Le constructeur automobile Renault se fixe des objectifs ambitieux pour sa nouvelle activité combinée de véhicules électriques et de logiciels, affirmant qu’il démocratisera le marché des voitures électriques en Europe en les rendant aussi abordables que les véhicules à essence ou diesel. FRANCFORT, Allemagne -- Le constructeur automobile Renault s’est fixé des objectifs ambitieux pour son nouveau projet combiné de véhicules électriques et de logiciels, affirmant qu’il va démocratiser le marché des voitures électriques en Europe en les rendant aussi abordables que les véhicules à essence ou diesel. La combinaison de véhicules électriques et de logiciels dans la nouvelle société indépendante Ampère se traduira par des périodes de développement plus courts et des coûts réduits, car l’entreprise est confrontée à une concurrence féroce de la part de Tesla basée aux États-Unis et des constructeurs automobiles chinois qui font des progrès rapides. La société envisage le développement d’une voiture pilotée par logiciel d’ici 2026 basée sur un progiciel global qui peut être utilisé pour différents modèles de voitures électriques et combine divers processeurs intégrés dans une architecture centrale qui reste constamment connectée aux réseaux informatiques, ou au cloud. Lors d’une présentation dans le cadre d’une journée des investisseurs, la société a déclaré que ce programme devrait permettre des mises à jour logicielles en direct et la fidélisation des clients pour l’entretien du véhicule. Le résultat devrait être une réduction de 40 % des coûts de production d’ici 2027-28 pour les futurs modèles de sa Mégane E-Tech et de son Scenic E-Tech. Les modèles entièrement électriques se vendent généralement plus cher que leurs équivalents à essence ou diesel, mais la différence de coût devrait diminuer à mesure que la technologie des batteries s’améliore. La société prévoit également une petite voiture vendue à moins de 20 000 euros (29 800 $ CA). Selon le PDG Luca de Meo, lors de la journée des investisseurs, l’utilisation de voitures électriques et de logiciels permettra aux spécialistes de la technologie et de l’automobile de développer un langage commun afin de combiner le meilleur de la technologie et de l’automobile. Il a ajouté que le projet Ampère permettrait une prise de décision plus indépendante pour répondre à l’évolution rapide de la technologie : « Ceux qui mettront leurs employés en position d’expérimenter et d’innover, sortiront plus rapidement de la masse », a-t-il déclaré. Renault est ouverte à la vente d’actions d’Ampère si les conditions sont réunies. L’entreprise a été restructurée le 1er novembre dernier, mais elle confirme qu’elle conservera une participation majoritaire. La société prévoit qu’Ampère réalisera annuellement un chiffre d’affaires de 10 milliards d’euros avec quatre véhicules, atteignant 25 milliards d’euros en 2031 avec sept véhicules. Associated Press ABC News Contribution: André H. Martel
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La réduction de la participation de Renault dans Nissan est également sur la table.
Des changements potentiels sont apparus à l'horizon entre l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi en raison de la situation mondiale difficile et de l'électrification.
Selon Reuters, Renault envisage éventuellement de séparer son activité de voitures électriques du reste de l'entreprise, par le biais d'une introduction en bourse. Cette décision ressemble à celle annoncée par Ford, qui a décidé de séparer les véhicules électriques des véhicules à moteur à combustion interne . Le constructeur automobile français Renault a déclaré vendredi que toutes les options étaient sur la table pour séparer son activité de véhicules électriques (VE), y compris une éventuelle introduction en bourse au second semestre 2023. Dans le cas de Renault, l'entreprise sait que d'importants investissements dans l'électrification l'attendent, alors que la situation actuelle en Europe, son principal marché, est en grande difficulté. A la pénurie de semi-conducteurs impliquant une diminution de la production, s'ajoute l'invasion russe de l'Ukraine, qui a contraint le constructeur français à suspendre ses activités industrielles en Russie et à envisager la cession de sa participation dans AVTOVAZ*. Bloomberg a mentionné que Renault envisageait également une réduction de sa participation dans Nissan (actuellement à 43%), ce qui l'aiderait à obtenir du financement pour le futur. La valeur des actions est estimée à près de 10 milliards $ CAD. Si Renault réduisait sa participation à 15 % (la même chose que Nissan dans Renault), elle obtiendrait environ 6,4 milliards $ CAD de dollars au prix actuel. Des sources proches du dossier ont confirmé que : " Le groupe Renault envisage vendre une partie de sa participation dans Nissan, une décision qui pourrait lever des milliards d'euros pour son passage vers les véhicules électriques et apaiser les tensions de longue date avec son partenaire de l’Alliance ". Les deux sociétés sont étroitement liées à travers une alliance Renault-Nissan-Mitsubishi vieille de 23 ans (Mitsubishi est contrôlée par Nissan). Il y a de fortes chances que l’entente de l’Alliance soit modifiée. Renault et Nissan sont concentrés vers la nouvelle infrastructure, leur mise en place et la montée en puissance de leurs premiers modèles tout électriques basés sur la plateforme CMF-EV. Dans le cas de Renault, on vise initialement la Renault Mégane, alors que dans le cas de Nissan, c'est la Nissan Ariya. Il sera très important que l'alliance réussisse avec ces nouveaux modèles, d'autant plus que la concurrence pousse très fort avec leurs nouveaux véhicules électriques. Mark Kane *AvtoVAZ est un constructeur automobile russe appartenant au groupe Renault. Initialement nommé VAZ, la société a pris son nom actuel en 1993. L'entreprise AvtoVAZ est plus connue en France et en Belgique sous sa marque Lada. InsideEVs
Contribution: André H. Martel
Sur les neuf premiers mois de 2021, les ventes de voitures particulières neuves sont en hausse de 8 % par rapport à la même période l'an dernier, mais les perspectives sont sombres pour la fin de l'année, a indiqué la PFA, la pénurie de composants électroniques se faisant ressentir sur un marché déjà faible.
Si le début de l'année 2021 a été meilleur que le début 2020, paralysé par la pandémie, des chiffres de ventes faibles depuis le mois de juin ont poussé la PFA à revoir ses prévisions annuelles à la baisse. Les constructeurs prévoient désormais de vendre 1,7 million de véhicules, contre 1,8 précédemment, soit un peu plus que pendant la catastrophique année 2020. "L'automobile ne repart pas" « L’automobile ne repart pas. La crise automobile est réelle et s’enfonce », a souligné François Roudier, porte-parole de la PFA. « On est dans quelque chose d’assez divergent par rapport aux autres secteurs économiques ». Selon le cabinet AAAdata, « les ventes de voitures continuent à souffrir d’un niveau de commandes qui reste faible et des retards de livraison persistants liés à la pénurie de semi-conducteurs, qui se sont même traduits par des fermetures d’usines ». Le groupe Stellantis (Peugeot, Fiat, Opel) est à -29 % par rapport à ses ventes des neuf premiers mois de 2019, avant la pandémie, tandis que Renault-Dacia est à -27 %. Volkswagen accuse une chute limitée à -15 %. Hyundai et Tesla sont parmi les rares marques à afficher une croissance de leurs ventes par rapport à 2019. En septembre, le Model 3 de Tesla repasse la Renault Zoé, prenant la tête des ventes de voitures électriques avec 18 501 exemplaires. L'électrique en forme Les motorisations électriques poursuivent leur progression (+70 %) pour atteindre 13 % de part de marché sur le mois. Les hybrides (y compris rechargeables) gagnent 40 % en septembre et représentent 27 % des immatriculations. Les émissions de CO2 atteignent un record à la baisse en septembre, à 103,4 grammes en moyenne par véhicule. Le marché de l’occasion est lui aussi en baisse sensible en septembre (-11,6 %), note AAAdata, mais continue d’évoluer à des niveaux records depuis le début de l’année, avec une hausse de 12,9 % sur neuf mois et 4 575 278 transactions. Les modèles les plus anciens, 10 ans et plus, comptent pour plus de 44 % de ce total. Le Bien Public
Contribution: André H. Martel
Les véhicules à combustion interne fabriqués par Hyundai-Kia représentaient 8,9% du marché mondial au premier trimestre de 2020. Mais pour la même période, les ventes de ses véhicules électriques représentaient 9,9% du marché mondial des véhicules électriques.
En d'autres termes, Hyundai pourrait être le premier constructeur automobile traditionnel désormais plus compétitif sur le marché des véhicules électriques qu'avec ses voitures à essence et diesel. Le journal Business Korea a indiqué qu'au premier trimestre de 2020, Hyundai et Kia avaient vendu 28 796 véhicules électriques, obtenant ainsi une part de 9,9%. L’effet combiné de la pandémie de la COVID-19 et les normes strictes européennes concernant les émissions de CO2 en Europe ont certainement influencé négativement le marché automobile global, mais n'ont pas affecté les ventes de VÉ aussi fortement. Quoi qu'il en soit, cela semble laisser présager que le moment charnière pour Hyundai et sa marque Kia vers les VÉ pourrait être plus rapide que prévu. De 2016 à maintenant, le marché mondial des véhicules électriques a augmenté de 4,28 fois. Mais les ventes de véhicules électriques de Hyundai-Kia ont été multiplié par 20. Vous pourriez ne pas voir Hyundai comme un acteur majeur dans le segment des voitures électriques, du moins aux États-Unis. Mais au cours des cinq dernières années, Hyundai est passé du 15e rang des ventes mondiales de véhicules électriques à la 4e place parmi les constructeurs automobiles de VÉ derrière Tesla, Nissan-Renault et le groupe Volkswagen. Cela ne semble être qu’un début pour Hyundai. Le vice-président exécutif de Hyundai, Euisun Chung, a confirmé le 2 janvier dernier que la compagnie investira plus de 87 milliards de dollars pour produire 23 véhicules électriques d'ici 2025. Incluant 11 nouveaux modèles électriques. Ces véhicules seront bientôt disponibles sur le marché alors que la Chine, l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni annoncent tous des généreux incitatifs pour VÉ. Business Korea rapporte: Hyundai Motor prévoit lancer le premier véhicule électrique de sa nouvelle génération (nom du projet: NE) dès l'année prochaine. Le modèle sera basé sur e-GMP, une plateforme VÉ dédiée. La plateforme VÉ permettra entre autres d’augmenter la grosseur des batteries et son autonomie comparativement aux plateformes actuelles pour moteurs à combustion interne. À long terme, on pourra rationaliser les coûts de production pour garantir la qualité et la compétitivité des prix des véhicules. Hyundai et Kia croient qu'ils peuvent rattraper Tesla avec leurs nouveaux modèles de véhicules électriques.
Concept Hyundai Prophecy EV
Le premier modèle construit sur la plateforme E-GMP devait être présenté ce mois-ci comme un VUS modèle 2021 qui offrait une autonomie de 485 km. Mais la présentation a été retardée en raison de la pandémie. Ce nouveau modèle pourrait être nommé le Genesis. En mars dernier, Hyundai a dévoilé viralement son concept Prophecy EV, qui serait également en production. La Prophecy est une berline électrique sportive qui emprunte des éléments aux précédents concepts EV: la Hyundai 45 et la Kia Imagine. La combinaison d'une berline électrique élégante et d'un VUS utilitaire serait un bon début pour sa nouvelle génération de véhicules électriques. La part de marché plus élevée pour les VÉ que vient de connaitre le groupe Hyundai par rapport aux ICE est-elle accidentelle causée par la pandémie? Qui sait? L’avenir nous le dira. Mais la tendance vers les véhicules électriques est de plus en plus évidente. Voir Hyundai gagner pour la première fois plus de parts de marché pour les véhicules électriques que pour ses véhicules conventionnels devrait être pris au sérieux par les autres constructeurs automobiles qui hésitent encore. Un choix s’impose de plus en plus! Adhérer à la vague d’un marché en pleine croissance des véhicules électriques ou continuer d’acheter des véhicules à combustion interne qui continueront de perdre du marché. Qu’opterez-vous? Electrek
Contribution: André H. Martel
Oubliez les programmes de mise à la casse des ferrailles. Un stimulant fédéral intelligent pour les constructeurs automobiles devrait accélérer les ventes de véhicules zéro émission et les objectifs climatiques du Canada, et axer sa future planification sur les véhicules zéro émissions (VZE) pour développer notre chaîne d'approvisionnement nationale.
Jour après jour, province par province, les Canadiens sortent lentement de l'isolement de COVID-19 et retournent à un semblant de vie normale. En même temps, les gouvernements ont commencé à regarder au-delà des secours d'urgence, autant pour les citoyens que pour les entreprises, et planifient déjà un plan de relance économique.
Depuis pratiquement le début de la pandémie, les dirigeants du secteur pétrolier et gazier réclament l’aide gouvernementale. Plus récemment, ils ont été rejoints par les compagnies aériennes . Mais le secteur de l'automobile, qui a été le bénéficiaire d'un renflouement public de près de 14 milliards de dollars au lendemain de la Grande Récession de 2009 est beaucoup plus silencieux. Cependant, le secteur automobile fait discrètement son lobbying pour obtenir le soutien du gouvernement. À la mi-avril, après avoir constaté que les ventes du premier trimestre avaient chuté de 20% (48% en mars seulement), l'industrie a discrètement suggéré à Ottawa de suspendre les taxes de vente sur les véhicules pendant l'été et de réintroduire un programme de mise à la casse à moyen terme. Une proposition de mise à la casse problématique Les programmes de mise à la casse des véhicules sont assez simples: retirez une vieille voiture de la route et obtenez un incitatif en espèces pour faciliter l'achat d'une nouvelle voiture. Ceux qui poussent ce programme à Ottawa en ce moment le font, en partie, pour des raisons environnementales, en effet, 35% des véhicules sur la route ont 10 ans ou plus et polluent plus que les modèles plus récents. Mais plutôt que de concentrer ces subventions «bonus» pour les véhicules zéro émission et hybrides, ils souhaitent qu'elles puissent s’appliquer sur tous les types de véhicules. Ce n’est pas la solution. Même si le programme de mise à la casse du gouvernement canadien adopté en 2009 a permis une réduction d’environ 37 000 tonnes de la pollution de carbone, le marché de l' automobile a beaucoup changé au cours de la dernière décennie. Plus particulièrement, on note le changement radical de préférence des consommateurs canadiens envers les VUS.
Image: Statistique Canada. Graphique de Blake Shaffer .
Si quelqu'un mettait à la casse une Toyota Corolla 2005 et s’achetait avec cet argent une Toyota RAV4 2020 à combustion, les performances en matière d'émissions du véhicule se détérioraient en passant de 170 g CO2 / km à 184 ). Pour que ce programme puisse offrir des avantages environnementaux, il faudrait évidemment que le véhicule précédent soit remplacé par le modèle hybride(139 g CO2 / km). Une approche plus ciblée, axée sur la performance des émissions, s'avère donc essentielle.
Le sauvetage financier a besoin de se focaliser sur les véhicules électriques Non seulement le Canada avait-il des objectifs ambitieux, mais non règlementés, concernant les ventes de véhicules zéro émission, il visait 15% d'ici 2020, 30% d'ici 2030 et 100% d'ici 2040, mais il démontre actuellement un retard important dans la réalisation des réductions de pollution requises pour atteindre son objectif dans le cadre de l'accord de Paris sur les changements climatiques prévus pour 2030, compte tenu de la contribution des véhicules à la pollution au carbone au Canada (le transport routier est responsable de 57% de la pollution par le carbone en 2018). Si l’on rajoute une croissance des VUS plus polluants et l' affaiblissement imminent de la règlementation nord-américaine sur les émissions des véhicules, il est tout simplement impensable d’imaginer un sauvetage financier public qui ne ferait qu’aggraver ces tendances. Tout examen d'un plan de sauvetage du secteur automobile doit se concentrer sur les possibilités d'améliorer les ventes de véhicules zéro émission et nos objectifs climatiques. C'est pourquoi tout soutien public offert au secteur canadien de l'automobile doit inclure des réseaux et des secteurs verts et viser un avenir zéro émission pour notre chaîne nationale de fabrication et d'approvisionnement automobile. Les récents mouvements en France sont instructifs. La semaine dernière, le président Macron annonçait que le gouvernement français consacrerait 12 milliards de dollars canadiens à un plan visant à "faire de la France le premier producteur européen de véhicules propres en visant la production de plus d'un million de voitures électriques et hybrides par an au cours des cinq prochaines années". Pour les consommateurs, le gouvernement double le programme de mise à la casse existant pour faciliter les achats de VÉ, et augmente son incitatif à l'achat de véhicules électriques. La France lie le crédit à la production Côté industriel, pendant ce temps, le président Macron fait preuve de fermeté, profitant de la perspective d'un prêt de renflouement à Renault pour assurer la pérennité de la fabrication des VÉ en France. Il a annoncé que Renault rejoindrait le Groupe PSA et Total, et la société française d'énergie, pour créer une entreprise entièrement française pour fabriquer des batteries pour véhicules tout électriques et hybrides, favorisant une production française plutôt qu'asiatique. Cette décision est appuyée par la participation de la France à l' Alliance européenne des batteries publique-privée, une initiative de développement industriel visant à «créer un regroupement européen pour la fabrication de batteries compétitives et durables». Alors, quelles leçons pouvons-nous en tirer et comment les appliquer au Canada? Malgré l'engagement fédéral de développer une stratégie de véhicule zéro émission, nous n'avons toujours rien de concret. Il y a eu une consultation auprès des intervenants et un effort pour élaborer un tel plan en partenariat avec les provinces. Mais à mesure que les gouvernements changeaient, notamment à la suite de l'élection de Doug Ford en Ontario, qui a rapidement annulé les incitatifs à l' achat et détruit l' infrastructure de recharge des véhicules électriques cet effort s'est estompé. Parallèlement, le plus gros investissement du Fonds fédéral d’innovation stratégique dans le secteur canadien de l’automobile a été de 110 millions de dollars en faveur de Toyota Canada en 2018 afin d’accélérer la production des RAV4, incluant son hybride conventionnel qu’il fabrique depuis 2016, alors que le nouveau véhicule rechargeable 2021 de Toyota, la version hybride du RAV4 sera fabriquée au Japon. Clairement une occasion manquée. Ottawa devrait prendre les devants Après le COVID, le gouvernement fédéral devrait prendre l'initiative, unilatéralement si nécessaire, de stimuler des investissements pour la relance et d'éventuels programmes de reprise dans une vision politique plus solide et une stratégie industrielle axée sur les véhicules zéro émission. Un bon programme de mise à la ferraille pourrait s'avérer utile, mais seulement si l'argent ne peut être affecté qu'à l’achat de véhicules hybrides et zéro émission. Ce programme pourrait également financer la construction accélérée des infrastructures de recharge des véhicules électriques dans et entre les villes. Les deux stimuleraient l'activité économique et la création d'emplois, tout en réduisant la pollution. Politiquement parlant, c’est maintenant le temps de pousser davantage le secteur automobile. Des règlements concernant les émissions des véhicules fabriqués au Canada sont nécessaires, jumelés à un programme national de production de véhicules zéro émission. Un calendrier pour l'élimination progressive des incitatifs à l'achat d'ici le milieu des années 2020 est également envisagé, et d'ici là, il devrait être financé par un système de rabais imposant des frais aux véhicules à fortes émissions de CO 2, ce qui augmenterait le prix des véhicules plus polluants. Les avantages retirés dépendront de la stratégie industrielle Et fondamentalement, si nous voulons saisir les avantages économiques de la transition nationale et mondiale vers les véhicules électriques, nous avons besoin d'une stratégie industrielle. Nous avons un secteur minier qui produit de nombreux métaux et minéraux pour fabriquer des batteries, des chercheurs de renommée mondiale spécialistes de batteries et une solide chaîne d'approvisionnement de pièces automobiles pour assurer cette transition. Quant à la fabrication, à laquelle on attache une attention disproportionnée, les recherches de l'Institut Pembina et du Conseil international pour des transports propres suggèrent que la demande locale devrait stimuler la production locale. Le secteur automobile a une longue et riche histoire au Canada. Le mode de gestion de notre transition vers l'électrification dans une ère post-COVID est le prochain chapitre à écrire. Si on planifie bien ce premier chapitre, ce ne sera pas le dernier. Un texte de: Dan Woynillowicz Electric Autonomy
Contribution: André H. Martel
Il semble de plus en plus évident que les efforts visant à développer de nouveaux moyens écologiques de déplacer les masses urbanisées ont inspiré les progrès rapides des véhicules électriques. Un potentiel d'investissement?
Bien que la période de gestation semble avoir été trop longue, certains constructeurs traditionnels semblent parier plus que jamais que l'avenir électrique soit à nos portes. On sait maintenant que Volkswagen AG a confirmé ses plans de production de véhicules électriques (VÉ) le mois dernier, en confirmant qu'elle produirait 22 millions de voitures électriques au cours de la prochaine décennie, plutôt que les 15 millions annoncés précédemment. La même semaine, General Motors Co. a annoncé un investissement de 300 millions de dollars US pour la production d’un nouveau VÉ pour lui permettre d’atteindre ses objectifs de vendre un million d’unités par an d’ici 2026.
Les observateurs de l'industrie tels que Deloitte tablent sur une augmentation de 950% du nombre total de ventes de véhicules électriques dans le monde, qui devrait atteindre 21 millions d'unités d'ici 2030, contre environ 2 millions en 2018. Il est de plus en plus évident que l’industrie automobile mondiale subit une transformation spectaculaire. Et là où il y a du changement, se trouvent des opportunités. Le dilemme pour ceux qui souhaitent associer leur désir de lutter contre le changement climatique à la rentabilité pour les actionnaires est de savoir où investir leur argent. Est-il sage d’investir sur des joueurs tels que Volkswagen et GM, ou doit-on attendre que le Groupe Renault et d'autres manufacturiers mettent en vente leur flotte de véhicules électriques? Avec autant de possibilités, les investisseurs feraient bien de suivre la chaîne d'approvisionnement. Selon l’International Energy Association (IEA), la Chine achète actuellement plus de la moitié des nouvelles voitures électriques dans le monde. La Norvège bénéficie de la plus grande pénétration du marché. La Suède, l'Allemagne et le Japon ont également affiché de forts taux de croissance. Bien que les chiffres les plus récents montrent que les États-Unis sont deuxième au monde après la Chine pour la vente de véhicules électriques, ils ne représentent toujours qu'une très petite fraction du marché américain de l'automobile, selon le rapport de l'AIE. Des entreprises comme Tesla Inc., ont incontestablement prouvé que les gens achèteraient des VÉ s'ils étaient suffisamment bien conçus. La réglementation offrait une fenêtre d'opportunité. Une grande partie de la croissance de l’électromobilité dans le monde a été appuyée par des initiatives politiques gouvernementales ainsi que par des incitatifs financiers. Le mois dernier, par exemple, le gouvernement canadien a introduit de nouvelles subventions pour les véhicules électriques dans son dernier budget. Il existe une forte possibilité d’investissement en présumant que nous évitions une récession à court terme. De plus, les stocks d’automobiles ont été malmenés en 2018, sous l'effet conjugué de plusieurs facteurs, incluant les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine et en Europe, ainsi que des taux d'intérêt plus élevés, qui ont nui au financement des consommateurs et contribué à freiner la demande en Amérique du Nord. Alors que les constructeurs automobiles traditionnels tels que VW et GM stimulent la production de véhicules électriques, les investisseurs doivent évaluer les impacts de leurs investissements de milliards de dollars au cours des cinq prochaines années. Existe-t-il actuellement une demande suffisante de véhicules électriques pour justifier l'investissement? Sans parler de l'impact que de nombreux nouveaux acteurs dans des pays tels que la Chine, en avance sur la compétition et produisant de nouveaux véhicules électriques à une vitesse vertigineuse, auront sur le marché mondial. Il semble que les moteurs à combustion demeureront majoritaires pour encore quelque temps en dépit de l'accélération de la demande de véhicules électriques. Les investisseurs seraient bien avisés d’évaluer le potentiel des technologies conventionnelles permettant de réduire les émissions des moteurs à combustion, ainsi que le potentiel des sociétés productrices de véhicules électriques, sans négliger toute la chaine d’approvisionnement produisant des batteries ou leurs entrants, telles que des cathodes, des séparateurs ou du lithium, et les entreprises spécialisées dans la gestion et la distribution de l’énergie des batteries aux moteurs à propulsion électrique. Par exemple, AGF détient actuellement Umicore of Belgium, un acteur mondial dans la production de la technologie cathodique pour les batteries au lithium nécessaires au démarrage des véhicules électriques. Parallèlement, Cree Inc., une société de semi-conducteurs située à Durham, en Caroline du Nord, fabrique des dispositifs de commutation permettant une recharge rapide des véhicules électriques. Il ne fait aucun doute que les véhicules électriques constituent un tremplin important vers des véhicules entièrement autonomes, qui transformeront éventuellement le réseau de transport. En cette époque de changements aussi importants, de nombreux constructeurs traditionnels nouent déjà des alliances et des partenariats avec de nouveaux fournisseurs et même parfois avec des compétiteurs, créant de nouvelles opportunités pour les investisseurs. Espérons que ces investisseurs prendront des décisions de placements qui appuieront le développement d’une énergie propre cruciale pour la survie de notre véhicule commun : la planète terre The Globe and Mail
Contribution: André H. Martel
Amnistie Internationale lance un cri du coeur à l’industrie de la voiture électrique pour qu’elle rende ses véhicules plus éthiques. Selon Amnistie, la décarbonisation des transports ne doit pas se faire au détriment des droits humains. L’industrie a le devoir d’éliminer l’exploitation humaine de sa chaîne d’approvisionnement, notamment le recours au travail des enfants, lors de l'extraction de minéraux, tels que le cobalt. Il est urgent d'instaurer un système de traçabilité des matériaux à l’heure où la demande mondiale se fait de plus en plus forte…
Le nombre de véhicules électriques sur les routes du monde augmente rapidement. Les dernières données confirment qu'il y en a plus de trois millions sur les routes et que les ventes augmentent de près de 75% annuellement. Mais maintenant, des doutes ont été soulevés quant à l’éthique d’en acheter un.
Kumi Naidoo, secrétaire général d'Amnesty, a déclaré lors du récent sommet sur les véhicules électriques à Oslo que le changement climatique ne devrait pas être combattu au détriment des droits de l'homme. «Sans changements radicaux, les batteries qui alimentent les véhicules écologiques continueront d'être entachées de violations des droits de l'homme», a-t-il déclaré.
Amnesty souligne que de graves risques pour la santé des enfants et des travailleurs adultes dans les mines de cobalt en République démocratique du Congo ont été documentés dans un rapport qu'il a publié. Plus de la moitié du cobalt mondial provient du sud de la RDC, principalement de mines artisanales qui fournissent 20% de la production du pays.
Les chercheurs ont visité 9 de ces mines artisanales, y compris des mines profondes, creusées à la main avec des outils de base. Les mineurs, dont les plus jeunes gagnaient aussi peu que 1 dollar par jour, déclaraient souffrir de maladies pulmonaires chroniques dues à l’exposition à la poussière de cobalt. Ce cobalt est vendu aux manufacturiers. Actuellement aucun pays n’exige que les producteurs assurent la traçabilité de leurs chaînes d'approvisionnement, ce qui, selon Amnesty, signifie que les batteries de véhicules électriques sont potentiellement contaminées par le travail des enfants. Pour Amnesty International, cette situation est inacceptable. La fabrication de batteries représente désormais 60% des 125,000 tonnes de cobalt extraites chaque année dans le monde.
L'an dernier, un consortium de 14 ONG, dont Amnesty, s'opposait à la décision de l’organisme « London Metal Exchange » d'interdire la vente de cobalt contaminé, considérant que cela pourrait inciter la création d’ un marché clandestin. Ils ont appelé à une plus grande traçabilité des sources du minerai.
Le Global Battery Alliance du Forum économique mondial relève deux défis majeurs: "Premièrement, les matières premières nécessaires aux batteries sont extraites au prix d’un lourd tribut humain et environnemental. Ceci inclut, par exemple, le travail des enfants, les risques pour la santé et la sécurité liés au travail clandestin, la pauvreté et la pollution. Deuxièmement, un défi de recyclage menace les onze millions de tonnes des piles au lithium-ion usagées qui devraient être en fin de vie d’ici 2030, avec encore peu de débouchés pour permettre leur réutilisation et le recyclage. " Le Forum de l'OCDE sur les chaînes d'approvisionnement responsables en minéraux se réunira à Paris le mois prochain . Les membres devraient demander aux entreprises d'identifier leurs sources de cobalt. Apple, BMW, Daimler, Renault et le fabricant de batteries Samsung SDI ont déjà accepté de publier les données de leur chaîne d'approvisionnement. Selon Amnesty, la plupart des batteries lithium-ion sont fabriquées en Chine, en Corée du Sud et au Japon, où la production d'électricité reste dépendante du charbon et d'autres combustibles fossiles. Ils ont également suggéré aux fabricants de divulguer l'empreinte carbone de leurs produits.
Le nombre de voitures électriques augmente rapidement. L'Agence internationale de l'énergie prévoit que 125 millions de VÉ rouleront sur la planète d'ici 2030, voire le double si les gouvernements accélèrent les législations.
L'année dernière, 2,1 millions de nouveaux véhicules électriques ont été vendus dans le monde. La Chine est le plus grand marché mondial de voitures électriques avec 1,2 million, soit 56% du total des véhicules électriques vendus en 2018. La Chine représente également 99% des ventes de camions, autobus, motos et scooters électriques. Les États-Unis se sont classés loin derrière en deuxième position avec 361,000 voitures électriques neuves vendues en 2018, dont près de la moitié étaient le nouveau Model 3 de Tesla. En ce qui concerne la part de marché, la Norvège est en tête du classement alors que 49% des voitures neuves vendues étaient des véhicules électriques ou hybrides. La pression en faveur d’un avenir plus écologique augmente alors que des interdictions de vendre de nouvelles voitures alimentées aux combustibles fossiles s’accroissent en Europe. L'Allemagne arrêtera la vente de toutes les nouvelles voitures à essence et diesel à partir de 2030, l'Écosse à partir de 2032 et la France et le Royaume-Uni à partir de 2040. Mais l'objectif de la conduite à zéro émission prendra encore un certain temps. Les voitures électriques ne représentent que 2,4% des nouvelles ventes mondiales et, malgré le taux impressionnant de vente de la Norvège, les voitures électriques ne représentent à ce jour qu'un véhicule sur huit à Oslo. Les ventes dans les autres pays européens sont beaucoup plus faibles. En Italie, l'an dernier, 0,26% seulement des nouvelles ventes étaient des voitures électriques, les acheteurs préférant toujours le diesel à l'essence. Même en Espagne, qui est un important constructeur automobile, seulement 0,5% des nouvelles ventes étaient électriques. World Economic Forum
Contribution: André H. Martel
Les ventes cumulatives du Groupe Renault à ce jour montent à 200,000 véhicules électriques, dont 175,000 voitures tout électriques
Le Groupe Renault a annoncé que les ventes cumulées de véhicules électriques atteindraient 200,000 . Le nombre inclut plusieurs modèles de véhicules électriques, un quadricycle lourd (Twizy) et le moteur SM3 ZE de Renault Samsung Motors (Renault Fluence ZE renommée et améliorée). Les données et estimations (à fin novembre) montrent que près des deux tiers des véhicules vendus incombent à la ZOE: Renault ZOE - environ 128,000 Renault Kangoo ZE - environ 37,000 Renault Master ZE - environ 85 Renault Fluence ZE - plus de 4,000 Renault Twizy - probablement environ 25,000 SM3 ZE - plus de 5,000 Si l’on présume que les ventes des Renault VÉ ont été réalisées presque entièrement en Europe, le résultat est notable. Cependant, si nous remontons à 2010, on réalise que les résultats sont loin des objectifs initiaux qui étaient de 200,000 véhicules électriques par an, dont 150,000 ZOE annuellement à compter de 2015. Aujourd'hui, on parle d’environ de 50,000 véhicules électriques par année, incluant moins de 40,000 ZOE au cours des 12 derniers mois, alors que Renault a déjà procédé à une mise à niveau importante de la capacité de la batterie pour la ZOE et le Kangoo ZE.
Pour augmenter son volume de ventes, Renault devra mettre sur le marché des modèles plus abordables, ce qui devrait être possible avec la nouvelle plateforme de Renault-Nissan-Mitsubishi Alliance.
INSIDEEVs
Contribution: André H. Martel
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