L'Arabie saoudite n'a pas d’historique en matière de fabrication de voitures, mais le pays prévoit lancer un nouveau véhicule électrique en partenariat avec BMW et Foxconn.
Baptisée le Ceer, le modèle est une coentreprise entre le Fonds d'investissement public (PIF), le fonds souverain de l'Arabie saoudite, et le fabricant sous contrat d'Apple iPhone Foxconn, qui utiliseront des composants de BMW, selon un communiqué de presse du PIF. Selon le communiqué, les responsables souhaitent lancer les premiers véhicules en 2025. Ces véhicules incluront des berlines et des VUS, qui seront vendus en Arabie saoudite et dans d'autres pays de la région du Moyen-Orient/Afrique du Nord (MENA).
Production et technologie BMW i4
Le PIF et BMW n'ont pas précisé quels composants seraient autorisés par le constructeur automobile allemand, mais le communiqué a indiqué que Foxconn développerait l'architecture électrique des véhicules électriques du Ceer. Foxconn a développé sa propre plateforme de véhicules électriques, ainsi que sa propre marque de véhicules électriques appelée Foxtron, qui vise à vendre des voitures dans le pays d'origine de l'entreprise, Taiwan. L'ancienne usine General Motors de Foxconn dans l'Ohio devrait fabriquer des véhicules électriques pour Lordstown et Fisker, mais selon le PIF, les nouveaux véhicules électriques Ceer seront conçus et fabriqués en Arabie Saoudite. Alors que l'industrie pétrolière saoudienne a engrangé des bénéfices records pendant la crise énergétique de cette année, le pays cherche à diversifier son économie au-delà de la production de pétrole.
Plateforme VÉ modulaire Foxconn MIH
Le nouveau Ceer fait partie de Vision 2030, un plan annoncé en 2016 par le gouvernement saoudien pour mettre fin à sa dépendance au pétrole. L'une des premières étapes de ce plan a été la création du PIF avec un financement de 2 000 milliards $ USD, dont une grande partie provient de l'introduction en bourse de la compagnie pétrolière nationale Aramco. Le PIF finance désormais des entreprises non associées à l'industrie des combustibles fossiles, y compris les véhicules électriques. Le PIF est un investisseur majeur dans Lucid, et le fabricant américain de véhicules électriques prévoit l’installation d’une usine saoudienne, qui devrait fabriquer des véhicules à partir de 2025. L'Arabie Saoudite prévoit acheter jusqu'à 100 000 véhicules électriques à Lucid, les premières livraisons devant commencer par la seconde trimestre 2023. Stephen Edelstein Green Car Reports
Contribution: André H. Martel
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L'Arabie Saoudite accepte d'acheter jusqu'à 100 000 véhicules électriques du manufacturier Lucid27/4/2022
RIYADH : Le gouvernement saoudien a annoncé qu'il avait signé un accord avec Lucid Motors pour l'achat d'un minimum de 50 000 véhicules électriques et jusqu'à 100 000 véhicules électriques sur une période de dix ans dans le but de diversifier sa flotte pour qu'elle soit plus respectueuse de l'environnement.
Dans un communiqué, le ministère saoudien des Finances a déclaré : « Cet accord est une étape importante qui soutient les objectifs clés de Vision 2030, notamment la diversification et la transformation de l'économie, de la société et de la vie du peuple saoudien, la construction de nouveaux secteurs adaptés à l'avenir et la création d'emplois qualifiés pour les générations futures. Il s'aligne également sur l'Initiative verte saoudienne et l'Initiative verte du Moyen-Orient. » Le fonds souverain saoudien, également connu sous le nom de PIF*, détient une participation considérable dans Lucid, qui a été sélectionnée, selon le ministère des finances, « car initialement Lucid assemblera ses véhicules dans l’usine, qui avec le temps produira ses propres véhicules électriques. » L'Arabie saoudite en partenariat avec Lucid Motors inaugure sa première usine de fabrication de véhicules électriques dans le pays alors que le gouvernement confirme que 30% de tous les véhicules de la capitale Riyad fonctionneront à l'électricité d'ici 2030. Cette nouvelle usine, la première pour Lucid en dehors des États-Unis aura une capacité de production d’environ 150 000 véhicules électriques annuellement. Le ministère des Finances a déclaré dans le communiqué que cette usine permettra de répondre à ses besoins locaux, diversifiera l'économie, offrira des milliers d'emplois hautement qualifiés et apportera des avantages économiques au Royaume conformément à la Vision 2030". Ce projet aidera également l'Arabie saoudite à réaliser son ambition d’être un manufacturier régional et un intervenant mondial majeur pour la prochaine génération de véhicules électriques, ajoute le communiqué. L'Arabie Saoudite a signé cet accord, car la demande de véhicules électriques est de plus en plus élevée, et de nombreux gouvernements envisagent cette approche. Cette entente lui offre également l'opportunité de travailler avec Lucid sur le développement de nouveaux véhicules pour répondre aux besoins du gouvernement en matière de transport. *PIF : Le Fonds public d'investissement d'Arabie saoudite (Public Investment Fund ou PIF) est un fonds souverain d'investissement détenu par le Royaume d'Arabie saoudite. En 2017, il est classé 11e plus grand fonds souverain au monde par la taille de ses actifs. Son portefeuille d’investissement est constitué d’environ 200 investissements. Arab News
Contribution: André H. Martel
La startup EV Lucid a signé des accords avec le gouvernement saoudien dans le but d'établir une usine de production dans le pays. Lucid dit avoir examiné plusieurs opportunités avant de choisir la King Abdullah Economic City (KAEC) comme site de sa première usine de fabrication internationale.
Dans le nouveau centre de fabrication, qui sera entièrement détenu par Lucid, la société prévoit débuter l’assemblage de «kits» de véhicules Lucid Air qui sont préfabriqués dans les installations de la société à Casa Grande, en Arizona. Plus tard, l'usine KAEC produira des véhicules complets, éventuellement jusqu'à 150 000 par an. Dans la phase initiale, l'usine produira des véhicules pour le marché saoudien, mais l'objectif ultime est d'exporter des véhicules vers d'autres marchés mondiaux. La construction de l'usine devrait démarrer au premier semestre 2022. L'AMP-1 de Lucid en Arizona continuera de servir de centre de fabrication central de l'entreprise. À cet endroit, l'entreprise a entamé une deuxième phase de construction, qui ajoutera 2,85 millions de pieds carrés d'espace de travail afin d'atteindre une capacité de production annuelle de 365 000 véhicules. Lucid s'attend à ce que sa capacité combinée en Arizona et en Arabie Saoudite dépasse 500 000 véhicules par an une fois que chaque installation aura atteint sa pleine capacité.
Lucid a mis en place un programme de stages pour offrir une formation aux citoyens saoudiens dans les installations de Lucid en Californie et en Arizona afin de développer des talents pour les opérations en Arabie Saoudite. L'entreprise construira également des centres de formation à KAEC pour soutenir le développement de ses compétences.
Le PDG et CTO de Lucid Peter Rawlinson a déclaré : "Lucid aspire à être un catalyseur de changement partout où nous allons, il est donc parfaitement logique que nous apportions des véhicules électriques à l'un des plus grands pays producteurs de pétrole au monde. L'établissement d'une usine de fabrication mondiale est une étape pratique et naturelle qui nous permettra de développer notre marque, d'étendre nos activités et de répondre à la demande du marché mondial à un niveau entièrement nouveau. Nos solides relations avec les agences économiques saoudiennes nous donnent également un aperçu unique de la demande de voitures de luxe et de VUS en Arabie saoudite et au-delà. » "Aujourd'hui, nous franchissons une étape majeure vers l'objectif de l'Arabie saoudite de diversifier son économie en créant un nouveau centre de fabrication pour être le fer de lance de l'avenir de la mobilité dans le Moyen-Orient", a déclaré Son Excellence Khalid Al-Falih, ministre de l'Investissement de l'Arabie saoudite. Source : Lucid Motors Charles Morris ChargedEVs
Contribution: André H. Martel
Lors de la première course, le champion du monde de Vries a devancé son coéquipier Stoffel Vandoorne, qui avait obtenu la pole position dans le nouveau format de qualification. Le Britannique Jake Dennis de l'équipe Andretti était troisième avec déjà huit secondes derrière. Dennis avait piloté pour BMW i Andretti la saison dernière et a également remporté sa première victoire lors de sa première saison. Après le retrait de BMW en fin de saison, il est resté fidèle à Andretti.
Dans la deuxième course, le champion du monde de Vries est parti de la première place sur la grille et a longtemps été dans le groupe de tête, mais est retombé à la 10e place dans la phase finale de la course après un contact avec l'ancien champion Jean-Eric Vergne en la DS Techeetah. Le pilote suisse Edoardo Mortara de ROKiT Venturi Racing a remporté la course devant le pilote néerlandais Robin Frijns (Envision Virgin) et son coéquipier de Venturi Lucas di Grassi. Étant donné que les deux voitures Venturi sont des voitures clientes Mercedes-EQ, l'unité e-power de la société souabe semble être la référence actuelle en Formule E avec deux pôles positions et un total de quatre podiums.
Que ce soit uniquement le cas en Arabie Saoudite ou si cela s'applique également à d'autres circuits de course, cela deviendra plus clair le 12 février lors de la troisième course de la saison à Mexico. Là, Mortara concourra en tant que leader du championnat avec 33 points d'avance sur les pilotes d'usine Mercedes de Vries (29 points) et Vandoorne (28 points). Dennis, le premier non-Mercedes, suit à la quatrième place, mais est à égalité de points avec l'ancien pilote Audi Lucas di Grassi, qui est passé à Venturi après le retrait de l'équipe basée à Ingolstadt .
Le pilote allemand le mieux placé est le pilote Porsche André Lotterer (septième avec douze points), qui a raté de peu le podium à la quatrième place lors de la deuxième course. Lotterer n'avait marqué aucun point lors de la première course. Son coéquipier Pascal Wehrlein est 12ème du championnat avec deux points. Maximilian Günther, qui était passé à Nissan après le retrait de BMW, est resté sans points de championnat lors des deux premières courses pour son nouvel employeur. Mercedes-EQ se retirera également de la Formule E après la saison en cours. La saison 9, qui débutera en décembre, verra l'introduction des voitures de course Gen3, la troisième génération de voitures de Formule E. D'autres constructeurs tels que Porsche , Nissan et Jaguar se sont engagés dans la Formule E, et Maserati se joint également à la saison 9. Chris Randall Electrive.com
Contribution: André H. Martel, SPR
Alejandro Agag, fondateur et PDG d'Extreme E, a déclaré: " Wow, il ne reste que 50 jours avant notre premier weekend de course. Je suis ravi et fier que nous soyons arrivés à ce point malgré tout ce qui s'est passé l'année dernière. Notre aventure commence vraiment avec le départ imminent du cargo St. Helena. C'est le point culminant de plusieurs années de travail acharné, et j'ai vraiment hâte de réunir les voitures, les pilotes et les scientifiques lors de notre premier évènement en Arabie saoudite."
Dix équipes se sont inscrites pour la saison 1, dont trois appartenant à des champions du monde de Formule 1 actuels et anciens, Lewis Hamilton, Nico Rosberg et Jenson Button fondant respectivement X44, Rosberg Xtreme Racing et JBXE. Elles seront rejointes par les équipes ABT CUPRA XE, ACCIONA | Sainz XE Team, Andretti United, Chip Ganassi Racing, Hispano Suiza Xite Energy Team, Team TECHEETAH et Veloce Racing.
Le groupe de pilotes Extreme E réunit des champions de plusieurs disciplines du sport automobile allant de la monoplace au rallye, rallycross, Dakar et courses de voitures de sport: Mattias Ekström et Claudia Hürtgen (ABT CUPRA XE) ; Carlos Sainz et Laia Sanz (ACCIONA | Équipe Sainz XE); Timmy Hansen et Catie Munnings (Andretti United); Kyle LeDuc et Sara Price (Chip Ganassi Racing); Oliver Bennett et Christine Giampaoli (équipe Hispano Suiza Xite Energy); Jenson Button (JBXE); Johan Kristoffersson et Molly Taylor (Rosberg Xtreme Racing); Stéphane Sarrazin et Jamie Chadwick (Veloce Racing); et Sébastien Loeb et Cristina Gutiérrez (X44); avec trois places de pilote encore à gagner.
Tous nos pilotes sont extrêmement anxieux de participer à la compétition. Jamie Chadwick, pilote, de Veloce Racing a déclaré: «C'est incroyablement excitant. Je m'entraîne tous les jours pour me retrouver dans les meilleures conditions possibles pour la course. Mon partenaire Stéphane Sarrazin et moi, sommes tous deux parfaitement préparés mentalement et physiquement pour lancer la série en Arabie Saoudite. Nous sommes tous les deux très enthousiastes à l'idée de courir dans cette partie du monde, non seulement pour découvrir sa beauté et son relief, mais aussi pour les sensibiliser à l'impact du changement climatique dans la région. Johan Kristoffersson, Pilote, Rosberg Xtreme Racing a ajouté: «C'est super excitant d'être à 50 jours du début de la saison Extreme E en Arabie Saoudite. Toute l'équipe de Rosberg Xtreme Racing a travaillé dur avec moi et Molly Taylor pour préparer la première course et nous sommes anxieux de commencer. Non seulement le groupe Extreme E présentera-t-il des courses excitantes à un public mondial par le biais de plus de 40 diffuseurs internationaux, mais son objectif ultime, est de mettre en évidence l'urgence climatique qui affecte la planète. Grâce au sport automobile, la série présentera des VUS électriques dans certains des coins les plus reculés de la planète qui ont tous été affectés par le changement climatique. Chaque destination a été choisie parce qu’elle représentait une problématique environnementale différente: la compétition Desert X en Arabie Saoudite mettra en lumière la désertification, la compétition Ocean X au Sénégal mettra en évidence l'élévation du niveau de la mer, la course Arctic X au Groenland mettra l’accent sur la fonte de la calotte glaciaire, alors que l’évènement Amazon X soulignera la déforestation au Brésil et la course Glacier X sera axée sur la récession glaciaire de Patagonie. Les membres du comité scientifique d'Extreme E ont travaillé en collaboration avec le championnat au cours des deux dernières années pour s'assurer que la série sélectionne les emplacements tous affectés par les changements climatiques et laisser un impact positif à long terme grâce à des programmes comme la plantation d'un million de mangroves au Sénégal et le reboisement de 100 hectares de forêt amazonienne au Brésil. La prochaine étape clé est le départ imminent du paquebot le St.Helena, qui transportera tout le matériel et l’équipement du championnat qui devrait quitter Liverpool, au Royaume-Uni, dans quelques jours pour son premier voyage Extreme E en Arabie Saoudite. Nous devrions vivre une saison de compétitions de VÉ fort intéressante ! RDS sera le réseau officiel de la série Extreme E, alors que la Formule E , cette année, sera télédiffusée sur TVA Sports. Bonne saison de courses Extreme E
Contribution: André H. Martel
Les amateurs de la Formule E, pourront assister à ces compétitions sur le réseau TVA Sports à compter de 11:30 demain matin, pour un départ à midi. TVA Sports diffusera le double-header de Dariya demain et dimanche.
Cette septième saison de Formule E marque le début d'une nouvelle ère pour les bolides 100% électriques. Cette compétition est enfin reconnue cette année, comme un championnat du monde de la FIA, au même titre que la Formule 1 le WRC (World Rally Championship), le WEC (World Endurance Championship) et le WRX (World Rallycross Championship). C’est vendredi le 26 février 2021 que débutera la septième saison de la Formule E. Cette année, nous aurons droit à quatorze courses. La saison devait initialement démarrer le 16 janvier 2021 à Santiago au Chili pour prendre fin le 25 juillet 2021 à Londres et sera donc, à cause de la pandémie, la plus longue saison de cette catégorie depuis la première édition. C’est en raison de la pandémie de Covid-19, que le départ de la saison a été reporté au 26 février 2021 à Dariya en Arabie Saoudite. Il s'agira d'un double- header, impliquant une seconde épreuve dès le lendemain sur le même circuit. Ce sera la première course nocturne de l'histoire de la Formule E. 24 voitures, 24 pilotes, 12 équipes seront en compétition mais il n’y aura qu’un seul gagnant. Un des objectifs de l'ABB FIA Formula E World Championship est de promouvoir la mobilité électrique et les solutions d'énergie renouvelable pour contribuer à la réduction de la pollution de l'air et lutter contre le changement climatique dans le monde. Chaque saison, l’organisation s’associe à des organismes caritatifs et à des bénévoles locaux afin de transmettre efficacement sa mission et de générer un impact positif, tant localement où se tiennent les compétitions que partout sur la planète. Tesla Mag
Contribution: André H. Martel
Face à l'incertitude mondiale, les décideurs devraient envisager plusieurs scénarios pour l'avenir des véhicules électriques.
La politique climatique en pleine pandémie de COVID-19 est délicate. Beaucoup de gens traversent actuellement la crise, ou devront bientôt la confronter. La crise climatique devient moins importante pour ceux-ci face à la pandémie. Mais pour le secteur de l'énergie, la lutte contre le changement climatique restera un défi central. Il est donc important que nous réfléchissions à la manière dont la crise économique liée au COVID-19 pourrait influencer les progrès climatiques et ce que les décideurs devraient faire à ce sujet.
Les émissions dus aux transports ont un impact sur le climat et la santé humaine, et sont potentiellement liées à la vulnérabilité au COVID-19 . Avant la crise du COVID-19, les ventes de véhicules électriques avaient progressés. De 2011 à 2019, les ventes annuelles de véhicules électriques ont été multipliées par 19. Que les véhicules électriques continuent de connaitre une croissance similaire suite à la crise est loin d'être assuré. Si l’on veut évaluer le futur des véhicules électriques, il devient important d'imaginer différents scénarios concernant les impacts dus à cette pandémie. Envisageons le trois scénarios proposés par Deloitte , une firme de consultants en gestion. Deloitte se concentre sur l'économie générale, mais leur travail nous permet de déterminer comment l'adoption des véhicules électriques pourrait être affectée par la pandémie. Cas économique modéré - une récession profonde mais rapide Dans le cas d'une situation économique modérée: Deloitte envisage une propagation du virus qui ralentit dès l'été prochain, alors que les tests et le suivi permettent une reprise progressive de l'activité économique à l'automne. L'économie américaine connaît une récession profonde mais rapide. La demande des consommateurs reprend au second semestre de 2021.
Trafic léger sur une autoroute de la Floride. SOURCE: Pixabay
Pour relancer la transition vers les véhicules électriques, un pourcentage croissant de consommateurs devra choisir l'électrique plutôt que l'essence. L'ensemble des subventions et des règlementations étatiques et fédérales qui ont jusqu'à présent aidé le marché des véhicules électriques peut encore jouer un rôle majeur.
Pour les consommateurs, cela comprend les crédits d'impôt fédéraux et les subventions au niveau de l'État. Le coût initial d'un véhicule électrique est toujours supérieur à celui d'un véhicule à essence, de sorte que ces incitatifs ont été des moteurs très importants pour la prise de décision des consommateurs. De nombreux ménages pourraient sortir de la récession avec des revenus inférieurs, de sorte que ces incitatifs seront encore plus essentiels. Le gouvernement fédéral et les États devraient non seulement maintenir mais accroitre leurs engagements à l'égard de ces subventions. Cela pourrait être difficile pour des considérations budgétaires, mais la Chine a clairement démontré le danger de réduire trop tôt les subventions. Le gouvernement chinois a réduit les subventions aux véhicules électriques en 2019 et le marché s'est effondré, même avant la crise du coronavirus. Les règlementations relatives aux véhicules électriques demeureront également importantes. Plusieurs États, sous l’impulsion de la Californie, ont édités des règlements sur les véhicules à émissions nulles (ZEV) exigeant que les ventes de véhicules propres représentent un certain pourcentage des ventes totales d'un constructeur automobile. Le pourcentage devait passer de 7% en 2019 à 22% en 2025. Les constructeurs automobiles qui ne vendent pas suffisamment de ZEV peuvent actuellement acheter des crédits auprès de constructeurs, comme Tesla, qui produisent des ZEV. Une partie des coûts ou de la valeur du crédit ZEV est imputée au consommateur, ce qui affecte leur demande soit pour des véhicules à essence ou des véhicules électriques. Si les règlementations survivent aux efforts de l'administration Trump pour les éliminer, ils continueront de faciliter la transition des véhicules électriques. Cependant, la transition vers les véhicules électriques pourrait devoir affronter de nouveaux vents contraires dans l'après pandémie. Un premier défi est le bas prix de l'essence. La baisse de la demande de pétrole et la décision de l'Arabie Saoudite de revenir à un comportement concurrentiel ont fait baisser les prix . Si les prix restent bas, les véhicules à essence seront plus attrayants que les véhicules électriques, en particulier dans les régions où les taxes sur l'essence sont faibles et les prix de l'électricité à taux variables sont gonflés . Pour contrer ce phénomène, nous aurons besoin de réformes qui permettront de rapprocher les prix de l'essence et de l'électricité.
Prix bas de l'essence au Kentucky . Par Don Sniegowski. Sous licence générique Attribution-NonCommercial-ShareAlike 2.0 (CC BY-NC-SA 2.0) .
Ajoutant l'insulte à l’injure, l'administration Trump a émis un nouvel obstacle pour ralentir la transition vers les véhicules électriques. La nouvelle règlementation sur les véhicules écoénergétiques et plus sécuritaires (SAFE) réduit la norme de consommation moyenne de carburant et les normes de dioxyde de carbone que les constructeurs automobiles doivent respecter pour leurs ventes de véhicules entre les années 2021 à 2026. Les véhicules électriques perdent également un incitatif important en vertu de la norme antérieure, rendant moins probable le fait que les constructeurs automobiles comptent sur une production accrue des véhicules électriques pour se conformer à la règle. On devra procéder rapidement à des réformes de prix, à accroitre les subventions et à développer urgemment de nouvelles approches dans ce nouvel environnement.
Environnement économique difficile - une récession prolongée Dans le cas d’un environnement économique plus difficile, les États-Unis ont une grave épidémie de COVID-19 qui dure jusqu'au début de 2021. Les États-Unis connaissent une récession prolongée. La reprise ne s'accélère qu'au second semestre 2022. Ce scénario présente des défis supplémentaires. L'apprentissage a été un important moteur de réduction des coûts dans le secteur de l'énergie. L’évolution de l’énergie solaire, éolienne et de la fracturation hydraulique ont tous contribué à la baisse des coûts, puisque les développeurs y ont acquis plus d'expérience. Mais si les gens n'achètent plus de voitures électriques neuves ou ne conduisent pas autant, les constructeurs automobiles en apprendront moins sur la façon d'améliorer les technologies et d’en réduire les coûts. La réduction du prix des batteries pourrait également connaitre un ralentissement. Les décideurs politiques pourraient contrer ce ralentissement. Par exemple, les gouvernements pourraient augmenter les subventions par véhicule afin que les véhicules électriques représentent un pourcentage plus élevé des ventes totales. Étant donné que les ventes globales seraient inférieures, le fardeau budgétaire d'une subvention plus élevée par véhicule serait moindre. Les décideurs pourraient également se concentrer sur les moyens de profiter de cette pause dans la croissance du parc automobile. Par exemple, une fois que les activités de construction pourront redémarrer, le déploiement de l'infrastructure de recharge des véhicules électriques, y compris la recharge à grande vitesse, pourrait être accéléré grâce au financement gouvernemental. Cela pourrait inclure des subventions pour les bornes de recharge dans les immeubles multifamiliaux. Dès qu'il y aura reprise des activités, les gens sauront qu'ils auront accès à des bornes de recharge annulant les craintes concernant l’autonomie
Chargeurs de véhicules électriques à l'usine Tesla de Fremont, en Californie. SOURCE: l'auteur
Le financement de la recherche et du développement (R&D), y compris les subventions à la R&D des entreprises, pourrait être également élargi. Avec les développements technologiques, les véhicules électriques d'après pandémie pourraient être encore plus performants que ceux d'avant la crise.
Cas économique en grande difficulté - Priorité à la politique sur le changement climatique Le cas qualifié d’économiquement grave de Deloitte implique l'échec de la lutte contre la pandémie. Le virus revient en plusieurs vagues. Les taux d'infection sévères se poursuivent jusqu'en 2021. La reprise économique ne débute qu'en 2022. Tous les scénarios envisagés dans le cadre des hypothèses précédentes devraient être multipliés. Stimuler l'adoption des véhicules électriques serait très difficile car les gens ne conduisent plus beaucoup ou pas du tout depuis deux ans et n'achètent aucun véhicule neuf. Cependant, certains secteurs pourraient présenter de grandes opportunités, comme les camions de livraison . Comme dans le scénario précédent, investir dans une infrastructure de recharge pourrait jeter des bases pour l'avenir. Pour toutes ces raisons, espérons que ce n'est pas vers quoi le monde se dirige. Alors que la COVID-19 exige l'attention des décideurs politiques, n'oublions pas de rappeler l'importance et l'urgence de la politique sur le changement climatique. Cela signifie devoir contester les efforts continus de l'administration Trump pour faire reculer les règlementations environnementales et climatiques, ou être vigilant à ce que des politiques de transport propres soient inscrites dans les projets de loi de la relance. Ce moment devrait se démarquer comme un test critique, comme un moment charnière dans la lutte contre le changement climatique. Energy Institute HAAS
Contribution: André H. Martel
Samedi, les Houthis, un groupe rebelle yéménite luttant contre une coalition dirigée par l'Arabie Saoudite, ont été crédités pour une attaque de drones qui a détruit deux installations de traitement du pétrole saoudiennes.
D'un seul coup, la production de pétrole saoudienne a été réduite de 9,8 millions de barils par jour à 4,1 millions, faisant monter les prix. Cela signifie qu'environ 5% de la production pétrolière mondiale est soudainement hors ligne. Il s'agit d'une perturbation encore plus importante en termes absolus que l'un des fameux chocs pétroliers des décennies précédentes:
Naturellement, les Saoudiens ont immédiatement pris les mesures nécessaires pour que la production reprenne et afin de rassurer la planète ont confirmé que leurs réserves de pétrole du pays devraient amortir le choc pour les clients. Cependant, même si les Saoudiens affirment avoir récupéré une partie de la production perdue, cela pourrait quand même avoir un impact sur le marché car les autres pays ne disposent tout simplement pas de capacités de réserve pour combler les lacunes. Plus fondamentalement, si les infrastructures saoudiennes peuvent être détruites aussi facilement avec une frappe de drones relativement peu coûteuse, cela ne présage rien de bon pour le futur. La guerre au Yémen va probablement continuer et les Houthis, encouragés par ce succès éclatant, vont probablement lancer davantage d'attaques de ce type. Une guerre plus vaste, en particulier si elle entrainait l’Iran et les États-Unis, serait encore plus dévastatrice. Ainsi, le monde pourrait être confronté à une hausse substantielle des prix du pétrole. La sagesse conventionnelle veut que les grosses flambées des prix du pétrole entraînent des récessions aux États-Unis. L'économiste James Hamilton a démontré que chaque choc pétrolier depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale était suivi d'un ralentissement de l’économie américaine. Plus récemment, le pétrole a plus que doublé l'année précédant la crise financière de 2008. Il serait donc possible que la milice houthie puisse amener les États-Unis dans une impasse économique juste avant une importante élection présidentielle. Un tel résultat n’est pas inéluctable. Les économistes Lutz Kilian et Robert Vigfusson soutiennent que les hypothèses de Hamilton sont erronées et que les prix du pétrole ne jouent qu'un rôle modeste en période de récession. Pendant ce temps, la situation des États-Unis a beaucoup changé au cours de la dernière décennie. Grâce à l'essor de la fracturation hydraulique, les États-Unis sont sur le point d'être un exportateur net de pétrole: Une hausse des prix du pétrole devrait rentabiliser de nombreux projets de fracturation qui, autrement, sombreraient dans la faillite. Cela pourrait entrainer une hausse de la production qui compenserait le déclin dans d'autres secteurs de l'économie. La plupart des autres pays industrialisés n'auront pas cette chance. Les économies d'Europe et d'Asie, ainsi que la Chine et de l'Inde, verront leurs coûts en carburant augmenter, ce qui pourrait ralentir leur économie et nuire indirectement aux États-Unis en réduisant les échanges commerciaux. Même si les prix du pétrole ne sont qu’une cause mineure de récession, le choc actuel s’ajoute à une guerre commerciale dommageable et à une perte de confiance des consommateurs. Le raid des Houthis pourrait donc rappeler à quel point le monde dépend encore du pétrole bon marché du Moyen-Orient et des régimes dysfonctionnels qui le maintiennent. Malgré tous les efforts déployés par les États-Unis pour devenir indépendants du point de vue énergétique et malgré le fait que d'autres pays aient diversifié leurs sources d'énergie, l'économie mondiale repose encore trop sur ce produit de base. Cette situation dure depuis trop longtemps. Le monde doit se convertir le plus rapidement possible vers des sources d'énergie autres que le pétrole. Le moyen le plus prometteur d’y parvenir rapidement est de passer aux véhicules électriques. Dans l’état actuel des choses, alors que les coûts des batteries diminuent, le nombre de véhicules électriques devrait dépasser celui de leurs cousins à essence aux États-Unis d’ici 20 ans environ: C'est plus rapide que prévu, mais encore trop lent. Les États-Unis et les autres pays riches devraient accélérer le processus et réduire de moitié les délais prévus. Plusieurs politiques devront être appliquées. Premièrement, les gouvernements devront augmenter les subventions pour le développement des batteries pour les véhicules, car produire à plus grande échelle permettra aux entreprises de produire à moindre coût. Deuxièmement, les gouvernements devront définir des normes garantissant la compatibilité de toutes les stations de recharge pour véhicules électriques, de sorte que tout VÉ puisse se recharger à partir de n'importe quelle station. Cette compatibilité assurera que les conducteurs de véhicules électriques auront toujours un endroit où recharger leurs voitures. Troisièmement, le gouvernement devrait augmenter considérablement le financement de la recherche sur les technologies de stockage et de recharge de la prochaine génération, ainsi que pour les biocarburants avancés ou d'autres solutions de remplacement du mazout, afin de permettre aux avions de fonctionner sans pétrole. Passer du mazout à d’autres types d’énergie le plus rapidement possible résout plusieurs problèmes à la fois. En plus des avantages évidents comme le ralentissement du changement climatique, les économies des pays seront moins vulnérables aux frappes de drones menées par des milices divines à l'autre bout du monde. Si les attaques des Houthis permettent d’accélérer la fin de l’ère du pétrole, ce fiasco pourrait avoir un résultat positif à long terme. Un texte de: Noah Smith, Bloomberg News Bloomberg News
Contribution: André H. Martel
Le ministre saoudien de l’énergie jette de l’ombrage sur les véhicules électriques; Électrifier l’avenir des véhicules électriques; Les conducteurs de pick-up ciblent les Superchargeurs de Tesla; Voici un aperçu des actualités électromobiles de la journée. Pour augmenter la taille des images ou lancer une vidéo, vous pouvez cliquer dessus. Bonne lecture!
Contribution: André H. Martel
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