Ressources Naturelles Canada inaugure la 100e borne de recharge rapide financée à travers son programme «Initiative pour le déploiement d’infrastructures pour les véhicules électriques et les carburants de remplacement»
La ministre des Sciences et des Sports Kirsty Duncan a célébré ce moment en inaugurant la station de recharge rapide FLO du Centre Eaton Cadillac Fairview de Toronto (au nom du ministre des Ressources naturelles du Canada, Amarjeet Sohi).
La station de recharge du Centre Eaton de Toronto fait partie des 15 bornes de recharge rapides du réseau FLO déployées dans les centres commerciaux Cadillac Fairview en Ontario, au Québec, au New Brunswick et au Manitoba.
Pour Travis Allan, Vice-président aux Affaires publiques chez FLO, «Cette collaboration entre Cadillac Fairview, FLO et Ressources naturelles Canada, qui s’inscrit dans le cadre d’un programme avant-gardiste du Canada visant à faciliter le déploiement d’infrastructures de recharge, montre bien ce qu’il est possible de réaliser quand les pouvoirs publics et les dirigeants de l’industrie s’entendent pour soutenir l’adoption des véhicules électriques et l’offre de solutions de transport plus vertes».
D’après Ressources Naturelles Canada, il y aurait à l’heure actuelle 653 bornes de recharge rapide publiques au Canada réparties dans 485 stations de recharge [en excluant les 26 stations supercharger Tesla].
L’avis de l’auteur
L’investissement dans le réseau de recharge rapide à travers le Canada est un excellent programme qui favorise la transition vers des transports décarbonisés au Canada. Chaque jalon de cette aventure doit être célébré. On devrait cependant se questionner sur l’amalgame douteux que le gouvernement s’entête à faire entre le transport électrique, la filière hydrogène et l’utilisation du gaz naturel en transport. Lorsque le gouvernement annonce une enveloppe de 182,5 millions de dollars dans les «infrastructures pour les véhicules électriques et les carburants de remplacement», l’électrification des transports ne représente qu’une part infime de l’enveloppe. C’est pratiquement du Green Washing… Il est pourtant clairement démontré par les spécialistes que le gaz naturel n’est pas du tout une solution pour améliorer le bilan d’émissions de GES du Canada. Au contraire, il rivaliserait avec le charbon lorsqu’on tient compte de son cycle de vie (incluant les émissions fugitives durant des décennies des puits de fracturation). C’est même encore pire pour l’hydrogène, qui est tiré à 95% du gaz naturel. D’autant plus que la filière hydrogène est loin d’être technologiquement mature (contrairement aux véhicules électriques et au gaz naturel). Cette filière nécessite donc des investissements colossaux pour son développement et son déploiement… investissements qui siphonnent de précieux fonds qui devraient être investis dans la décarbonisation de nos transports (qui passe inévitablement par l’électrification). Le gouvernement canadien devrait plutôt voir l'évidence : un investissement massif dans les transports électriques au Canada serait une incroyable opportunité de décarboniser l’un des principaux secteurs émetteurs de GES. Ce serait même l’occasion de concilier la délicate tâche de décarboniser le secteur de la production d’énergie (qui, j’en conviens, n’est pas pour demain et est source de tension dans tout le pays) avec nos engagements internationaux à lutter contre les changements climatiques. Faisons une Norvège de nous même...
Sources:
Newswire Flo/Addenergie Ressources Naturelles Canada Auteur : Daniel Rochefort Les opinions exprimées dans ce texte n’engagent que l’auteur
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