Aurora, une entreprise technologique autonome qui s'apprête à s’inscrire en bourse, a commencé à recevoir des mini-fourgonnettes Toyota Sienna modifiées pour un programme pilote qui jettera les bases d'un service de robotaxi commercial qu'elle souhaite lancer aux États-Unis avec Toyota et Uber d'ici 2024.
Les fourgonnettes Toyota S-AM - abréviation de Sienna "Autono-MaaS" - seront utilisées dans un programme pilote réparti sur une période de six mois. Aurora vise des villes comme Pittsburgh et Dallas, ainsi que la région de la baie de San Francisco, pour affiner le logiciel et les capteurs qu'elle développe. Une douzaine de mini-fourgonnettes hybrides électriques seront utilisées pour ce test et seront disponibles sept mois après avoir annoncé l'intention de collaborer pour ses futurs robotaxis avec l'investisseur Toyota et le fabricant de pièces Denso, une filiale de Toyota. "Nous combinons la profonde expérience des équipes d'ingénierie et de recherche de Toyota avec notre expertise dans le développement sécuritaire d'un système autonome robuste pour créer une expérience de conduite confortable, pratique et sûre", a déclaré Aurora sur son blog. « Maintenant, nous intégrons notre Driver aux premiers véhicules S-AM de Toyota, à peine sortis de leur chaîne de production. » Aurora s'efforce de rattraper ses rivaux, notamment Waymo d'Alphabet, Cruise soutenu par General Motors, Argo AI (qui est soutenu par Ford et Volkswagen) et Zoox d'Amazon pour transformer le projet robotaxi en un service rentable au cours des prochaines années. C'est également le dernier développeur de technologies autonomes à considérer la mini-fourgonnette comme le cheval de bataille potentiel des futures flottes de véhicules à demande. Waymo exploite des centaines de mini-fourgonnettes Pacifica Hybrid dans la banlieue de Phoenix; Cruise a présenté au début de 2020 une fourgonnette futuriste prête pour la production et Argo se prépare à déployer des fourgonnettes électriques Volkswagen ID. BUZZ pour son programme pilote allemand de robotaxi. Le petit prototype de robotaxi boxy de Zoox, avec des sièges orientés vers l'intérieur pour quatre passagers et de larges portes, est essentiellement une variante d’un fourgon.
Les fourgonnettes Sienna sont construites à l'usine Toyota de Princeton, dans l'Indiana; le lidar, les caméras et le radar des S-AM sont installés au centre d'ingénierie nord-américain du constructeur automobile près d'Ann Arbor, dans le Michigan. Aurora intègre son système informatique et logiciel Driver dans ses installations de Pittsburgh.
Au fur et à mesure que les tests avancent, Aurora souhaite s'appuyer sur son partenaire Uber pour obtenir des données sur les meilleures villes dans lesquelles lancer un service de robotaxi, les types de trajets les plus appropriés et les sites de prise en charge et de déchargement optimaux. Avant son projet de robotaxi, Aurora avait annoncé qu'elle lancerait un système de camion robotisé générateur de revenus d'ici 2023.
Aurora a été créée par Chris Urmson, ancien chef du projet de voiture autonome de Google, l'ancien chef de Tesla Autopilot Sterling Anderson et l'informaticien Drew Bagnell, ancien membre du programme de véhicules autonomes d'Uber. Elle souhaite fusionner avec la société Reinvent Technology Partners Y, fondée par des investisseurs de Silicon Valley Reid Hoffman, Mark Pincus et Michael Thompson, une opération qui, selon les estimations, permettra de lever environ 2 milliards de dollars USD pour concurrencer Waymo, Cruise, Argo et Zoox. Cette entrée sur le Nasdaq devrait s’effectuer plus tard cette année sous l’appellation "AUR".
Alan Ohnsman Forbes
Contribution: André H. Martel
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Les véhicules hybrides à décollage et atterrissage verticaux (VTOL) pourraient être mis en service spécifiquement comme taxis aériens.
Bien que les voitures volantes ne soient pas encore totalement électriques, Uber pourrait prendre l’air dans quelques années et devenir tout électrique. En janvier, lors du CES, Bell Helicopter a présenté le Nexus. Ses six ventilateurs inclinables fournissent à la fois la poussée et la portance, tandis que les ailes contribuent à la portance pour le vol. Son système hybride en série comprend également un moteur à combustion interne qui entraîne un générateur et agit comme un distributeur d’énergie électrique. Visant une autonomie de 240 km à une vitesse de croisière de 240 km / h, le Nexus serait en mesure de répondre aux besoins du projet Uber Air, baptisé : Uber Elevate. Uber affirme que son taxi aérien sera moins cher à produire et plus économe que l'extension des routes, des rails, des ponts et des tunnels. En outre, l’entreprise est convaincue que ses aéronefs seront plus sûrs que les transports terriens. Uber Air travaille à développer une batterie de 140 kWh pour énergiser un véhicule pouvant accueillir quatre personnes, l'objectif ultime étant de pouvoir embarquer suffisamment de batteries pour fonctionner entièrement à l'électricité, possiblement avec un moteur en réserve. Les partenaires d'Uber Air incluent Aurora, Bell, EmbraerX , Karem Aircraft et Pipestrel Vertical Solutions.
"Bell ne croit pas aux parachutes dans un véhicule comme celui-ci", a déclaré à Green Car Reports, J Scott Drennan, vice-président de l'innovation en ingénierie chez Bell, au CES 2019, contrairement à ce que d’autres entreprises proposent. Le système hybride de Bell sera apte à fonctionner entièrement en mode électrique pour de courtes périodes et sera conçu pour atterrir sous tension électrique en cas de panne du moteur à combustion, a-t-il déclaré. De plus, il a souligné les problèmes que posait le poids du groupe motopropulseur, ainsi que les rotors qui ne sont pas aussi efficaces que le serait un seul grand rotor. Entre-temps, la société poursuit les tests en soufflerie et commencera bientôt à produire des pièces pour une version opérationnelle.
Toujours selon M. Drennan, Bell espère disposer d'un véhicule pleinement opérationnel pouvant desservir ses clients d'ici le milieu de la décennie. L’objectif est de se synchroniser avec Uber Air, qui souhaite débuter les opérations commerciales en 2023, avec un projet pilote à clientèle restreinte pour tester le matériel pour ensuite mieux se structurer en 2023 et offrir des vols publics urbains en 2025. De son côté, Scott Helen, vice-président de l'innovation en ingénierie chez Bell, croit que ce véhicule pourrait être utilisé non seulement en tant que taxi aérien urbain, mais pourrait répondre à certains besoins de transports interurbains Un tel engin devra être rechargé rapidement et fréquemment. La société de recharge ChargePoint, partenaire officiel du projet, développe actuellement un connecteur de charge de 2 MW pour ce type de véhicules.
Les premiers marchés Uber Air devraient être Dallas, Los Angeles et une ville à l’extérieur des États-Unis. L’Australie, le Brésil, la France, l’Inde et le Japon demeurent sur la liste restreinte de lancement à l’étranger.
Une question demeure : Uber n'a pas encore offert une recherche convaincante qui appuierait sa position face aux véhicules traditionnels en termes d'émissions de carbone, un aspect très important par exemple pour Los Angeles. On a toutefois souligné que cette solution impliquera beaucoup moins d'émissions de carbone et de pollution atmosphérique que les avions existants, principalement parce que, comme dans le cas des voitures électriques, les véhicules volants deviendront plus propres à mesure que des sources d'énergie plus durables deviendront disponibles pour les recharger. Uber Air considère la propulsion électrique comme une prochaine étape importante dans le secteur des transports. Les VTOL voleront de plaques tournantes en plaques tournantes, où ils seront combinés avec d'autres moyens de transport. Ces véhicules sont actuellement conçus pour transporter quatre personnes plus un pilote, l'objectif à long terme étant de rajouter un cinquième passager et de le rendre autonome.
Dans son livre blanc présenté en 2016, Uber a même fixé un objectif de bruit de 67 dB au niveau du sol lorsqu'un VTOL est à 75 mètres d'altitude, soit à peu près la même chose qu'une Toyota Prius roulant à 56 km/h.
«Nous voulons créer un réseau avec ces véhicules, afin que les utilisateurs puissent prendre ces taxis aériens sur de plus longues distances, quand ils veulent éviter le trafic à des prix abordables», a résumé Dara Khosrowshahi, directrice générale d'Uber, à CBS. Pour y arriver, il faut régler une longue liste d'obstacles, dont certains font l'objet d'une procédure accélérée. Ils comprennent entres autres : une certification opérationnelle spécifique, un protocole de formation de pilote et une gestion du trafic aérien. Bien que le moment où le Nexus ou d'autres VTOL de ce type puissent voler soit encore incertain, il devient de plus en plus évident que l'avenir du transport aérien local et même régional sera électrique. Green Car Reports
Contribution: André H. Martel
Comme prévu, Amazon a réalisé un investissement important dans la startup VÉ, Rivian, à hauteur de 700 millions de dollars. Bien qu'Amazon ait décidé d’investir dans Rivian, cela n'exclut pas un investissement futur de General Motors.
L'investissement d'Amazon, devrait permettre à Rivian d’accélérer la mise en marché de son camion électrique R1T et de son VUS électrique R1S. «Cet investissement est une étape importante pour Rivian et le passage à une mobilité durable», a déclaré RJ Scaring, PDG de Rivian. «Au-delà d’éliminer les compromis sur les performances, d'augmenter ses capacités et son efficacité, nous travaillons à des innovations dans nos véhicules pour améliorer l’expérience client. Pour concrétiser cette vision, nous avons besoin de bons partenaires et nous sommes ravis d'avoir Amazon comme partenaire pour créer des produits, des technologies et des expériences qui redéfinissent les attentes de notre clientèle cible. "
«Nous sommes inspirés par la vision de Rivian pour l'avenir du transport électrique, a déclaré le PDG d'Amazon, Jeff Wilke. «RJ a construit une organisation impressionnante, avec des produits et une technologie à la hauteur de nos attentes. Nous sommes ravis d’investir dans une entreprise aussi innovante. »
Cet investissement fait d'Amazon un acteur majeur dans l'industrie automobile, un domaine dans lequel il est de plus en plus impliqué. Amazon a investi plus d'un milliard de dollars dans Aurora et Rivian, ce qui pourrait lui permettre de rivaliser sur le marché des véhicules électriques avec Tesla et GM, les deux principaux joueurs en ce moment Et même si General Motors ne faisait pas partie de l'annonce d'aujourd'hui, les deux sociétés pourraient toujours être en pourparlers. Un investissement de GM dans Rivian serait tout à fait judicieux pour le constructeur automobile de Detroit, car GM a besoin de plus d'une plateforme pour atteindre ses objectifs en matière de véhicules électriques. Bien qu'Amazon ait investi 700 millions de dollars dans Rivian, l‘entreprise demeure une société indépendante. Rivian envisage de déployer son véhicule utilitaire sport R1S et son pick-up R1T en 2020. La société promet des performances exceptionnelles, notamment une autonomie allant jusqu'à 645 km et une maniabilité exceptionnelle. Le prix de base des deux véhicules se situerait entre 68,000 et 72,500 dollars USD. Ils pourront tous deux accélérer de zéro à 100 km / h en 3 secondes. The Torque Report
Contribution: André H. Martel
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