Reconnaissant l'importance de la réduction des émissions de carbone dans le secteur des transports, huit grandes nations - le Canada, la Chine, la France, le Japon, la Norvège, la Suède, le Royaume-Uni et les États-Unis - ont signé une déclaration la semaine dernière pour s’engager à augmenter la part des véhicules électriques dans leur flottes gouvernementales respectives et ont appelé d'autres gouvernements à se joindre à eux.
La déclaration a été annoncée lors de la Conférence sur les changements climatiques de Marrakech (COP22) et a été élaborée sous l'égide de l'Initiative ministérielle pour les véhicules électriques et l’énergie propre (CEM-EVI). La déclaration met l'accent sur le renouvellement des flottes gouvernementales et sur des engagements spécifiques et volontaires de ces pays pour accélérer l'introduction de véhicules à faibles émissions. Grâce à cette déclaration, les huit gouvernements signataires jouent un rôle de premier plan dans ce mouvement et soulignent la nécessité d'accélérer la transition vers un transport à faible intensité de carbone. Les émissions de gaz à effet de serre du secteur des transports représentent aujourd'hui près d'un quart des émissions totales. Cette part augmentera considérablement dans les décennies à venir, à moins que d’importantes mesures ne soient adoptées. Pour y arriver, un changement global vers des véhicules à faibles émissions est nécessaire, ainsi que l'adoption de principes plus larges pour favoriser le transport durable. Les engagements volontaires pris par ces pays réduiront les émissions de gaz à effet de serre des flottes et aideront à accélérer la transition vers des véhicules à faibles émissions, conformément aux objectifs de l'Accord de Paris. Les membres de l'Initiative collaboreront pour faciliter le déploiement à l'échelle mondiale de 20 millions de véhicules électriques, incluant des hybrides rechargeables et des modèles à piles à combustible, d'ici 2020. Cette déclaration est également conforme à la Déclaration de Paris sur l'électromobilité, le changement climatique et l’appel à l'action publiée à la COP21 lors de l'Agenda d’actions de Lima - Paris (LPAA), qui précise qu'au moins 20% de tous les véhicules de transport routier (les voitures, les véhicules à 2 et 3 roues, les camions, les autobus et autres) devraient être alimentés électriquement d'ici 2030 pour respecter une voie de moins de 2 degrés. Cette déclaration vise également à encourager les acteurs non étatiques, tels que les villes, les gouvernements régionaux et nationaux, les entreprises, les fédérations sectorielles et autres organisations à accélérer la transition énergétique avec l'introduction de véhicules propres dans leurs flottes, y compris des autobus de transport en commun, des taxis et des flottes municipales et d'entreprises. Source : International Energy Agency Contribution : Peggy Bédard
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Le citoyen le moindrement conscientisé a compris qu’un virage important est à faire au niveau de l’environnement et que la problématique du réchauffement climatique planétaire doit être solutionnée dans des délais assez brefs. Du moins, c’est ce qu’ont compris un nombre impressionnant de dirigeants de pays lors de la Conférence de Paris tenue au mois de décembre 2015. Dans un compte-rendu de l’événement, le président de l’organisme Équiterre a fait la déclaration suivante : ‘’ Pour la première fois, tous les pays du monde sont liés par une entente qui les forcera à tourner le dos aux énergies fossiles et à développer une économie basée sur des énergies propres et renouvelables. ‘’ L’électromobilité fait partie fait partie de ces nouveaux types d’énergie et l’on doit souligner sans se tromper que ce sujet a été largement commenté au Québec et partout ailleurs sur la planète et l’on se rend compte à la lecture des articles sur ce sujet que les grands constructeurs automobiles rivalisent d’ingéniosité et de créativité afin de créer un prototype qui pourra satisfaire le consommateur avec des revenus moyens afin de déclencher une consommation de masse dans ce secteur de l’économie. Une des dernières initiatives de la compagnie General Motors concerne la mise en marché d’un nouveau modèle, la Chevrolet Bolt EV, avec une autonomie de 320 kilomètres au coût de plus ou moins 30,000$. Que penser également du constructeur automobile suédois Saab qui mise désormais sur le tout électrique avec un premier contrat de 225,000 voitures à une société chinoise de location. C’est sans précédent, si l’on considère qu’à la fin de 2014, on ne comptait que 665,000 voitures électriques dans le monde, dont 83,000 en Chine. Mention honorable à la compagnie Tesla qui n’a fait aucun profit avec ses voitures vendues à date mais qui vise une consommation de masse avec son prochain modèle en 2017. Également, des recherches scientifiques sont faites présentement à la grandeur de la planète (en technologie, en chimie et en physique) pour trouver des sources d’énergie moins coûteuses afin d’alimenter la voiture électrique et baisser le coût de la batterie qui l’alimente. Bien d’autres initiatives dignes de mention à travers le monde pourraient être citées, mais je retiens que l’électromobilité suscite énormément d’intérêt et nécessite d’énormes ressources financières et humaines. Qu’en est-il de la situation de l’électromobilité au Québec en 2016? Premier élément, l’on sait qu’il y a plus ou moins 8,000 propriétaires de voitures électriques sur notre territoire dont la moitié sont des modèles Volt qui n’exigent aucun compromis puisque basés sur deux formes d’énergie. Récemment, le gouvernement Couillard a annoncé un objectif de 100,000 véhicules électriques et hybrides pour 2020 avec la continuation des différentes formes de subvention connues à date. Le chef de l’opposition, M. Pierre Karl Péladeau a déclaré que les sommes annoncées pour supporter ce programme d’investissement sont largement insuffisantes et ne pourront permettre l’atteinte des objectifs annoncés. Par ailleurs, Mme France Lampron, représentante d’Hydro-Québec, déclarait que pour l’année 2015, 46,465 recharges ont été effectuées aux bornes du Circuit électrique avec l’ajout de 3,000 nouveaux membres et de plus, 217 nouvelles bornes ont été mises en service l’an dernier pour un total de 577 bornes dans 16 régions du Québec. Ces dernières données sont-elles encourageantes pour l’avenir et le nombre de propriétaires de véhicules électriques et hybrides au Québec est-il satisfaisant compte tenu de nos ressources et de nos capacités comme société? La réponse est évidemment négative compte tenu de nos immenses ressources hydro-électriques qui pourraient supporter l’apport en énergie pour 1 million de véhicules électriques selon un représentant d’Hydro-Québec. Mais alors, à quel niveau se situe le problème du manque d’engouement pour l’électro -mobilité au Québec? Selon un article publié sur le sujet en France, trois variables sont en cause : le prix, l’autonomie et les bornes de recharge. Concernant le coût de la future voiture électrique, comme déjà mentionné, tous les constructeurs automobiles intéressés à ce type de produit sont engagés dans une course effrénée afin de déclencher une consommation de masse de la voiture électrique supportée par les subventions gouvernementales. La question de l’autonomie est sur le point d’être résolue grâce aux recherches intensives effectuées dans ce domaine. Et enfin, la question des bornes rapides dont le déploiement nécessitera une stratégie précise et assez élaborée au Québec selon l’opinion de M. Daniel Breton, spécialiste de la mobilité électrique. Il faut donc s’attendre dans un avenir plus ou moins lointain à une éclosion du marché de la voiture électrique. Toutefois, les peurs et les fausses conceptions sont tenaces vis-à-vis la voiture électrique. Prenons un exemple concret : dans une ville comme Laval, toutes les familles propriétaires de deux automobiles pourraient acquérir une voiture électrique sans faire aucun compromis, puisque l’argument de l’autonomie ne tient pas la route, cette dernière servant à des distances plus courtes. Toutefois, des zones d’ombre subsistent quand au comportement du concessionnaire au Québec. Certains sont-ils vraiment intéressés à vendre des voitures électriques compte tenu des marges de profit et du peu d’entretien requis pour ce type de voiture? Dans ce sens, j’applaudis l’initiative de l’AVEQ sur son questionnaire envoyé aux propriétaires de voitures électriques du Québec. Ce bref survol de la situation de la voiture électrique au Québec soulève autant d’espoir que d’interrogations. Entre ces deux extrêmes, je souhaite que le gouvernement du Québec adopte des politiques musclées d’aide financière au consommateur doublées d’un marketing agressif afin de briser la barrière des craintes et préjugés chez ses citoyens en relation avec le dossier global de l’électromobilité. Pour tous les acteurs dans ce dossier, le gouvernement, Hydro-Québec et l’entreprise privée, j’espère qu’une cohérence solide alimente leurs actions vers des résultats probants et prometteurs. Enfin, je demande à l’AVEQ de continuer à informer et questionner les Québécois dans le dossier de l’électromobilité. Source : Pierre Collin Alors que la COP21 ravive les débats autour de la transition énergétique, les regards se tournent à nouveau du côté des transports, compte tenu de leur large responsabilité dans les émissions polluantes. Plus personne ne semble douter que la mobilité électrique représente la clé de voûte du modèle éco-énergétique de demain… La dynamique est en marcheL’alliance Renault-Nissan a mis à disposition « 200 voitures 100 % électriques durant le sommet annuel (COP 21) qui se déroulera du 30 novembre au 11 décembre. » Une initiative parmi d’autres qui illustre à quel point les transports électriques font désormais partie du paysage. Vélo, voiture, bus, les véhicules électriques représentent aujourd’hui « les éco-alternatives du futur ». La mobilité durable est ainsi un challenge clé de la transition énergétique… Pour cela, de nombreuses entreprises se sont mises à la page. En tête : La Poste, qui compte « la plus importante flotte de véhicules électriques au monde ». Chaque jour, les employés de La Poste se déplacent en utilisant les 25 000 véhicules électriques de l’entreprise. Vélo à assistance électrique ou Renault Kangoo Z.E. « équipés d’une pile à combustible », la Poste va même plus loin et expérimente actuellement le camion électrique à hydrogène. Côté performances des véhicules, c’est pour l’instant l’américain Tesla Motors qui se positionne en champion incontesté. Proposant pour l’instant un seul modèle de voiture électrique haut-de-gamme, la Tesla Model S ; l’entreprise californienne voit elle aussi le véhicule électrique comme le futur de la mobilité, et espère élargir sa gamme sous peu. Dans un futur proche, Tesla Motors projette d’investir dès 2017 le marché grand public avec un modèle à environ 30 000 euros pour les particuliers.Tesla croit ainsi tellement en l’avenir de l’électrique que l’entreprise projette d’ouvrir une « méga-usine de batteries » dans le Nevada. C’est grâce aux innovations de ces entreprises qu’en 2014, le marché du véhicule électrique a été marqué d’une nette « progression d'environ 60 % (…) en Europe ». Une croissance sur laquelle la France et la Norvège se sont fait la part belle : l’Hexagone est un des pionniers de l’électrification des transports. Nous avons commencé par les trains, nous poursuivons sur toute la gamme des transports en commun, avec notamment la RATP, l’une des compagnies qui utilisent le plus de bus au monde, qui projette de convertir l’ensemble de son parc à l’électrique d’ici une petite décennie. Côté véhicules particuliers, les constructeurs ne sont pas à la traîne, qu’il s’agisse de la Zoé de Renault, ou de la plus confidentielle Peugeot Ion. Akka Technologies vient de son côté de présenter le « concept-car électrique bi-mode (manuel ou automatique) : LINK & GO, capable de se conduire et se garer avec ou sans conducteur », équipé de batteries Forsee Power. Cependant, rouler au tout électrique suppose encore de relever de nombreux défis : en tête, celui de l’autonomie. Le défi technologique de l’autonomie Passer au « tout électrique » pose encore la question de la viabilité d’un tel système au quotidien. En effet, la question de « la faible autonomie reste l’argument phare des détracteurs de l’électrique » comme l’explique AutoNews . Pour Christophe Gurtner, PDG de Forsee Power, de tels véhicules « doivent être équipés de systèmes de stockage d'énergie sur-mesure, capables de répondre à des contraintes fortes en matière de tension, de puissance, d'autonomie ou encore de dimension tout en étant industriels afin de pouvoir être produits en quantité à des coûts raisonnables ». Bien que les entreprises redoublent d’initiative et avancent sur le sujet, le challenge reste d’optimiser le triptyque encombrement/autonomie/prix, et ce, même si l’immense majorité des trajets réalisés par les automobilistes français ne dépasse pas 50 km par jour. Les entreprises œuvrent donc pour prouver qu’un passage au tout électrique est évidemment souhaitable mais aussi possible... L’électrique : écologique et… économique Le PDG de Forsee Power, entreprise dont la croissance témoigne de l’intérêt pour les technologies de mobilité électrique, estime par exemple que « l’amortissement d’un bus électrique peut être réalisé sur sept ou huit ans, compte tenu des économies générées en consommation de carburant et en entretien » . L’électrification des transports serait donc désormais rentable économiquement. Pour Christophe Gurtner, le passage au 100% électrique est possible avec un système de batterie adapté puisqu’« une tournée de bus d’une journée, ce n’est pas forcément beaucoup de kilomètres parcourus, sachant qu’il y a entre autres la nuit pour recharger ». Illustration de cette prise en compte croissante de la rentabilité économique des transports électriques : Forsee Power se tourne désormais vers la bourse pour financer une augmentation substantielle de ses capacités de production . Sous l’impulsion d’entreprises comme Renault (10), Schneider Electric (11) ou même l’américain Tesla Motors (12), les moyens sont mis en place pour aller vers cet objectif du « tout électrique » à moyen terme. Ainsi, si la France ne décompte aujourd’hui que 10.161 bornes électriques de recharge opérationnelles, l’objectif est d’installer une borne de recharge tous les 50 km en France. La croissance du marché de l’électrique est continue depuis des années et les années à venir devraient se distinguer par l’accélération de cette tendance. Dès lors, beaucoup semblent partager le point de vue de Christophe Gurtner qui estime que « la solution de l’électrique n’est plus un luxe d’écologiste convaincu, c’est devenu aussi un choix économique rationnel et pertinent » (8). La mobilité durable est donc progressivement en train de passer de rêve à la réalité. Bien que des difficultés restent à surmonter, les entreprises s’attèlent à relever le défi, et l’électrification des transports semble ainsi être sur la bonne voie... Des efforts à encourager et à soutenir pourqu’ « ensemble, les secteurs publics et privés puissent accélérer la transition vers une société zéro émission », résume Carlos Ghosn, le PDG de Renault Nissan. Source : Mobilitédurable.org Contribution : Martin Archambault Renault, comme bien d’autres fabricants de voitures électriques, se prépare à offrir une « seconde vie » aux batteries qui se retrouveront en dessous de 75% de leur capacité originale.
Ces batteries pourraient être utilisées dans les systèmes de stockage d'énergie des véhicules, mais ce n’est pas ce que Renault envisage. Il semble qu’on pourrait réutiliser les batteries dans d'autres véhicules, et ce, à moindre coût. Et c’est là que Carwatt entre en jeu. En marge de la COP21, Carwatt et ses partenaires ont présenté un prototype électrifié de la Renault Trafic, propulsé par des batteries Lithium-Ion en seconde vie issues de véhicules électriques Renault. Mais est-ce que le fait de déplacer une batterie d'une voiture à une autre est une solution viable et rentable? Selon le site InsideEVs, rien ne serait moins sur… « CARWATT développe des applications embarquées pour valoriser ces batteries dans des véhicules utilitaires urbains d’occasion, que CARWATT transforme en véhicules électriques. En donnant une seconde vie à ces batteries, tout en restant dans un usage automobile, CARWATT innove et illustre ainsi un des principes fondateurs de l’économie circulaire : trouver des usages successifs qui préservent au mieux la valeur de la batterie. Réduire la pollution en limitant les dépenses La transformation des véhicules utilitaires urbains est une alternative concrète et immédiate pour lutter contre la pollution en ville (94% des véhicules utilitaires roulent au diesel) tout en réduisant les investissements. En 2016, CARWATT et la Mairie de Paris expérimenteront dans les rues de la Capitale d’autres véhicules utilitaires Renault transformés en électrique. » Pour plus de détails sur les activités de Carwatt et ce partenariat, c’est ici. Source : InsideEVs Contribution : Peggy Bédard Québec rejoindrait ainsi la Californie qui a dû se battre jusqu'en Cour suprême des États-Unis pour faire adopter cette mesure visant à réduire les émissions de CO2. Le premier ministre Philippe Couillard a confirmé son intention, en anglais, mardi alors qu'il participait à un panel sur les autos électriques, à la COP21, qui se tient au parc d'expositions Le Bourget, en banlieue nord de Paris.
Le gouvernement promet de consulter les constructeurs d'automobiles afin d'établir une proportion de véhicules à zéro émission qu'ils pourront soutenir. «En Californie, ils avaient fixé un premier pourcentage et ils ont dû reculer par la suite parce que c'était trop élevé pour les constructeurs.» Québec mise particulièrement sur les voitures électriques qui, souhaite le premier ministre, seront fabriquées au Québec. «On a les matériaux, l'aluminium, le lithium pour les batteries, on a les matériaux aéronautiques parce qu'ils sont plus légers, on a la main-d'oeuvre manufacturière. On a tout ce qu'il faut au Québec pour miser sur le transport électrique de façon correcte», insiste le premier ministre. Il existe actuellement 7500 véhicules électriques sur les routes du Québec. Le gouvernement souhaite porter leur nombre à 100 000 au tournant de 2020. «L'important, pour que les citoyens adoptent ce moyen de transport, c'est de maintenir le soutien qu'on a, soit pour l'achat et par les bornes de recharge et qu'il y ait une offre, et l'offre s'accélère.» * L'AVÉQ précise que la fin du mandat actuel du gouvernement provincial est prévue le 1er octobre 2018, en fonction de la loi modifiant la loi électorale afin de prévoir les élections à date fixe, adopté en 2012. MAJ: Le gouvernement du Québec a publié un communiqué de presse officiel en lien avec les propos du premier ministre Couillard depuis la Conférence de Paris (COP21): PARIS, France, le 8 déc. 2015 /CNW Telbec/ - Prenant la parole à une table ronde organisée aujourd'hui par l'Alliance internationale sur les véhicules zéro émission (Alliance VZE) dans le cadre de la 21e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a livré un vibrant plaidoyer pour l'électrification des transports, « un projet de société pour une économie plus verte et créatrice d'emplois ». Le premier ministre a occupé la tribune avec des partenaires qui partagent sa vision. Il se trouvait aux côtés de Jerry Brown, gouverneur de la Californie, l'un des États qui ont cofondé, avec le Québec et les Pays-Bas, l'Alliance VZE en août dernier, et aux côtés de Peter Shumlin, gouverneur du Vermont, un autre partenaire du Québec en faveur de l'accroissement du nombre de véhicules zéro émission. « Au Québec, et dans la plupart des États du monde, l'électrification des transports constitue un levier essentiel pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre (GES), a soutenu le premier ministre. Elle touche l'ensemble de la population, puisqu'elle aura un effet bénéfique sur la santé publique et sur la qualité de vie des citoyens. De plus, elle constitue une formidable occasion d'innovation et de croissance verte, tout en contribuant à diminuer nos importations de produits pétroliers. » Le Québec est un terreau fertile pour le développement de cette filière d'avenir. Il possède un savoir-faire reconnu mondialement dans la production d'électricité de source renouvelable et dans le développement de technologies connexes, comme la motorisation électrique et les systèmes de recharge. Le Québec a accès à une électricité abondante et abordable. Il peut également compter sur ses ressources naturelles pour la fabrication des véhicules électriques et sur une base industrielle solide en transport terrestre. « Avec son nouveau Plan d'action en électrification des transports 2015-2020, le Québec conjugue encore davantage le développement économique, l'amélioration de l'industrie des transports et la lutte contre les changements climatiques. Les démarches que nous avons entreprises en collaboration avec nos partenaires traduisent la volonté de notre gouvernement d'aller de l'avant, notamment avec l'instauration d'une norme véhicule à émission zéro (ZEV) qui reflètera la réalité québécoise », a affirmé M. Couillard. Le premier ministre du Québec a invité ses partenaires présents à la table ronde à « faire en sorte que l'Amérique du Nord devienne un espace de mobilité durable qui attirera les investisseurs et les innovateurs de partout dans le monde ». Rappelons que le Québec constitue le plus important marché de véhicules électriques au Canada, avec près de 7 500 immatriculations à ce jour. Dans les deux dernières années, il a quadruplé le nombre des véhicules électriques présents sur ses routes. De même, le Québec possède le plus important réseau de recharge au Canada, lequel compte plus de 800 bornes en service, dont plus de 300 en milieu de travail. En juin 2013, le Circuit électrique a mis en service un premier corridor de recharge électrique transfrontalier entre le Québec et le Vermont, qui compte actuellement 59 bornes entre Montréal, métropole du Québec, et Montpelier, capitale du Vermont. En janvier 2014, dans une perspective de partage des pratiques exemplaires, le Québec a décidé d'étendre aux stratégies liées aux véhicules zéro émission la collaboration qu'il entretient avec la Californie dans le cadre du marché du carbone. Le Plan d'action en électrification des transports 2015-2020 peut être consulté à l'adresse Internet suivante: http://www.transportselectriques.gouv.qc.ca/ Sources : Journal de Montréal (Régys Caron), Publications du Québec , Portail Québec
Contribution : Richard Lemelin, directeur régional AVÉQ - Capitale Nationale La COP21, qui démarre le 30 novembre à Paris, est une occasion rêvée pour les constructeurs automobiles de « verdir » leur image. Pourtant, seule une poignée d'entre eux s'engage sur l'événement, à des degrés divers. Si BMW – par l'intermédiaire de sa gamme électrique et hybride i – est le partenaire numéro 1 de la COP21, cela se traduira plus par une présence discrète que par un greenwashing forcené. Ainsi, le logo du constructeur n'est visible à peu près nulle part sur les supports de communication accompagnant la manifestation et, à l'heure où nous écrivons ces lignes, aucun site web de la marque ne fait état d'un partenariat avec le grand événement écolo. Quoi qu'il en soit, l'engagement « vert » du constructeur n'est pas feint. Début novembre, celui-ci s'est vu à nouveaurécompensé par l'ONG Carbon Disclosure Project à la fois pour sa transparence en matière de communication et pour les mesures prises en matière de protection de l’environnement. L'alliance Renault Nissan, très portée sur l'électrique depuis 2009, profite de cette grande vitrine médiatique mondiale pour fournir 200 voitures 100 % électriques (Renault Zoé, Nissan Leaf et Nissan e-NV200), lesquelles devraient parcourir 400 000 km pendant la manifestation. Ces véhicules seront disponibles 24h/24 et serviront à acheminer les officiels entre le site du Bourget, où se tiendra la manifestation, et la capitale. Renault-Nissan sera concurrencé par Mitsubishi, qui mettra à disposition de la délégation japonaise une flotte de 12 Outlander PHEV, un modèle hybride rechargeable. En revanche, Toyota, que l'on pouvait imaginer en pointe sur l'événement, se contentera d'exposer des modèles écolo (dont la nouvelle Prius) dans son Rendez-vous des Champs-Elysées. Précisons au passage que les transports en commun seront gratuit en région parisienne dimanche et lundi prochain, afin de réduire les risques de thrombose routière à l'occasion de l'arrivée des représentants des pays participants à la conférence sur le climat. Pour alimenter ses véhicules électriques, Renault Nissan va déployer un dispositif de 90 bornes de recharge, dont 27 seront des modèles rapides qui en 30 minutes permettront de faire passer les batteries de 0 à 80 % d'énergie disponible. Bonne nouvelle, 14 de ces 27 bornes rapides resteront opérationnelles après la COP21 etaccessibles à tous. On en trouvera notamment deux à l'aéroport de Roissy, une à Orly, et deux sur le périphérique parisien. Finalement, c'est PSA Peugeot Citroën qui, bien que n'étant pas partenaire de la COP21, va prendre l'initiative la plus concrète à destination du grand public. Le groupe va installer devant son siège de l'avenue de la Grande armée, à Paris, un centre d'essai et d'apprentissage de l'éco-conduite où seront disponibles 18 modèles électriques, hybrides ou thermiques purs à faible consommation signés Peugeot, Citroën et DS. Du 30 novembre au 11 décembre, on pourra venir effectuer des boucles de vingt minutes au volant, accompagnés de moniteurs de conduite spécialistes de la chasse au gaspi. Le but, inculquer aux automobilistes ces petits gestes permettant d'abaisser la consommation jusqu'à 15 %. L'écologie, ça commence au feu rouge en bas de chez vous... Source : Caradisiac Contribution : Martin Archambault Depuis le début du mois de septembre, 19 nouveaux pays ont officiellement remis leurs objectifs de réduction d'émissions de gaz à effet de serre aux Nations unies. Revue de promesses.
Ça y est. Plus de doute. Le compte à rebours vers la COP21 est lancé. En vue du grand raout, 77 « contributions prévues déterminées au niveau national » (INDC) ont été remises aux Nations unies (voirici pour le détail). En langage moins technique : 77 objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre (GES). On connaissait les engagements chinois (pic d’émissions atteints d’ici à 2030), américains (-26% à 28% d’émissions d’ici à 2025 par rapport à 2005) ou européens (-40% d’émissions d’ici à 2030 par rapport à 1990) distillés au cours des derniers mois, mais les choses s’accélèrent. Depuis une dizaine de jours, pas moins de 19 pays ont remis leur copie. Voici ce qu’elles disent. Brésil Date de remise 27 septembre 2015 Combien ? 37% de réduction en 2025 par rapport à 2005. Et, à titre indicatif, 43% de réduction d’ici à 2030. Comment ? En mettant fin à la déforestation illégale en 2030 mais aussi en augmentant la part des renouvelables dans le mix énergétique. Particularités Non conditionné à une aide internationale, l’objectif brésilien est l’un des plus ambitieux déposé jusqu’à présent. « Nous avons l’une des populations et l’un des PIB les plus importants du monde et nos objectifs sont aussi ou plus ambitieux que ceux des pays développés » a déclaré la présidente, Dilma Rousseff, aux Nations unies. La nation sud-américaine est surtout l’un des seuls pays en développement à prendre une année pour référence et non à se baser sur un scénario flou de « business as usual » (BAU). Afrique du Sud Date de remise 25 septembre 2015 Combien ? Plutôt qu’une réduction en pourcentage par rapport à une année donnée, l’Afrique du Sud adopte une stratégie « Pic-Plateau-Déclin » selon Actu Environnement. Le pic des émissions est envisagé entre 2020 et 2025 suivi d’un maintien des émissions pendant une décennie et une réduction annoncée à partir de 2036. Particularités L’Afrique du Sud fait partie du top 20 des pays émetteurs. Bangladesh Date de remise 25 septembre 2015 Combien ? 15% de réduction des émissions de GES d’ici à 2030 dans les secteurs de l’énergie, du transport et de l’industrie et ce, par rapport à un scénario BAU. Deux tiers de ces objectifs ne seront remplis que si la communauté internationale vient soutenir le pays sur le plan technique et financier. Particularités Selon le dernier rapport du Giec (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat), le Bangladesh est fortement vulnérable au changement climatique : la hausse du niveau de la mer mais aussi des événements climatiques extrêmes (sécheresse, pluies torrentielles…) menacent le pays. Ironie du sort, il n’est responsable que de 0,35% des émissions mondiales. Erythrée Date de remise 24 septembre 2015 Combien ? 39,2% de réduction « inconditionnelle » d’ici à 2030 par rapport à un scénario BAU. Le pays propose même de pousser son effort jusqu’à 80,6% en cas d’appui financier. Particularités Dans sa copie, l’Erythrée précise que sa température moyenne a d’ores et déjà progressé de 1,7°C depuis soixante ans, entraînant une perte de biodiversité, l’augmentation du niveau de la mer et une chute de la production agricole. Aussi les autorités entendent-elles introduire des « technologies vertes » pour contrer les effets du réchauffement et rendre leur économie résiliente. L’Erythrée est responsable d’un tout petit 0,01% des émissions globales. Mongolie Date de remise 24 septembre 2015 Combien ? 14% de réduction d’ici à 2030 par rapport à un scénario BAU, à condition que la communauté internationale lui donne un coup de main. Madagascar Date de remise 24 septembre 2015 Combien ? 14% de réduction d’ici à 2030 par rapport à un scénario BAU, conditionnés à l’aide internationale. Particularités Avec un territoire qui comprend 11,9% d’aires protégées (7 millions d’hectares), le pays a une biodiversité mondiale unique à préserver, souligne le texte remis aux Nations unies. Indonésie Date de remise 23 septembre 2015 Combien ? 29% de réduction d’ici à 2030 par rapport à un scénario BAU. L’Indonésie conditionne un effort supplémentaire de 12% (soit 41% en tout) à des transferts technologiques et financiers. Particularités Avec 745 millions de tonnes d’équivalent CO2 émises en 2010 – notamment à cause de la déforestation –, l’Indonésie figure parmi les dix principaux émetteurs dont les INDC étaient particulièrement attendues. Albanie Date de remise 24 septembre 2015 Combien ? 11,5% de réduction d’émissions d’ici à 2030 comparé à un scénario BAU. Particularités Dans sa copie, l’Albanie inclut un objectif à long terme : ramener les émissions à 2 tonnes de GES par tête à l’horizon 2050, contre 2,76 aujourd’hui (bien loin des 9 par tête de la France ou des 23 des Etats-Unis !). Ghana Date de remise23 septembre 2015 Combien ?15% de réductions d’émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 par rapport à un scénario BAU. Et si le reste du monde l’y aide, le Ghana s’engage à pousser le bouchon jusqu’à 45%. Particularités L’INDC est le résultat d’une consultation nationale auprès de nombreuses institutions ghanéenne (universités, ONG, médias, ministères…). Il a été « préparé par des Ghanéens, pour les Ghanéens et sera mis en place par les Ghanéens », a déclaré un officiel du pays à la fin du mois d’août. Monténégro Date de remise23 septembre 2015 Combien ? 30% de réduction d’émissions d’ici à 2030 par rapport à 1990. Particularités Le pays prévoit de vendre des crédits carbone pour parvenir à ses objectifs. Mauritanie Date de remise 23 septembre 2015 Combien ? 22,3% de réduction d’émissions d’ici à 2030 par rapport à un scénario BAU (dont 88% sont conditionnées à une aide internationale). Particularités Grand pays avec des habitants dispersés sur tout le territoire et donc difficilement desservis par le réseau traditionnel, la Mauritanie mise sur des projets d’accès à l’énergie impliquant des énergies renouvelables, notamment le solaire et l’éolien. Guinée équatoriale Date de remise 21 septembre 2015 Combien ? 20% de réduction d’émissions en 2030 par rapport à 2010. Le pays s’engage aussi à plus long terme à réduire de 50% ses émissions d’ici à 2050. Grenade Date de remise 18 septembre 2015 Combien ? 30% de réduction d’ici à 2025 comparé à 2010. A titre indicatif, le pays mentionne aussi une éventuelle réduction de 40% en 2030. Comores Date de remise 17 septembre 2015 Combien ? 84% de réduction d’ici à 2030 par rapport au scénario BAU conditionné à une aide financière internationale. Particularités L’archipel se décrit comme un « petit Etat insulaire particulièrement vulnérable au changement climatique ». Tunisie Date de remise 16 septembre 2015 Combien ? Réduire de 41% son intensité carbone d’ici à 2030 comparé à 2010 (28% dépendront du soutien international). Comment ? Pour y parvenir, la Tunisie veut porter ses efforts sur l’énergie et notamment réduire son intensité carbone de 46% dans ce secteur. Particularités C’est le projet de réduction de gaz à effet de serre le plus ambitieux de tout le Maghreb. Côte d’Ivoire Date de remise 11 septembre 2015 Combien ?28% de réduction d’émissions d’ici à 2030 comparé à un scénario BAU. 8% supplémentaires sont conditionnés à l’aide internationale. Jordanie Date de remise 10 septembre 2015 Combien ? 14% de réduction d’ici à 2030 comparé à un scénario BAU, dont 12,5% conditionnés à l’aide internationale. En clair, si le reste du monde ne fait rien, la Jordanie se contentera d’une réduction d’émission de 1,5%. Particularités La Jordanie a été le premier pays du Moyen-Orient à remettre sa copie aux Nations unies. Elle assure être confrontée à des soucis de sécurité énergétique dus à une croissance rapide de sa population, gonflée notamment par l’afflux de réfugiés syriens (13% de sa population). Le pays souligne que sa demande en électricité croît de 5,3% chaque année. Or, il importe 97% de son énergie. Aussi mise-t-il sur les énergies renouvelables pour améliorer son bilan. Colombie Date de remise 7 septembre 2015 Combien ? 30% de réduction d’ici à 2030 comparé à un scénario BAU (ou 20% sans aide). Particularités La Colombie envisage de fixer un objectif pour 2025, tout dépend des résultats de la COP21. Algérie Date de remise 4 septembre 2015 Combien ? 7% à 22% de réduction d’ici à 2030 comparé à un scénario BAU, en fonction de l’aide apportée. Source : Terraeco Contribution : Martin Archambault |
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