans leurs batteries. Aujourd'hui, pour répondre à une forte demande en électricité, on peut modifier l'utilisation de l'électricité avec des bornes de recharge connectées à un réseau intelligent qui a pour objectif d’ optimiser l'offre et la demande sur le réseau. Enel X avec eMotorWerks, dispose d'un portefeuille de recharge intelligent qui s’adapte à la demande et permet d'optimiser les temps de recharge lorsqu'il est abordable et que la demande en électricité est plus faible. Chaque chargeur intelligent, qu'il soit dans un garage privé, dans l'épicerie locale ou sur l'autoroute, connecté à la plateforme Enel X, peut pousser l’énergie des véhicules électriques sur le réseau à tout moment. Dans certaines zones géographiques, les services publics ou les opérateurs de réseau sont autorisés à demander la réduction de la charge utilisée par Enel X, ce qui peut réduire la vitesse de recharge des véhicules. Le fournisseur de services publics ou l’opérateur de réseau indemnisera ensuite Enel X pour cette flexibilité, qui partagera les revenus avec ses clients conducteurs de véhicules électriques.
Des utilitaires, des véhicules et des bornes de recharge plus perfectionnés offrent plus de fonctionnalités, ce qui leur permet non seulement d’accroître ou de réduire les taux de charge, mais également de décharger leurs batteries dans le réseau, lorsque nécessaire. Cette fonctionnalité dite : du véhicule au réseau (V2G) offre encore plus de flexibilité au réseau et commande ainsi un prix supérieur.
Enel X a mis au point une solution qui regroupe le réseau de véhicules électriques dans un pool pouvant fournir des services de réseau aux services publics et vice versa. À mesure que le nombre de véhicules électriques augmente dans le monde, ce pool continue également de croître, offrant davantage de services de réseau et d'incitatifs financiers aux propriétaires de véhicules électriques. Depuis toujours, les services publics se sont appuyés sur un réseau de centrales de production d'énergie de pointe alimentées par des combustibles fossiles, qui pouvaient rapidement être mises en marche dans les cas où la demande des clients sur le réseau augmentait rapidement. Ces centrales coûteuses et sales sont mises hors service dans de nombreuses régions car des solutions innovantes et économiques telles que les centrales virtuelles créées par les chargeurs intelligents d’Enel X les remplacent sur le marché de l’énergie. En outre, en modifiant le moment de la journée et la quantité d'électricité tirée du réseau géré par Enel X, la compagnie permet aux services publics et aux gestionnaires de réseau de réduire les coûts de l'électricité, les encombrements du réseau et d'absorber l'excès d'énergie solaire et éolienne et ainsi réagir rapidement aux imprévus. Par exemple, si les conducteurs de véhicules électriques peuvent se recharger pendant la journée lorsque la production d’énergie solaire est optimale, plutôt que pendant les périodes de forte demande en électricité, les gestionnaires de réseau pourront éviter d’utiliser des centrales de pointe coûteuses pour satisfaire à la demande. De plus, les propriétaires de véhicules électriques profitent de meilleurs tarifs en fonction de ce programme. Le programme: Temps d'utilisation (TOU), offre un écart important entre les périodes de pointe et les périodes creuses encourageant la facturation lorsque les coûts d'électricité sont relativement bas et permettant de facturer les VÉ à des tarifs encore plus compétitifs comparés aux coûts de l’essence. Le logiciel utilisé pour développer ce programme , le EVSE (electric supply vehicle equipment), est au cœur des solutions d’intégration du programme véhicule-réseau (VGI) et les EVSE d’Enel X ont été entièrement conçus pour être des bornes de recharges intelligentes. Leurs bornes offrent non seulement intégration et commodité pour les smartphones, mais ils sont déjà capables d’intégrer le programme véhicule-réseau. Dès que de nouveaux défis apparaissent, la compagnie développe de nouvelles solutions pour les résoudre. Enel X gère des dizaines de projets à travers le monde qui explorent diverses possibilités en développant une multitude de solutions d'intégration véhicule-réseau et ldes incitatifs nécessaires pour construire des systèmes viables et évolutifs. En Californie du Nord, eMotorWerks d’Enel X a établi un partenariat avec Sonoma Clean Power pour permettre à ses clients EVSE d’adhérer au programme de réponse à la demande du service public. Le programme permet aux clients de gagner un peu plus d'argent pendant qu'ils chargent leurs véhicules électriques, et minimise l’utilisation de centrales inefficaces lors de périodes de demandes de pointe. En août de l'année dernière, Enel X a lancé son propre projet en Italie, qui vise à rassembler une flotte d'EVSE dans une unité commune afin de participer à un programme de réponse à la demande. Le projet a permis de stabiliser le réseau électrique et de moduler ses besoins en régulant de manière dynamique la demande du réseau de véhicules électriques. Pour offrir plus d'autonomie au projet, celui-ci a été construit autour du parc de covoiturage d'Enel X, afin de valider la fonctionnalité du système de contrôle de réponse à la demande. Ces projets soulignent la complexité des solutions nécessaires pour fournir des systèmes suffisamment flexibles pour répondre aux divers besoins des opérateurs de réseau, mais mettent également en lumière les opportunités que représente l’énergie des véhicules électriques. Charger un véhicule électrique demande plus d'énergie qu’un réfrigérateur domestique. Par conséquent, il est plus efficace de pouvoir optimiser l’énergie des véhicules électriques sur le réseau. GTM Research prévoit qu'il y aura jusqu'à 40 millions de bornes de recharge de véhicules électriques publics et privés dans le monde d'ici 2030, et que les véhicules électriques représenteront 11% des voitures en circulation à ce moment. Aujourd'hui, il y a plus de 4 millions de véhicules électriques rechargeables et, avec l'arrivée de véhicules électriques plus abordables et offrant plus d’autonomie sur le marché, ce nombre devrait approcher les 5 millions d'ici quelques mois, indique Bloomberg New Energy Finance . Au fur et à mesure que le nombre de véhicules électriques augmentera, chaque véhicule aura la capacité de consommer plus de puissance qu’une résidence moyenne. Enel X considère que le potentiel de ces systèmes est en train de devenir une source de flexibilité indispensable pour les gestionnaires de réseau et qu’il est crucial de créer les solutions pour l’utiliser. Les solutions d'intégration véhicule-réseau sont développées par des leaders du secteur tels qu'Enel X et leur équipe chez eMotorWerks pour le bénéfice de ces nouveaux propriétaires de véhicules électriques. Leurs technologies de recharge intelligentes permettent non seulement de réduire le coût total de possession d'un véhicule électrique, mais également d'intéresser les propriétaires de véhicules à combustion interne vers ce nouvel écosystème énergétique. À terme, la recharge intelligente pourra garantir que les véhicules électriques seront utilisés pour intégrer de manière rentable l'énergie propre. La demande en électricité renouvelable intermittente augmentant considérablement pour alimenter la prolifération des véhicules électriques, il est essentiel de valoriser et de fournir aux véhicules électriques cette flexibilité énergétique sous forme de recharge intelligente afin de décarboniser économiquement les secteurs de l’électrification et des transports. Le fait que ces technologies soient déjà utilisées dans des projets sur la planète témoigne de leur maturité et de l'enthousiasme des services publics pour apporter de nouvelles solutions aux régions. Les véhicules électriques arrivent et Enel X construit les solutions évolutives et intelligentes nécessaires pour les transformer en actifs pour les gestionnaires de réseau et pour les propriétaires de véhicules verts. Clean Technica
Contribution: André H. Martel
Le Canada obtient ses premiers navires entièrement électriques; DEWA signe un protocole d’entente avec le service de police de Dubaï pour l’installation de bornes de recharge dans leurs postes de police; Un fabricant de vélos électriques conçoit une voiture électrique pour les villes congestionnées; BNEF : le stockage de l’énergie représente une opportunité d’investissement de 1,2 milliard de dollars d’ici 2040; Voici un aperçu des actualités électromobiles de la journée. Pour augmenter la taille des images ou lancer une vidéo, vous pouvez cliquer dessus. Bonne lecture!
Contribution: André H. Martel
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